Pour terminer la pièces que je commence hier Toujours - TopicsExpress



          

Pour terminer la pièces que je commence hier Toujours pour mes amies du Congo . Et je crois que ici j m arrêterais pour ne pas trop les fatigue . Si a quelque un plais n as que a le cherches au. Tu pars, toi aussi ? Lefteris Diacoyannis Roman biographique . thebookedition/tu-pars-toi-aussi--lefteris-diacoyannis-p-92928.html Cependant, la plupart du temps, si tu n’avais pas reussi a te calmer, quelqu’un de ta connaissance viendrait entamer des negociations avec ceux qui t’avaient amene au poste. L’un dans l’autre, ils finiraient bien par gagner quelques francs. Enfin, dans les cas extremes, on serait oblige de faire intervenir en dernier ressort un employe consulaire. Combien de nuits t’es-tu reveille trempe de sueur apres t’etre retourne dans ton lit pendant des heures, 1 Recommandation donnee dans Au coeur des tenebres de Joseph Conrad. 21 allant parfois jusqu’a dechirer tes draps au seul souvenir des samedis matin ? Mais par qui diable et pourquoi le samedi avait-il ete decrete jour des mendiants au Congo ? Ce jour-la, les rues se remplissaient d’armees de mutiles de toutes sortes, des etres sans jambes, aveugles, dont la plupart, quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux, etaient deformes par l’elephantiasis, une maladie sournoise, horrible a voir : des jambes enflees, semblables a des pattes d’elephant que les malheureux arrivaient tout juste a mouvoir pour faire quelques pas ; des cous dilates, gonfles comme s’ils etaient porteurs, sur le cote, d’une deuxieme tete et qui, mal soignes, degageaient une odeur insoutenable. Et des lepreux aux plaies ouvertes, des dizaines de lepreux qui te suppliaient. Ces armees de mendiants de l’Afrique misereuse et abandonnee, comment toi, l’Europeen privilegie, pourrais-tu les oublier ? Comment ton existence n’en serait-elle pas bouleversee pour le restant de tes jours ? Comment pourrais-tu dormir tranquille ? Et ces grands yeux, ces yeux immenses des enfants affames, leurs ventres gonfles, ces jambes devenues, a force d’epuisement, comme des allumettes, comment, devenu pere a ton tour, pourrais-tu les avoir oublies ? Et encore a cette epoque le sida n’avait-il pas fait son apparition, qui maintenant fauche litteralement la moitie de la population. A tout cela venait s’ajouter la peur. Car sans que tu aies pris part a l’ancienne colonisation, sans avoir jamais eu aucun lien avec elle, par le simple fait de ta couleur, tu devenais toi aussi la cible de cette animosite qui pouvait parfois se transformer en haine. 22 C’etait cela, le mal d’Afrique, cette maladie attrapee la-bas et dont longtemps apres, malgre la distance et les annees qui t’en separeraient, tu ne pourrais guerir. Sur les routes ou tu marchais tu sentais, rives sur toi, des regards pleins de haine. Ils ne perdaient aucune occasion de te heler : ≪ Muzungu oye ! ≫ (He ! toi le Blanc !) avec tant d’hostilite que c’etait comme s’ils te plantaient des couteaux dans le corps. A chaque occasion, a chaque instant…
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 21:03:21 +0000

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