(.....) Pas un cas isolé Le partenariat entre JTI et Pro - TopicsExpress



          

(.....) Pas un cas isolé Le partenariat entre JTI et Pro Senectute n’est pas un cas isolé. «Mais ces dernières années, plusieurs événements et associations ont dû trouver d’autres sources de financement, devant le tollé que provoquait l’argent du tabac», se réjouit Pascal Diethelm. Par exemple, en 2012, le GRF (Forum global des risques) à Davos a annulé son partenariat avec JTI, qui finançait le prix Resilience Award. Le projet devait récompenser des solutions luttant contre les effets des catastrophes naturelles. «JTI veut suggérer qu’il est heureux d’épargner la mort de quelques-uns face aux aléas (environnementaux), tout en contribuant à des millions de morts causées par la fumée», remarquait Terry Cannon, un chercheur anglais spécialiste du climat dans une lettre ouverte aux organisateurs. Une autre lettre, émanant cette fois des milieux de la santé, a interpellé le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Ce dernier a finalement rendu les 150 000 francs offerts par JTI. «Nous reconnaissons un manque de vigilance par rapport aux questions de santé publique dans la gestion du fundraising», s’excusait, au mois de février, le directeur du musée. Désormais, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge s’est engagée à ne plus accepter d’argent du tabac. La Suisse à la traîne Voilà près de dix ans que la Suisse a signé la Convention-cadre pour la lutte antitabac. Et pourtant, le texte n’est toujours pas ratifié et le pays est encore loin d’en respecter les normes, notamment du point de vue des restrictions publicitaires. La conseillère aux Etats socialiste Liliane Maury Pasquier (GE) s’en est d’ailleurs inquiétée dans une interpellation au Conseil fédéral au mois de septembre. Elle demandait des précisions sur le calendrier fixé pour respecter la convention de l’OMS. Alain Berset, conseiller fédéral en charge de la Santé, a rappelé que la Suisse ne ratifie pas d’accords internationaux avant d’avoir modifié la législation nationale pour en satisfaire les exigences. «Cela signifie dans le cas précis qu’il faut d’abord attendre l’adoption par le parlement d’une nouvelle loi, et ensuite examiner les conditions d’une ratification de la convention-cadre de l’OMS», a-t-il précisé. Le Conseil fédéral est donc «en train d’envisager un projet de loi», sur le sujet, qui devrait être mis en consultation publique au début 2014. Le parlement devra ensuite s’y pencher, puis, si aucun référendum n’est lancé, la ratification pourra être mise à l’ordre du jour. Mais cela ne sera pas avant 2015 ou 2016, selon Alain Berset. Point positif: le parrainage est pris au sérieux, et devrait figurer en bonne place dans la révision de la loi, si l’on en croit le conseiller fédéral: «Nous savons évidemment que cette publicité, cette promotion, ce parrainage contribuent à stimuler la consommation de tabac et le Conseil fédéral est d’avis que les dispositions législatives visant à limiter cet impact sont insuffisantes actuellement. Il a donc décidé de les renforcer pour les rendre plus actuelles et plus efficaces.» LDT
Posted on: Sun, 20 Oct 2013 22:16:35 +0000

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