Pourquoi les syndicats français sont-ils divisés ? Le - TopicsExpress



          

Pourquoi les syndicats français sont-ils divisés ? Le pluralisme syndical est inscrit dans notre culture et dans notre histoire. C’est à la fois le fruit des clivages idéologiques et politiques, entre subordonnés politique (CGT), indépendants (FO) ou catégoriels (CGC) et des particularismes religieux (CFTC qui se divise ensuite en CFTC et CFDT). Pourquoi FO s’appelle CGT-FO ? Le nom «Force Ouvrière» est né dans la Résistance («Résistance ouvrière»), à une époque où les catégories professionnelles étaient différentes. FO, c’est la scission en 1947 de ceux qui n’acceptèrent pas l’affiliation politique de la CGT. Conserver à l’époque le sigle cgt devant FO, c’était considérer que nous étions la continuation directe de la «CGT historique» indépendante née en 1895. Aujourd’hui, le respect de notre histoire et de nos valeurs explique que nous conservions notre sigle. N’oublions pas que nous devons de grandes avancées sociales (congés payés, 40 heures, délégués du personnel…) au mouvement ouvrier d’avant la seconde guerre mondiale. FO représente l’ensemble des catégories professionnelles, dans une volonté de rassemblement des salariés, que permet notre indépendance. Qu’est-ce qui différencie aujourd’hui les principales organisations syndicales ? Notre spécificité, c’est la promotion de la pratique conventionnelle dans la liberté et l’indépendance, pour défendre les salariés, c’est-à-dire : • la libre négociation entre employeurs et représentants des salariés ; • la défense des conventions collectives, qui améliorent partout le code du travail et soutiennent principalement les salariés (qu’ils soient ouvriers, employés, techniciens ou cadres) en proie aux conditions de travail les plus difficiles ou précaires ; • la séparation du politique et du syndical, c’est-à-dire la non subordination à un parti quel qu’il soit (les gouvernements changent, les syndicats restent) ; • un idéal de liberté inscrit dans nos valeurs républicaines et démocratiques (liberté, égalité, fraternité), c’est-à-dire la croyance en notre propre capacité à décider ce qui nous semble bon. Les autres organisations syndicales sont souvent sur d’autres conceptions, de par l’héritage de l’histoire
Posted on: Sun, 09 Jun 2013 08:24:11 +0000

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