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Pourquoi sont-elles menacées? La mortalité élevée des abeilles et des pollinisateurs sauvages (bourdons, papillons) enregistrée en divers points du globe et en France mobilisent la communauté scientifique, les professionnels et les pouvoirs publics depuis plusieurs années. Même si ce phénomène est identifié depuis 1947, il s’est généralisé à l’ensemble de la planète et s’est intensifié depuis une quinzaine d’années. Maladies (varroase, loque, nosémose), prédateurs (frelon asiatique), exposition aux pesticides, baisse des ressources alimentaires... Selon la communauté scientifique la surmortalité des abeilles et des pollinisateurs semble avoir plusieurs causes. En France, un suivi des mortalités (surveillance passive) est mis en place chaque année afin d’analyser les accidents sanitaires qui surviennent dans les ruches. De plus, un réseau spécifique de surveillance active est en cours de développement sur six départements pilotes (Drôme, Bouches-du-Rhône, Cantal, Finistère, Haut-Rhin, Indre-et-Loire) avant son extension sur toute la France. Il permet de suivre l’évolution du cheptel des abeilles. Son objectif est d’estimer la prévalence des principales maladies des abeilles et des dépopulations/affaiblissements des colonies d’abeille. Sur ce dernier volet un protocole doit être testé dans un premier temps. La question de la santé des abeilles n’est pas spécifique à la France. Au niveau communautaire, la Commission, le Conseil et le Parlement européen sont aussi mobilisés. Le laboratoire de Sophia Antipolis de l’Anses a été récemment mandaté comme laboratoire communautaire de référence. Un plan global pour une apiculture durable Confié à François Gerster, inspecteur général de la santé publique vétérinaire, un plan global pour une apiculture durable sera proposé au ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire en septembre 2012, avec des propositions concrètes établies en concertation avec la profession. L’enjeu est de relancer le développement des cheptels, en limitant la mortalité, mais aussi en créant une filière d’élevage et de production d’essaims. Il s’agit tout à la fois de mettre en place des outils de sélection génétique et d’insémination artificielle, mais aussi de soutenir l’installation de nouveaux apiculteurs avec des formations dédiées, et de favoriser les bonnes pratiques apicoles et agricoles ainsi que de bonnes conditions environnementales, comme les jachères apicoles ou les prairies fleuries. Le programme apicole européen, dans le cadre du second pilier de la PAC, d’un montant de 5,5 millions d’euros, soutient notamment l’investissement pour la reconstitution de cheptels ou le développement des ruchers.
Posted on: Tue, 24 Sep 2013 20:28:09 +0000

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