Plon-Plon, un Bonaparte tonitruant! par Délégation de Corse du - TopicsExpress



          

Plon-Plon, un Bonaparte tonitruant! par Délégation de Corse du Souvenir Napoléonien (Articles), lundi 19 novembre 2012, 22:18 Bonaparte: Jérôme, Joseph, Charles, Paul, Napoléon, prince Napoléon-Jérôme, puis Prince Napoleon (Né à Trieste, le 9 septembre 1822. Décédé à Rome, le 17 mars 1891). Homme politique. Fils de Jérôme de Westphalie (mort en 1860), le dernier frère de l’Empereur Napoléon 1er, le prince Jérôme Bonaparte, plus tard prince Napoléon, connaît dans son enfance les difficultés des Napoléonides exilés. Il fait malgré tout de solides études, en partie avec le soutien de Louis-Napoléon, son cousin, futur Napoléon III, qui l’accueille en 1835 à Arenenberg et s’en occupe avec une grande sympathie. Il se consacre pour la première fois de manière sérieuse aux questions politiques à partir de 1846, au cours d’un séjour en France où il rencontre nombre d’activistes bonapartistes. Dans la foulée des événements révolutionnaires de 1848, il devient en Corse, le plus jeune député de France. Orateur doué et autoritaire, il y fait sensation. Mais en 1849, il doit son élection au département de la Sarthe (il n’est placé qu’en huitième position en Corse, avec moins de quinze mille suffrages : son cousin, le prince Pierre Bonaparte est élu avec près de 22000 voix). Il est bientôt nommé par son cousin Louis-Napoléon, devenu, en décembre 1848, le premier président de la République française, ambassadeur à Madrid, il regagne Paris au moment du coup d’Etat de décembre 1851, qu’il désapprouve. Avec l’Empire rétabli, il peut croire pourtant à une véritable destinée impériale, puisque l’Empereur n’a pas d’enfant et que Jérôme est le seul prince dynaste – si l’on excepte son père, déjà âgé. Mais cela ne sera vrai que jusqu’à la naissance du prince impérial, en 1856, dont on doit bien dire que Jérôme ressentit un certain dépit. Tout en restant le « Prince de la Montagne » ou le « Prince rouge », il représente l’Empire de son cousin, dans de multiples fonctions ou officielles (y compris militaires). Il est extrêmement populaire en Corse, où chacune de ses apparitions est saluée avec enthousiasme. Régulièrement, il fait jouer son influence et le prestige qu’il a auprès des autorités locales, pour s’occuper des affaires insulaires. Au cours des cérémonies entourèrent à Ajaccio l’inauguration de la statue de Napoléon, en 1865, il prend une position qui choquera beaucoup, lors de son discours, via une longue digression sur le principe de liberté qui peut passer comme une déclaration de guerre contre la ligne politique de son cousin. Il déclarait notamment, sur Napoléon après l’épisode de l’exil à l’île d’Elbe : « Quelle interprétation voulait donner Napoléon au mot : Liberté ? Il m’a toujours semblé que la liberté rêvée par Napoléon était bien plus celle […] dont tous pouvaient profiter, que celle […] se résumant dans l’omnipotence d’une réunion de privilégiés qui s’appelle le Parlement. » Cela entraînera une réponse nette de Napoléon III, alors en voyage en Algérie, et qui n’avait peut-être pas eu sous les yeux le texte rigoureusement exact du discours de Jérôme. voici quelques extraits révélateurs de cette réplique impériale: « Je ne puis m’empêcher de vous témoigner la pénible impression que me cause la lecture de votre discours prononcé à Ajaccio. En vous laissant, pendant mon absence, auprès de l’Impératrice et de mon fils, comme vice-président du Conseil Privé, j’ai voulu vous donner une preuve de mon amitié […]. Le programme politique que vous placez sous l’égide de l’Empereur ne peut servir qu’aux ennemis de mon gouvernement. A des appréciations que je ne saurais admettre, vous ajoutez des sentiments de haines qui ne sont plus de notre époque. […] L’Empereur avait établi, dans sa famille d’abord, dans son gouvernement ensuite, cette discipline sévère qui n’admettait qu’une volonté et qu’une action. Je ne saurais désormais m’écarter de la même règle de conduite. » A la suite de cette semonce, Jérôme démissionna des charges qu’il tenait de son cousin, et somme toute se retira sur son Aventin. Jouent un rôle politique en Corse alors, du côté Bonaparte, les princes Pierre (1815/1881), ancien député de l’île et qui est dans les années 1864-67 le président du Conseil général, et l’un de ses fils Napoléon-Charles, conseiller général, puis président de cette institution jusqu’à la chute de l’Empire. Jérôme pour sa part siège au Sénat. Il s’oppose à la ligne politique, conservatrice selon ses critères, de Rouher. Il dirige la publication de la Correspondance générale de Napoléon 1er. Opposé à certains aspects de la politique impériale, Jérôme restait cependant fidèle à Napoléon III, et il le montrera en 1870. Pourtant, avec la chute du régime, avec la mort de Napoléon III, ses positions se radicaliseront à nouveau, et notamment en Corse pendant toutes les années 1872-86, où il se présentera régulièrement contre les candidats impérialistes traditionnels, qui après la mort du fils de Napoléon III (en 1879) soutenaient le fils de Jérôme, le jeune prince Victor. Frappé par la loi d’exil de 1886 (laquelle visait toutes les anciennes familles qui avaient pu régner en France et ne sera abrogée qu’en 1950), le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte est mort à Rome. Le gouvernement ayant refusé son inhumation en Corse (aux Sanguinaires), il repose dans le mausolée des souverains italiens.
Posted on: Sat, 22 Jun 2013 20:32:44 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015