Pascal I. KOUPAKI --------------------- Ce que je - TopicsExpress



          

Pascal I. KOUPAKI --------------------- Ce que je crois ------------------ Une nouvelle conscience -------------------- La transformation de l’Etre béninois par la vertu et le travail pour la production -------------------------- Nous devons nous inscrire dans l’Axe de l’Etre avant de rechercher le bien-être collectif. Le Béninois nouveau dans un Bénin nouveau. ------------------------- « La Nouvelle Conscience forgera l’Etre par la Vertu ». « C’est le système national mis en place qui transforme l’Etre en vertueux, qui le force au changement, qui le discipline ». « Soyez le changement que vous voulez dans le monde ». Gandhi. PROPOS LIMINAIRE Le livret bleu que je vous présente cette fin d’après-midi du 26 octobre 2013, est une œuvre citoyenne que je me sens le devoir d’accomplir après une dizaine d’années d’expérience dans l’administration générale de notre pays et dans la gestion du processus de développement du Bénin. J’ai vu et vécu diverses situations qui interpellent notre conscience. Ces diverses situations m’ont amené à prendre moi-même conscience de la problématique de la transformation de l’Etre béninois, de l’homme béninois. Notre conscience éthique pose problème. Notre conscience civique est instable. Notre conscience républicaine n’est pas perceptible. Notre conscience des exigences de la production est fluctuante. Notre conscience du développement économique et social m’écœure. Notre conscience de l’effort et de l’informel m’attriste. Ce que j’ai vu me fait dire aujourd’hui que nous devons absolument provoquer une rupture dans notre façon de penser, de faire, de vivre ensemble. Nous devons nous engager dans la Cité avec une nouvelle conscience qui sera le fondement de la transformation de l’Etre de l’individu-citoyen. C’est cet homme béninois nouveau qui se mettra debout pour construire un Bénin meilleur et solidaire par le travail de qualité, le mérite, la persévérance et le volontariat. Le livret bleu est une réflexion-méditation sur cette nouvelle conscience qui doit désormais nous habiter. C’est l’unique chemin du beau destin pour le Bénin. Je voudrais vous en donner lecture. 1- En avril 2006, j’ai été appelé par le Président de la République, son Excellence, le Docteur Boni YAYI, à faire partie de son gouvernement, à l’issue d’un scrutin présidentiel qui l’a porté en triomphe. L’espoir était grand, les attentes nombreuses, comme à chaque passage de témoin, d’un mandat présidentiel à l’autre. Il m’a ainsi offert l’exceptionnelle opportunité de servir le Bénin à un niveau élevé de responsabilité pendant sept ans et quatre mois. 2- J’ai mis mon enthousiasme, mon cœur et mon être à l’ouvrage, car je partageais la vision du développement qu’il a proposée au peuple et j’en ai tiré les orientations stratégiques pour la période, qui s’inspirent à la fois de son projet de société et du document sur les Etudes et Perspectives à long terme du Bénin, ALAFIA 2025. Nous avions aussi élaboré des documents de politiques publiques dans plusieurs secteurs de la vie nationale, accompagnées de plans d’action, pour mieux canaliser l’action publique. Un système et des mécanismes de gestion des affaires publiques ont été mis en place. Une charte de fonctionnement du gouvernement a été signée par les Ministres et le Chef du gouvernement. Nous avions ainsi souscrit à dix valeurs jugées cardinales pour l’action publique, dans l’ordre de leur énumération : primauté de l’intérêt général, responsabilité, intégrité, équité, solidarité, transparence, ouverture d’esprit, civilité, confiance, reddition de compte. 3- En souscrivant à ces valeurs, nous acceptions ″solennellement de nous consacrer entièrement à la pleine réussite du programme du Président de la République en vue d’un développement socio économique durable et de la consolidation de la démocratie″. 4- Nous avions alors, sous l’autorité du Chef du gouvernement, mis sur un foyer allumé, une marmite avec son couvercle, et cela de façon allégorique. Cette marmite, contenant divers facteurs ou ingrédients, devait, sous l’effet de la chaleur de ce feu, dont l’incandescence est entretenue, porter le contenu de la marmite à ébullition pour en sortir, au grand bonheur de tout le peuple, un beau destin pour le Bénin et la prospérité partagée, c’est-à-dire un mieux-être collectif et individuel. J’étais l’un de ceux qui devaient apporter des bûches ou fagots de bois secs, et attiser les flammes. Mais la température de l’ébullition n’était pas suffisante pour faire soulever franchement le couvercle et laisser s’échapper ce que le peuple attend avec impatience. Les résultats attendus de la cuisson sont donc lents à poindre. Mais alors pourquoi ? 5- Aujourd’hui, loin de l’action gouvernementale, je mesure le chemin parcouru. Je voudrais en livrer une lecture et faire un décryptage. Dans le feu de l’action, j’ai été confronté aux contraintes multiples, d’ordre anthropologique, structurel et social, qui pèsent sur la définition, la mise en oeuvre et l’efficacité de l’action publique. Timide est notre propension à prendre en charge des options nouvelles et novatrices pour nous sortir des sentiers battus et nous propulser vers le progrès économique et social. La grandeur de l’ambition du beau destin pour le Bénin, me donnait l’espoir que les résistances pouvaient être patiemment vaincues. A mon sens, la réussite pouvait être assurée grâce à la formation d’équipes compétentes, dévouées, disponibles partout ou à tout le moins dans les secteurs prioritaires, ainsi qu’à une organisation méthodique des tâches de production en particulier, dans la confiance mutuelle. 6- Beaucoup d’actions ont été engagées, avec plus ou moins de succès. Je sais que les filles et fils du Bénin ne sont pas satisfaits. Nous sentons cette insatisfaction en nous-mêmes. Nous nous en plaignons. Nous n’avons pas fait tout ce que nous aurions dû. Notre silence tolère tout, n’éduque pas la jeunesse et ne permet pas d’impulser de nouveaux comportements dans les familles, les écoles, la rue, les marchés, les entreprises, l’administration publique. Le Béninois a besoin d’un souffle nouveau, pour guérir des maux ou tares qui l’assaillent. De notre expérience, ce souffle nouveau ne viendra pas des institutions quelles qu’elles soient. J’en ai la conviction. 7- Alors, dans ma réflexion-méditation, j’ai interrogé l’histoire des peuples, de notre peuple et ai procédé, à quelques comparaisons. Au sortir du moyen âge et surtout de la Révolution, les peuples Européens avaient besoin, comme nous, d’un Nouveau Souffle. Ils disposaient d’une ligne d’éthique fondée sur le Christianisme. La révolution a tenté en vain d’en secouer les branches et s’est ravisée et c’est sur ce canevas que ces peuples ont greffé chacun, selon sa sensibilité, l’idéologie laïque aujourd’hui dominante : la Démocratie. L’Eglise s’est d’abord opposée à cette idéologie laïque et, pour la vaincre, elle s’est imposée par étape ; et progressivement, elle en a adopté les valeurs. Il y a donc eu, sur la base éthique du Christianisme, échange de valeurs entre la Démocratie et le Christianisme. Cet échange a profité à l’individu qui se voit mettre à sa portée des vertus telles que l’effort sans contrepartie, la générosité, le partage, le désintéressement, l’amour d’autrui, l’humilité et le travail. Ainsi, où qu’il soit, à l’Eglise, en famille, dans la rue, à l’école ou sur son lieu de travail, cet individu se trouve habité par cette éthique partagée par la Démocratie et le Christianisme. L’individu « finit par se rendre » et en « est atteint ». En effet, l’éthique a ceci de particulier que, quand elle atteint un individu, elle s’incruste en lui et en fait, un être vertueux. Cet individu, habité par la vertu « force d’Ame », est structuré et debout. Ses actes, gestes, paroles, pensées, deviennent des points de référence appelés alors VALEURS. C’est par rapport à ces références qu’un acte, un geste, une parole, ou une pensée peut être qualifié de bien ou de mal. La parabole du Bon Samaritain a produit sur la Démocratie, la loi de ″Non assistance à personne en danger″. 8- Interrogeant notre histoire du 17ème siècle à nos jours, j’ai compris que ce besoin d’un Nouveau Souffle s’est manifesté principalement à deux reprises. D’abord au 17ème siècle à l’occasion de la fondation de l’espace géographique et culturel de notre pays. A ce besoin d’un Nouveau Souffle, le roi Houégbadja considéré comme fondateur du royaume du Dahomey répond par l’édition de 41 lois. Mais la portée semble être circonscrite dans l’espace restreint de son palais et alentours. Au 18ème siècle, le roi Agadja a recherché l’harmonie entre la société traditionnelle et l’apport des Européens. Sous le roi Guézo, au 19ème siècle, la rumeur de la vente d’une femme du royaume a couru. Meurtri par cette rumeur, il vécut personnellement une ″crise d’éthique″, crise qui nous a valu l’introduction, au retour de son voyage de recherche à Bahia au Brésil, du maïs, du manioc, du palmier. Mais cela n’a pas entraîné une transformation méthodique et pérenne de notre économie. Là encore, la portée à la fois de la crise d’éthique et de la transformation économique reste limitée. Vers la fin du 19ème siècle, le roi Béhanzin, révolté par la manière dont les Européens ont traité les Dahoméens, a entrepris une guerre avec la farouche volonté de changer les mentalités, les comportements et les pratiques réfractaires à l’indépendance du royaume. Mal lui en a pris, il fut vaincu par félonie sous l’applaudissement de ses congénères. Avec sa chute, nos mentalités restent fêlées. Quant au roi Bio Guerra, son esprit d’abnégation et de ralliement, bien connu, reste personnel et de portée limitée. Quid de notre histoire contemporaine ? 9- Le besoin d’un Souffle Nouveau apparaît au lendemain de l’indépendance de notre pays. L’espoir et ce besoin vont être plombés par l’idéologie laïque dominante en Europe : la Démocratie. Nous avons compris comment la démocratie et l’éthique du Christianisme ont conjugué leurs efforts pour mettre progressivement leurs vertus partagées à la portée de l’individu et du peuple européens. Cette conjugaison n’a pas été possible chez nous, sur notre terre. Le Christianisme a en effet éclipsé nos Us et Coutumes épars qui portaient notre âme et a réussi à imposer des valeurs du Bien et du Mal. Il n’était point question de vertus qui signifient « Force d’Ame ».Nous avons fait par ailleurs l’option de la démocratie, elle-même sans sa base éthique, construite sur les notions du Bien et du Mal. Ces deux notions sont insuffisantes pour construire un individu et le mettre debout par la vertu et le travail pour la production. 10- Dans ce contexte contraint, l’action des différents Présidents qui se sont succédé, à la tête de notre pays, trouve ses limites. Ainsi, le Président Hubert Maga avec son esprit d’abnégation et de ralliement, a voulu mettre le Béninois Nouveau de l’indépendance debout par le travail. Le Président Emile Derlin Zinsou reprend le flambeau de changement de mentalités, de comportements et de pratiques, initié par le roi Béhanzin. Comme son illustre prédécesseur, mal lui en a pris. Le Président Mathieu Kérékou entreprend l’éveil de conscience civique de son peuple. Après les vicissitudes imputables au contexte contraint, qu’il soit démocratique ou léniniste, son humilité a généré le pardon historique. Il ouvre ainsi l’ère spirituelle sinon religieuse qui va souffler sur notre pays. C’est dans ce sillage, avec la réhabilitation des Vodouns, que le Président Nicéphore Dieudonné Soglo entreprend de mettre au travail le citoyen béninois pour un Bénin productif. Mais rien n’y fait, car le système continue de mépriser l’individu. Le Président Boni YAYI, avec son charisme, renoue avec l’ère religieuse qui soufflait depuis le pardon du Président Kérékou. Mais il se heurte aux notions de Bien et de Mal qui sont insuffisantes à construire et à mettre debout le citoyen et par delà tout le peuple. 11- Ces différents héritages n’ont pas été pleinement exploités pour construire l’individu en tant que Etre juridique et Ethique, et pour engager la transformation de l’Etre béninois, pour le rendre meilleur, travailleur, producteur, dévoué à une noble cause : la défense des intérêts communautaires. Nous devons en prendre conscience, car les institutions sont inefficaces pour faire surgir d’elles-mêmes l’Etre de l’individu- citoyen. 12- En résumé, au vu de cette relecture-méditation que j’ai faite de notre histoire, il apparaît donc que toute vertu incarnée par un Roi ou un Président reste et demeure son équation personnelle qui ne se répand pas à son entourage, au sens privé et au sens large. De même, toute action menée par ces mêmes responsables est frappée d’une pesanteur anthropologique et sociologique. Quelle est la nature de cette pesanteur qui empêche l’individu d’être debout pour le travail et la production ? 13 – Dans le cadre du Royaume, les sujets du roi n’ont ni existence juridique, ni existence éthique. Les Vodouns, qui sont censés tenir lieu de religion, n’indiquent pas une façon d’être sujet du Roi dans la société. Il n’y a pas une façon « Sakpatasi » ou « Legbasi » ou « Dansi » ou « Houèbiososi » de vivre dans la société, dans la famille et dans son métier. Seuls les adeptes directs obéissent à quelques règles mais confinées à leur passage dans le couvent. Leur vie personnelle et celle de la société globale ne s’en trouvent pas affectées. Dans le cadre de la République, les citoyens sont parés d’une existence juridique, mais bien souvent sans concrétisation physique. Quant à l’existence éthique, elle se résume aux notions de Bien et de Mal du Christianisme, de l’Animisme, ou du Vodouisme. Sauf dans certaines aires géographiques qu’il couvre, l’éthique de l’Islam. 14- Nous avons fait des sauts dans l’histoire de notre pays aux 20ème et 21ème siècles, particulièrement au cours de ces cinquante trois dernières années, qui nous ont fait perdre de vue, la priorité à accorder à la transformation spirituelle, religieuse, éthique, morale, citoyenne et civique de l’Homme béninois. La perte de valeurs déplorée par tous en est bien une conséquence dramatique. 15- Du Président Hubert Maga au Président Boni Yayi, en passant notamment par les Présidents Emile Derlin Zinsou, Mathieu Kérékou et Nicéphore Dieudonné Soglo, ils ont tous, avec leur charisme, joué un rôle crucial dans la mise en place des institutions nationales, dans la formation de l’Homme de l’Indépendance, dans la recherche de l’adéquation école-production, dans la promotion d’initiatives originales de développement économique et social, dans la construction de l’intégration sous-régionale et de l’unité africaine, dans la promotion de l’image du Bénin sur la scène africaine et internationale. 16- Notre histoire nous enseigne que nos Illustres Devanciers et nos Chefs d’Etat ont affronté l’administration coloniale, fait preuve de courage, de patience, d’audace et d’abnégation en tant que défenseurs des libertés publiques. La fermeté et la rigueur ne leur ont jamais fait défaut. L’amour de la Patrie et la discipline, l’ardeur au travail, ainsi que la générosité dans l’effort, non plus. Le Président Kérékou a assuré, dans le pardon et l’humilité qui ont marqué le peuple, le passage délicat de l’idéologie marxiste-léniniste au renouveau démocratique. Ce sont ces vertus qui ont éclairé leur chemin. Alors que faisons-nous et que devrions-nous faire ? Les enseigner partout et tout le temps, de génération en génération. Sans jamais nous lasser. 17- Il y a des enseignements à tirer de l’expérience de nos Chefs d’Etat et des anciens Présidents d’institution, qui ont consacré leur vie à la gestion des affaires publiques. Nous ne l’avons pas fait, lorsqu’il s’est agi de joindre la nouvelle corde à l’ancienne, ou d’adjoindre de nouveaux maillons à la chaîne construite par nos aïeux, les pères fondateurs des anciens Royaumes, ceux de notre République et leurs successeurs. Nous n’avons pas vraiment construit et durablement sur leurs fondations, sur la somme de leurs qualités intrinsèques, celle de leurs vertus majeures. 18- Le Bénin a fait face à de multiples crises au cours de la période 1960-2013. De nombreuses difficultés sont apparues, qu’ils ont plus ou moins surmontées dans l’oeuvre, combien exaltante, d’édification de la Nation. Ils ont montré de beaux exemples dans la gestion des affaires publiques. Ces exemples doivent survivre et être relayés par l’Etat, l’Ecole, les Cultes, l’élite politique, l’élite administrative, les forces sociales, les forces économiques et la société traditionnelle. Les personnalités se succèdent. Les problèmes qui se posent depuis longtemps demeurent non résolus, quant au fond. Ce qui aggrave notre mal-être. Chacun de nous le sait, le reconnaît en privé. Mais, chacun attend du voisin, le sursaut patriotique et éthique, parce qu’il pense d’abord individuel avant de penser éventuellement collectif. Il s’agit bien d’un sursaut collectif pour remettre le béninois debout. 19- S’il y a autant de problèmes non résolus d’une décennie à l’autre, c’est que les contraintes évoquées précédemment happent l’Homme travailleur, l’Homme volontaire. Elles ne libèrent pas les initiatives. Ailleurs, on lève les contraintes pour élever l’Homme, l’Etre. Quelle est cette marmite qui n’arrive pas à cuisson, malgré le feu avivé ? Dans mon imaginaire, j’ai soulevé le couvercle et j’ai découvert que nous avons du plomb dans l’Etre, c’est-à-dire des non valeurs qui empêchent le béninois de se relever, de se mettre debout comme l’ordonne expressément notre hymne national, l’Aube Nouvelle. Nous devons enfin obtempérer pour rattraper le retard à l’ébullition. La nature de l’homme béninois devient donc une préoccupation de tous les instants. Le peuple béninois a un vrai combat à mener contre lui-même. Avec la reconstruction de l’Etre béninois, celui-ci s’occupera enfin de la transformation sociale et économique du Bénin. 20- Ce qui manque dans la marmite, ou ce qui nous manque, ce ne sont pas vraiment les valeurs, mais bien plus. Ce sont les vertus cardinales, notamment le Courage, la Justice, la Tempérance, la Prudence, la Politesse, la Discipline et l’Amour. De décennie en décennie, nous avons malheureusement développé les individualités, les mesquineries, les jeux troubles, les manipulations, les intrigues, l’indignité, la méfiance, la haine et la défiance qui altèrent tout liant durable entre les béninois. Les relations sociales s’en trouvent affaiblies, alors qu’elles déterminent notamment la qualité des rapports de travail, de solidarité et de fraternité entre les bâtisseurs de la Nation. Nous devons donc nous investir dans l’acquisition des Vertus, cette énergie morale, cette force d’âme dont nous avons besoin pour faire bouillir la marmite sur le feu. Prendre tous ensemble le chemin de la Vertu, c’est nous engager à transformer notre Etre. C’est la Vertu qui, par l’éveil des consciences, le travail et la production, fera de nous les maîtres de notre Etre, de notre destin de béninois nouveau, de celui du Bénin nouveau. Ce n’est donc pas le travail pour soi, mais bien pour la communauté nationale. 21- La démocratie sans vertu, sans justice et sans discipline, comme aujourd’hui, ne conduit pas à la transformation désirée de l’Etre, de notre manière d’être et d’agir. La vertu en nous est désormais notre puissance, l’essence de notre Etre. C’est le moteur de la transformation de notre Etre. Elle agira en nous pour forger le nouvel Homme béninois et nous rendre meilleurs, dans l’union de nos forces positives. 22- Ce qui sortira finalement de la marmite, ce n’est point le beau destin du Bénin et la prospérité partagée, mais l’Etre béninois transformé en vertueux, qui sera capable de conduire le beau destin du Bénin nouveau et la prospérité partagée. Ainsi, nous ne planterons plus dans les ronces. 23- Chaque béninois nouveau doit retrouver la vertu patriotique, le sens de l’action publique, le sens de l’Etat, le sens de la famille, l’amour de la République, l’amour du prochain, l’amour du travail bien fait, l’amour du bien commun. Il est ainsi préparé à en être un défenseur, dans un environnement moral et éthique assaini. 24 – Il nous faut donc postuler les vertus que doit avoir l’individu-citoyen pour participer au bonheur de la communauté. Il faut sortir de nous-mêmes et de nos cultures et traditions, une philosophie de la vie au Bénin propre à notre époque, une idéologie incluant ces vertus, les moyens de transformation de l’Etre par l’effort, le civisme, le travail et la production, et y faire adhérer l’individu. Cette idéologie, c’est la transformation de l’Etre par la vertu et le travail pour la production. Le nouvel Etre béninois fera surgir le Bénin nouveau et s’engagera à tout donner à la République et à la communauté. Il nous reste encore une étincelle. J’y crois.
Posted on: Mon, 04 Nov 2013 17:33:35 +0000

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