Poètes, à vos murs ! Appel à contribution Poésie et langage: - TopicsExpress



          

Poètes, à vos murs ! Appel à contribution Poésie et langage: "trouver une langue" Appel à contribution Information publiée le mercredi 11 septembre 2013 par Nicolas Wanlin Date limite : 15 décembre 2013 Poésie et langage : « Trouver une langue. » Colloque à l’Université d’Artois (Arras) 5 et 6 juin 2014 organisé par Adrian Grafe et Nicolas Wanlin dans le cadre de l’EA 4028 « Textes et cultures » Selon Arthur Rimbaud, la mission du poète est de « trouver une langue ». La poésie serait le laboratoire d’un langage pleinement moderne, et le poète « définirait la quantité d’inconnu s’éveillant en son temps dans l’âme universelle ». Rimbaud projette ainsi le travail du poète vers un horizon utopique car « le temps d’un langage universel viendra ! » (lettre à Paul Demeny, 15 mai 1871) Mallarmé, lui, réfléchit à la langue comme héritage des mystères passés et voit le poète « donner un sens plus pur aux mots de la tribu » (« Le tombeau d’Edgar Poe »). Faut-il alors comprendre que la poésie tourne irrémédiablement le dos au langage courant ou au contraire qu’elle manifeste la vérité de ce langage ? Nombre de poètes se sont interrogés, explicitement ou non, sur le statut particulier du langage poétique et les relations de leur poésie à leur langue. Ces relations sont faites d’héritage et de transformation, de filtrage et d’enrichissement. Ainsi, « trouver une langue », c’est trouver ou retrouver ce qui existe dans la langue, s’y est décanté, mais aussi trouver du neuf, de l’inouï. Mais il s’agit aussi d’observer et de rendre compte de la poésie inchoative : la manière dont le poète trouve sa langue à lui, son idiolecte pourrait-on dire, puisque chaque vrai poète invente – découvre – sa propre langue unique. Ceci nous amènera à nous interroger sur les débuts des poètes, leurs poèmes de jeunesse (ceux, justement, auxquels la critique fait souvent moins attention), pour y déceler les signes de ce qui va devenir la langue unique du poète. D’autre part, pourquoi certains poètes écrivent-ils en des langues autres que la leur : T.S. Eliot dont certains des poèmes de jeunesse sont en français, Cesare Pavese qui écrit certains poèmes en anglais… On se propose donc d’aborder les relations entre poésie et langage, à travers des études monographiques ou générales, historiques et théoriques, ou des micro-lectures de poèmes spécifiques, en faisant porter notre attention plus particulièrement sur ces quelques points : * la définition du langage poétique comme langue idéale, pure ou purifiée, le purisme linguistique, ou la question de « la poésie impure », expression qu’utilise Michael Edwards pour parler de la poésie de Geoffrey Hill ; * l’idée de poésie comme « langue des dieux » ; * les exclusions lexicales et syntaxiques en poésie ; * la poésie comme langue distinguée, au sens sociologique ; * l’intégration dans la poésie de langages techniques, scientifiques, de niveaux de langue familier ou grossier ; * la poésie comme création ou régénération de la langue ; * l’hermétisme poétique ; * la poésie comme appropriation d’une langue étrangère (du colonisateur, du pays traversé, de l’œuvre traduite, etc.) ; * la poésie dialectale et la tension entre celle-ci et le langage standard ; * etc. Les communications, d’une durée de 20 minutes, porteront sur des corpus en langue française ou en langue anglaise de toutes époques. Elles se feront en français ou en anglais. Les propositions, en 150 mots environ, sont à envoyer à Adrian Grafe et Nicolas Wanlin ([email protected] ; [email protected]) avant le 15 décembre 2013. Le colloque donnera lieu à une publication sous forme d’ouvrage collectif avec sélection des articles par un comité de publication.
Posted on: Fri, 13 Sep 2013 10:02:59 +0000

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