Participation au gouvernement d’ nationale: Course à la marmite - TopicsExpress



          

Participation au gouvernement d’ nationale: Course à la marmite Un. Préparez-vous. Deux. Faites attention ? Trois. Partez ! Le top de départ vient d’être donné par le Président de la République, Issoufou Mahamadou pour la participation des partis politiques au gouvernement d’ nationale. Les chevaux sont lâchés, comme dirait l’autre. Après deux ans seulement d’opposition, l’ARN semble complètement essoufflée. Elle tire déjà la langue. Elle a faim et soif et réclame à boire et à manger. Elle qui, dix ans durant, s’est royalement servie à la table achalandée de victuailles et de mets les plus délicieux. Certains ont grossi leurs comptes en banques tandis que d’autres se sont fait construire des villas et se sont achetés de grosses cylindrées toutes rutilantes. En deux ans d’opposition, toute cette fortune amassée durant toutes ces années a-t-elle fondu comme beurre au soleil ou a-t-elle été cachée quelque part, loin des yeux indiscrets ? Toujours est-il qu’il a fallu que leur soit proposé d’entrer dans un gouvernement d’ nationale pour que le peuple nigérien, l’éternel grugé, assiste médusé, à une ébullition, un branle bas de combat sans précédent de la classe politique. Les premiers à se déclarer favorables sont ceux-là même qui avaient le plus profité. D’autres, laissés pour compte pendant la période des vaches grasses y ont aussi accouru. Petit à petit, ceux que l’on croyait insensibles à l’appel de pied du président Issoufou, ont finalement cédé. Selon toute vraisemblance, ce qui n’était qu’une simple proposition va devenir une réalité au Niger. Ce sera, si cela s’avérait, une première dans l’histoire politique du pays. Il est vrai que les hommes politiques nigériens sont passés maîtres en matière d’innovations démocratiques. De la ma- jorité étriquée au gouvernement de courte durée, en passant par la tentative de passage en force à une sixième république par le truchement d’un 3ème mandat, tout a été essayé au Niger. Aujourd’hui, le Niger veut essayer le boubou de gouvernement d’ nationale. Pourtant les spécialistes et autres politologues ont toujours fait comprendre à nous autres néophytes en la matière que la formation d’un tel gouvernement n’intervient qu’en cas de force majeur. Les cas de force majeur ? C’est quand le pays est en guerre, quand il est sérieusement menacé dans son existence même, quand il est en crise sociopolitique et quand ses institutions sont menacées ! Dans lequel des cas de figure sommesnous aujourd’hui au Niger pour en arriver là ? Assurément la menace terroriste en est pour quelque chose. Si donc, le président de la République, Issoufou Mahamadou, appuyé en cela par la deuxième personnalité du pays, en l’occurrence Hama Amadou, a-t-il sorti de la manche de son boubou un tel projet c’est à juste titre. Ce projet est réaliste, il n’est pas contraire à la constitution selon le Conseil constitutionnel en réponse à une requête du Premier ministre Brigi Rafini. Ce projet a la prétention de réunir autour du président les militants des partis politiques, tous bords confondus. Le président tient à associer surtout l’opposition pour dit-il sauver le Niger, en proie aux menaces de toutes sortes. Pendant tout le processus d’amener les hommes politiques à accepter cette idée, que de spéculations et de rumeurs les plus folles les unes que les autres. L’idée la plus répandue est celle qui ‘’dévoile’’ l’incapacité apparente du régime de la 7ème République à gérer le pays. Cependant d’autres prétendent que la vraie raison de toute cette cavalcade, est de contraindre la deuxième formation politique de la Mouvance au pouvoir à jeter l’éponge et à se mettre de fait, à l’opposition. Entre temps, l’ARN, notamment le MNSD se rallierait au PNDS, en « remplacement » du parti Lumana. Pendant de longues semaines, le leader du principal parti allié, a été flagellé, moralement parlant, par des attaques en règle à travers une certaine presse transformée en commis de service. Mais il n’a jamais, au grand jamais, protesté ou riposté. Depuis donc la naissance de cette idée de gouvernement d’ nationale, malgré son aspect inédit, les leaders des autres partis de l’opposition ont multiplié les rencontres, les concertations et autres conciliabules. Le président de la Convention Démocratique et Sociale (CDS-Rahama) qui est aussi celui de l’ARN, le Président du MNSD Nassara et Chef de file de l’Opposition ont mobilisé leurs troupes pour décider s’il faut ou non accepter la main tendue du Président de la République. Cette aventure fut des plus difficiles et va même provoquer une haute tension au sein de cette opposition qui jusque là a vertement critiqué la gestion de la majorité au pouvoir allant jusqu’à la taxer ‘’d’incapable’’ Comme on devait s’y attendre, deux camps se formèrent autour de la question, les ‘’pro’’ et les ‘’anti’’ gouvernement d’ nationale, ce qui du coup a eu des conséquences fâcheuses au sein du MNSD d’abord puis de l’Alliance pour la Réconciliation nationale (ARN) ensuite. Le virus de la division ne tarda pas à gagner tout le corps de l’opposition. Pour les uns, ce sera la mort de l’opposition si elle accepte d’entrer dans un tel gouvernement. Pour les autres, l’opposition peut y adhérer en imposant toutefois des conditions qui s’articulent autour de trois points : le Président de la République, par un message à la Nation, annonce l’incapacité de la Mouvance à gérer seule le pays. Cette déclaration sera suivie de la mise à l’écart de Hama Amadou, de la dissolution de l’assemblée nationale et enfin de l’organisation d’élections législatives libres et transparentes. Cette liste de conditionnalités a été transmise au Président Issoufou. Selon des sources proches des deux camps, aux dernières nouvelles, Issoufou ne serait pas d’accord avec ces conditionnalités. Au-delà de toutes ces ‘’pérégrinations’’ quel sera le sort réservé à l’allié principal du PNDS ? Le Président Issoufou aurait dores et déjà indiqué qu’il n’est pas question de se ‘’débarrasser’’ de Hama Amadou à qui il aurait déjà signifié cette décision. La situation au sein du MNSD Nassara et de l’ARN est délétère. Le président Issoufou aura réussi à semer le doute au sein de l’opposition et à l’affaiblir considérablement. Ce gouvernement d’ nationale verra-t-il réellement le jour ? Pour l’heure, les Nigériens attendent le retour de Seini Oumarou parti au Maroc pour y rencontrer Tandja Mamadou accompagné dans ce voyage par le président du groupe parlementaire du PNDS Tarayya. Se sont-ils rendus dans le royaume chérifien pour s’enquérir de la santé du ‘’vieux’’ malade ou pour consulter le sage sur cette question de gouvernement d’ nationale ? Que nous réserve l’avenir sous ce ciel trouble de notre pays ? Le 3 août prochain, jour anniversaire de l’indépendance du Niger va probablement nous édifier. canard dechainé/via tamtaminfo
Posted on: Wed, 31 Jul 2013 18:07:25 +0000

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