Projet de constitution contesté : CONTOVERSE SUR LA - TopicsExpress



          

Projet de constitution contesté : CONTOVERSE SUR LA CONSTITUTION : OU MANŒUVRES POLITICIENNES Par khemais FRINI Ingénieur. Ergonomie et écologie humaine Il est difficile d’admettre que des politiciens comme MM Marzouki, Ben Jaafar, et même Chabbi et sa campagne, la battante Maya, tous connus, jadis, pour leur attachement aux fondamentaux démocratiques puissent trouver leur compte dans un texte aussi liberticide et confus que le projet de constitution ; Un texte dangereux par les dérives verbales et rédactionnelles qu’il contient. Comment peut –on accepter par exemple de mentionner une réserve sur l’universalité des droits humains sous prétexte de préserver nos spécificités culturelles ? Est-ce que nos spécificités culturelles seraient en contradiction avec cette universalité ?… Cette condition qui existe au 2ème alinéa du préambule peut être perçue comme un aveu que nous sommes une société esclavagiste. Comment expliquer surtout que cette réserve qui n’existait pas sur le projet de brouillon du 14 Décembre 2012 ait subitement vu le jour dans le projet actuel. Les accusations que certains députés avaient portées sur la non conformité du texte final avec les travaux des commissions trouvent-t-elles leur justification ? On refuse d’y croire car si cela se confirmait ce serait hautement significatif d’une absence de valeurs morales et politiques. A l’examen et à l’analyse des positions des uns et des autres, surtout les appuis tardifs et surprenants à un texte inachevé et controversé, on ne peut s’empêcher de croire à une toute autre préoccupation que celle de la constitution. D’aucuns pensent, à tort ou à raison, que l’on veuille faire acte d’allégeance à ceux qui détiennent la majorité et qui, grâce à cette majorité ou plutôt cette minorité bloquante, essaient sans cesse de mener en bateau leurs alliés. Le chemin de Carthage passerait-il à travers le champ de bataille sur la constitution ? Comment peut –on admettre que nos politiciens puissent passer sous silence l’article 141 qui donne, contre toute attente, une interprétation fallacieuse et partisane de l’article 1. Tous nos politiciens, Islamistes, fascisants ou modérés, démocrates de gauche ou de droite, libéraux, destouriens, doivent saisir une fois pour toutes que l’opinion n’acceptera jamais, au grand jamais, un retour sur le code du statut personnel et l’article 1 qui dispose sans ambigüité que l’ISLAM est la religion de la société tunisienne dans sa majorité. Que l’Etat civil, républicain et démocratique gère directement les affaires de la religion musulmane, vu qu’elle est majoritaire. Il veille également au bon déroulement des offices religieux des autres religions qui ont droit de cité dans cette Tunisie tolérante et plurielle. Le dialogue national initié au départ par la présidence de la République, et relayé par la suite par la centrale syndicale et la société civile aboutit à un début d’accord solennel sur les points litigieux de la constitution. Ceux en particulier qui ont trait aux libertés, au respect des droits universels et au régime politique. La Constituante devait suivre cet accord en cours, établi entre les partis politiques représentés dans l’assemblée, et progresser dans l’élaboration du texte constitutionnel. L’opinion publique commençait à reprendre espoir en sa classe politique Après le dégoût qu’elle avait ressenti vis-à-vis de ses gouvernants et ses politiciens de toutes sortes depuis le lâche assassinat de Chokri Belaid, cette attitude positive de l’opinion s’explique par sa croyance que la classe politique commençait à penser sérieusement à l’intérêt général du pays et du peuple. Forte désillusion : Le parti islamiste Ennahdha , disposant d’une minorité bloquante à l’assemblée, fit un revirement spectaculaire. Ses députés, sous la conduite de Mr Sahbi ATTIGUE, arguant du fait qu’ils sont °souverains ° et qu’ils ne peuvent recevoir des ordres ° extérieurs° se sont opposés aux engagements de leur propre parti. Le parti NAHDHA entérine un accord avec ses adversaires mais ses députés le rejettent. Ne cherchons pas à savoir si c’est un tour de passe à l’as ou un jeu du chat et la souris . Ce n’est point notre propos. Les députés Nahdha refusent d’obtempérer aux recommandations du dialogue national, pourtant porteur d’espoir pour les Tunisiens vers la concorde nationale. Et pour faire diversion ils vont proposer un texte de loi dans le but d’°immuniser° la révolution mais qui en réalité va diviser profondément et irrévocablement les Tunisiens. On n’est pas sorti de l’auberge . Cette attitude émane d’un despotisme d’assemblée qui est considéré comme la pire espèce des despotismes. Car il consiste à ce que les représentants, une fois élus, tournent le dos à leurs électeurs et les dépouillent de leur souveraineté. Parfois même ils les menacent e lynchage et de mort au cas où ils seraient tentés de changer d’avis comme nous l’avait averti Mr Sahbi Attigue lors de son intervention sur l’Avenue Habib Bourguiba. A ce propos Mr Attigue concevait très bien ce qu’il disait .Et ce pour deux raisons : 1/Il déclarait ne rien regretter de ses propos. 2/ Son parti n’a pris aucune mesure contre lui pour se dégager de cette étiquette de la culture de la terreur. On disait bien °° Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ;et les mots pour le dire viennent aisément °° (Boileau) Devant le silence de son parti on est en droit de croire que sahbi atigue n’a fait qu’énoncer la culture,la méthode et l’action de son parti Le parti NAHDHA n’est pas menacé par la désaffection de la majorité des citoyens seulement mais surtout par sa propre culture politique et idéologique. Celle-ci passe par d’exclusion de l’autre qui consiste à ne pas accepter l’émergence d’autres courants politiques donc qui refuse l’alternance du pouvoir Ce parti est aujourd’hui hanté par la perte probable des élections. C’est une affaire vitale pour lui et pourtant cela constitue dans le système démocratique un détail..L’alternance du pouvoir qui est le rêve de tous les Tunisien apparaît pour les cadres de ce parti comme un cauchemar. De même il est menacé par son immobilisme au niveau initiative et innovation. Et chose plus grave il refuse d’admettre que c’est à lui de s’adapter à la société et non l’inverse. Enfin il ne fait rien pour se mettre en osmos avec les désirs des citoyens et leur sentiment d’appartenance à la patrie. On doit souligner que c’est à ,peu près le cas de tous les groupements idéologiques fermés qui souvent ont un sentiment très poussé de persécussions Le despotisme d’assemblée est une conspiration au nom de la légitimité électorale. C’est ce qu’Hitler avait utilisé pour se hisser au sommet de sa dictature. UN DEAL SUR LE DOS DE LA CONSTITUTION ? Le deuxième rebondissement inattendu aura lieu lorsque le président de l’assemblée constituante devance tout le monde et décide de parapher le projet de texte de la constitution encore inachevé. Un texte qui ne tient pas compte du dialogue national puisque ne disposant pas de consensus. Le dialogue national n’étant pas encore ficelé Pourtant cette prose commençait à être perfectible : il suffisait d’attendre la conclusion finale des accords conclus par toute la classe politique lors du dialogue national. On ne l’a pas fait et c’est bien dommage pour le pays. Notre illustre président de l’assemblée encouragé par son écrivain public Mr Habib Kheder, choisit, comme les grands de la Tunisie indépendante, la date du 1er juin pour parapher °sa° constitution. Une accointance un peu schizophrénique lorsqu’on connaît l’aversion profonde que vouent les politiciens Nahdhaouis et leurs alliés au grand Bourguiba. RENIER SA FOI En conclusion de tout ceci : il faut signaler que lorsque on désavoue ses propres déclarations et qu’on renie ses propres engagements, sa signature, ses opinions politiques cela revient à renier sa… foi. Il n’est pas étonnant que l’on redoute une dégradation morale et éthique de ces politiciens. Car quand cette trahison de soi même provient d’hommes politiques responsables des destinées de leur peuple il y a réellement problème. Propulser au sommet des affaires publiques d’un pays des responsables qui font du reniement une méthode et une tactique politique est un gâchis incommensurable. Une belle illustration du ° cynisme serein d’un homme politique à qui il n’a jamais coûté de se renier ° ( Mauriac ) . Ces politiciens devraient se réviser et se raviser et faire en sorte que les objectifs de la révolution soient réalisés. Pourtant cela est très simple à faire : il suffit d’y croire à cette révolution. S’ils ne sont pas capables d’offrir des prestations à la hauteur de ce grand peuple de Tunisie eh bien ils pourront écouter plusieurs fois la chanson du poète et chanteur Aznavour : °° Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi °° et surtout ne pas s’accrocher l’air pitoyable. FIN LE 24 :7 :2013
Posted on: Wed, 24 Jul 2013 23:20:14 +0000

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