Pour se faire une idée juste des connivences qui unissent monde - TopicsExpress



          

Pour se faire une idée juste des connivences qui unissent monde politique, grands patrons ou chevaliers de lindustrie et haute finance, et marigot journalistique, il faut remonter au Directoire. La forme de gouvernement utilisée par la Première République française, du 26 octobre 1795 (4 brumaire an IV) au 9 novembre 1799 (18 brumaire an VIII). Il tire son nom des cinq directeurs Barras, Reubell, La Révellière, Lépeaux, Letourneur et Sieyès véritables détenteurs du pouvoir exécutif. Mis en place suite à la convention Thermidorienne par des républicains modérés, le régime, dinspiration bourgeoise est marqué par le rétablissement du suffrage censitaire qui sert à élire les deux chambres législatives dont nous bénéficions encore de nos jours de lhéritage structurel. La naissance en août 1796 du Journal d’économie publique, de morale et de politique, de Pierre Louis Roederer pendant du journal de Paris marque, la naissance de lalliance entre politique, affairisme financier et journalisme. Union polygamique qui perdure de nos jours. Mais tout se révèle, avec léclatement du scandale de Panama à linitiative de la détestable mais très bien informée, libre Parole de Drumont, en 1892 et avec, laffaire Raffalovitch agent et Diplomate russe chargé de corruptions massives aux ordres de lambassadeur du Tsar à Paris, Alexandre Petrovitch Izvolski à compter de 1910, afin de vendre mensongèrement sous le meilleur jour le régime Tsariste et les emprunts russes qui ruinèrent et poussèrent au suicide un nombre conséquent dépargnants français sous le mirage du trans sibérien .Cette vénalité de la presse et ses mensonges criminels sous ordonnances qui firent écrire ces lignes sublimes au grand écrivain russe Maxime Gorki Ô France anciennement vertueuse, tu as permis à des bêtes et aux knouts de nous écraser sous les bottes, de tes dîmes, tes enfants pleurent honteusement et ne te reconnaissent plus Dans une lettre adressée le 2 novembre 1904 au ministre des Finances russe Vladimir Nikolaïevitch Kokovtsov il écrit par exemple : « Jai lhonneur de remettre à Votre Excellence les chèques payés par lagent Lenoir pour le concours donné par la presse française durant le mois de septembre. Jy joins une sorte de clef, cest-à-dire le numéro du chèque en face du journal qui a touché. ». En tout, il distribuera, 6,5 millions de francs de lépoque ( environ 23 millions deuros de 2013 ), entre 1900 et 1914, à la majeure partie des titres de la presse parisienne, et française de manière à assurer le succès du placement des emprunts russes dans le grand public. Dans une entretien en 1912 avec son ambassadeur en poste à Paris, il lui déclara cest en fréquentant la presse et les journalistes, que lon mesure ce que signifie pleinement inspirer le plus parfait mépris. Sélim Al Shabbaz
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 22:42:42 +0000

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