Poème : PTITBOUT ou le trappage des « professionnels » .... Cest un jeudi du mois de MaiJai attendu jusquà la nuit Le ciel et le soleil chantaientMa mère en vain Il y a vingt jours que jétais néeJai attendu jusquau matin Jétais goulueEt jai eu faim Jétais repueJai appelé et jai pleuré Car ma mère encore je têtais.Jai appelé et jai crié Alors LA MAIN est arrivée Ce jeudi noir du mois de MaiDoucement sur nous sest posée ILS sont venus Avec leurs bottes et leur fureurJe suis née à Aubervilliers Leurs cages en fer qui faisaient un bruit de malheurDans les décombres dune cité Dedans ça sentait bon le thonNous étions neuf orphelins Qui nen pouvaient plus davoir faim Cétait un joli mois de MaiAlors LA MAIN est arrivée Ma mère sen allant promenerDoucement sur nous sest posée Au thon frais na pas résistéTendrement nous a soulevés Sur elle le piège sest referméEt au loin nous a emmenés. ILS sont partisPTIT BOUT Avec leurs bottes et leur fureurCest ainsi que lon ma nommée Leurs cages qui faisaient un bruit de malheurPetite chatte noire sans pédigrée ILS ont pris ma mère,PTIT BOUT ILS ont pris FELIX qui était si gourmandJe resterai pour ceux qui mont aimée Et puis MICKEY qui nétait pas méfiantAvec mon oeil blessé ILS ont pris ROUSSETTE et POMPONNETTEMont caressée, mont emmenée Dont les petits dormaient au loin.Pour me choyer à tout jamais Dans le luxe et la volupté Loin des tourments dAubervilliers Marianne COURREJOU : Secrétaire
Posted on: Thu, 28 Nov 2013 01:01:56 +0000
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