Par Javier Solana, qui était haut représentant de la politique - TopicsExpress



          

Par Javier Solana, qui était haut représentant de la politique extérieure et de sécurité pour l’Union européenne, secrétaire général de l’OTAN et ministre des Affaires étrangères de l’Espagne. Le Moyen-Orient est prisonnier d’une spirale apparemment sans fin d’instabilité. La possibilité d’une intervention militaire en Syrie, accompagnée de la détérioration de la situation en Égypte depuis le coup d’État militaire, a placé la région dans une position précaire. Et malgré les changements politiques en Iran depuis l’élection présidentielle en juin, les négociations internationales portant sur ses ambitions nucléaires restent lettre morte. Les paradoxes abondent, alors que les alliés historiques des États-Unis au Moyen-Orient (l’Arabie saoudite, Israël, la Turquie, l’Égypte et les États du Golfe) ont tenu des positions opposées – et parfois en apparence contradictoires – à l’égard des principaux conflits de la région. Et, dans tous les points chauds actuels, l’affirmation des intérêts des pays voisins a rendu les choses encore plus complexes. (...) Le coup d’État en Égypte s’avère également être une erreur de parcours. L’armée semble revenir aux méthodes de répression – et même aux inquiétantes officines de sécurité – qu’a connues le règne de 30 ans de l’ancien président Hosni Moubarak qui vient justement d’être libéré de prison. La répression par l’armée des Frères musulmans est plus un jeu de pouvoir qu’une question de religion. En tant que seule force organisée du pays qui pourrait défier sciemment l’armée, la confrérie est sa plus grande menace, tel que démontré par la victoire de Mohammad Morsi dans l’élection qui l’a fait président un an avant qu’il soit renversé.
Posted on: Fri, 06 Sep 2013 03:37:42 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015