Printemps syrien année zéro et l’Empire L’Empire - TopicsExpress



          

Printemps syrien année zéro et l’Empire L’Empire contre-attaque pour faire Main basse sur le Printemps syrien : Révolution et contre révolution syrienne Le printemps syrien comme tous les autres printemps de la rive sud de la méditerranée et du Moyen Orient trouvent leur origine généralement en réaction à la fondation et à l’échec du Parti Baas arabe socialiste. Le Baas, qui a été fondé en 1947 à Damas, avait pour but l’unification des différents États Arabes en une grande Nation Arabe au détriment des particularités des différents peuples de cette région et de leurs aspirations à la pleine souveraineté, à la liberté et à la démocratie. Depuis, ces peuples ont vu se dresser devant leurs prétentions toutes sortes d’obstacles, allant de l’autoritarisme et du totalitarisme des régimes nationalistes conservateurs issus de cette utopie unificatrice, aux contre offensives de mouvements intégristes islamistes réactionnaires, souvent manipulés et alimentant la contre-révolution, initiée et représentée aujourd’hui par l’empire et composée d’une coalition, elle-même issue des développements géostratégiques résultant de la fin « officielle » de la guerre froide, où des pays arabes eux-mêmes, comme l’Arabie Saoudite et le Qatar, sont venus renforcer son noyau principal, composé traditionnellement de l’alliance sacrée entre le Sionisme et l’impérialisme occidental. Il faut admettre qu’avant que les jeunes ne se révoltent le 15 mars 2011, avant ce soulèvement populaire, avant la révolution, l’opposition syrienne était principalement coalisée autour de la Déclaration de Damas. En 2007-2008 s’est tenu clandestinement à Damas le Congrès national qui s’est soldé par des élections. Le congrès et les élections étaient ouverts à tous les démocrates. Y ont participés aussi bien les partis d’opposition traditionnels que des indépendants sans partis. Le cadre structurel du printemps syrien s’était implanté inéluctablement dans les consciences libres. La révolution était mure pour s’exprimer en plein jour, bien avant l’étincelle de Sidi Bouzid. A ce moment-là déjà, l’Empire, veille dans l’ombre et guette sans relâche sa proie. De l’aveu de Rolland Dumas, ancien ministre des affaires étrangères de Mitterrand, un plan d’occupation de la Syrie était déjà fin près. Certainement, il doit exister son équivalent pour l’Iran, l’Algérie, le Soudan et pour beaucoup d’autres pays « insoumis », « voyous » comme cela avait été déjà qualifié dans un passé récent par la rhétorique guerrière de l’Empire. En vérité, alerté par les aspirations populaires aux changements démocratiques, l’Empire avait déjà anticipé l’issue des bouleversements qui se tramaient dans les imaginaires collectifs des peuples de la région. Il fallait impérativement les orienter à son profit et installer au pouvoir l’idéologie islamiste (croupion), facilement maniable et perméable à la corruption, pour faire main basse sur leurs richesses naturelles et, faisant d’une pierre deux coups, négocier leur reddition au soutien de la Palestine et permettre à Israël de poursuivre sa colonisation de la Cisjordanie en toute impunité, ni indignation. Ce n’est plus un secret pour personne, l’Empire était déjà présent en Syrie à la veille même du 15 mars 2011, par l’intermédiaire de ses services venus appuyer le basculement du rapport de force au sein de la révolution au profit des islamistes, infiltrés fraichement, de provenance des monarchies Arabes où ils étaient réfugiés, pour venir rejoindre leurs complices, déjà présents au sein même du mouvement des jeunes révolutionnaires, avec armes, propagande et pétrodollars. Il faut reconnaître que toute l’opposition démocrate, les trois principaux courants et même les gens qui n’étaient pas dans la Déclaration de Damas, les indépendants, les intellectuels, généralement, tous ceux qui combattaient le régime depuis 40 ans, ont été surpris par cette révolte. Parce que la révolte, la révolution, ce ne sont pas les partis qui l’a font. La révolution, c’est le peuple qui l’a fait, ce n’est pas le parti, ni la personne. Tout au plus, ils ne peuvent que l’attendre. Alors, eux ils attendaient ça. Naturellement, quand il y a eu cette révolution, ils ont adhéré spontanément, avec enthousiasme et ils se sont jetés dans le bain avec les jeunes. La révolution syrienne, le printemps syrien, n’était encore à ce moment-là qu’à ses tout débuts, à peine à ses balbutiements. Et déjà la fin du régime était à bout portant. C’était le printemps syrien année zéro, avant que l’Empire, acculé par l’impasse de son système économique, qui est arrivé aux limites de sa contradiction, transformant son économie en une économie de guerre pour survivre, n’y fasse main basse et contre-attaque en inondant le champ de la révolte par des mercenaires endoctrinés par l’idéologie islamiste réactionnaire, recrutés de tous les horizons, sur armés et idéalisés par la machine de propagande des monarchies du Golfe et de celle de l’empire nauséabonde. C’est ce qui risque de se passer avec l’Algérie, si elle connaîtra la même aventure, où il y a des milliers de fidèles de l’ex FIS dissous, disséminés un peu partout à l’étranger et à l’intérieur et qui sont fortement encadrés par les services de l’Empire. Ils sont généralement fédérés autour du mouvement Rachad et une constellation d’autres organisations, dont le mouvement des chômeurs, solidement structurées par les réseaux sociaux et prêtes à vendre leur âme pour servir de valets à l’Empire dans une république soumise à un nouveau régime de colonisation. Youcef Benzatat
Posted on: Tue, 10 Sep 2013 16:54:04 +0000

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