Paranoïaque ou échaudé à raison ? On peut déjà commencer à - TopicsExpress



          

Paranoïaque ou échaudé à raison ? On peut déjà commencer à s’inquiéter pour 2016, une année annoncée pour être à risque. Le Président Kabila finit son second mandat et on ne sait toujours pas s’il envisage de se maintenir au pouvoir. Mais surtout, de l’autre côté de l’Atlantique, le Président Obama va céder son fauteuil, limitation à deux mandats oblige. Coïncidence explosive… Pour une fois, les « amis » du peuple congolais seraient bien inspirés de ne point se passionner pour la campagne présidentielle américaine. C’est le contexte idéal dont profitent les « bouchers » de tous poils pour massacrer des populations sans défense dans l’Est du Congo. Mais en attendant 2016, il va falloir suivre avec attention une possible intervention américaine en Syrie. On sait que le Rwanda, allié de Washington, masse des troupes dans la ville frontalière de Gisenyi[8]. Au premier bombardement en Syrie, ces troupes pourraient déferler sur Goma. Et il y a déjà des indices qui devraient inquiéter au plus haut point. L’envoyée spéciale de l’ONU, Mary Robinson, proche de Londres et Washington, répète à qui veut l’entendre qu’il faut une solution négociée à la crise actuelle de l’Est du Congo[9]. Que faut-il négocier avec les individus qui ont largué des bombes sur la population de Goma et de Gisenyi ? Que faut-il négocier avec les individus qui avaient pillé Goma en novembre 2012 et violé des dizaines de femmes[10] ? Faut-il que le Congo réintègre dans son armée de nouveaux Ntaganda qui ont longtemps paralysé le pays sur le plan de la défense ? Les appels à la négociation laissent les Congolais perplexes. On demande l’impensable à un peuple, mais ce n’est pas le sujet qui devrait retenir l’attention. Il faut penser à une prochaine attaque qui se prépare, les discours sur une « solution négociée » ne servant qu’à distraire l’armée et la population pour faciliter la victoire aux armées d’agression. Décidément, le Congo est la cible de trop de coups fourrés et de complots meurtriers qui commencent seulement à livrer quelques indices. Le péril est que trop de monde s’y trouve mêlé. On s’est longtemps demandé comment est-il possible qu’au 21ème siècle la mort de six millions de personnes passe quasiment à l’insu de l’opinion internationale. Il n’est pas rare, de se retrouver en Occident avec des gens qui ne savent même pas situer la République Démocratique du Congo sur la carte. Le pays où se déroule le plus grand massacre du monde est un illustre inconnu de l’actualité internationale. On commence à y voir clair. En faisant coïncider les attaques contre le Congo avec les grands moments de l’actualité internationale, on a chaque fois créé un épais rideau de fumée que l’opinion internationale peine toujours à percer. Quel média serait aujourd’hui audible en parlant du M23 pendant que le monde retient son souffle dans l’angoisse d’une possible attaque américaine contre la Syrie ? Et pourtant des dizaines[11], voire des centaines de soldats rwandais viennent de périr dans les batailles au nord de Goma. Une bérézina qui aurait pu « bénéficier » d’une couverture médiatique planétaire. Incognito… Sauf pour les familles des soldats rwandais.
Posted on: Sun, 08 Sep 2013 05:28:41 +0000

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