Promesse L’élection présidentielle ivoirienne de 2010 a été - TopicsExpress



          

Promesse L’élection présidentielle ivoirienne de 2010 a été la plus ouverte de l’histoire du pays. Ceux qui n’y avaient pas droit, parce que recalés par des dispositions pertinentes de la loi fondamentale ont été autorisés à compétir. C’est le cas d’Alassane Ouattara, actuel chef de l’Etat. Qui, c’est un secret mal gardé, a été hissé au sommet de l’Etat dans des conditions non pas « calamiteuses » comme l’autre, mais apocalyptiques. Eu égard au nombre de morts qui ont jalonné la route du Palais. C’est un fait. Sa victoire est une victoire à la Pyrrhus. Mais elle est aussi le couronnement d’une propagande politique savamment orchestrée. La joute oratoire, le moins qu’on puisse dire, a tourné à l’avantage du candidat du Rdr. Pour mieux appâter les électeurs, il a finement manipulé leur clavier psychologique. « Donnez-moi seulement 5 ans et vous verrez », « Mon travail, c’est de chercher l’argent », sont deux slogans qui ont servi parmi tant d’autres d’opium au peuple. Quand on y ajoute la promesse d’une pluie de milliards, il y a de quoi à « déstabiliser » un Ivoirien dont le portefeuille a été cannibalisé par deux décennies de crise militaro-politique. En tout cas, Alassane Ouattara qui s’est présenté comme l’ami des milieux financiers a joué sur son carnet d’adresses pour promettre monts et merveilles, pour se laisser aller des promesses aussi mirifiques qu’utopiques. Parvenu au pouvoir grâce aux tanks de Sarkozy, l’espoir placé en lui a été déçu au bout de 2 ans d’exercice du pouvoir. Au rendez-vous des emplois promis, on a assisté à la destruction systématique de petits commerces. La chasse aux sorcières n’a épargné aucune entreprise étatique. Les règlements de compte ont jeté plusieurs familles à la rue. Les fonctionnaires qui d’ordinaire étaient des privilégiés ont commencé par déchanter. Les salaires sont aujourd’hui payés au lance-pierres. La cherté de la vie va crescendo, au moment où le pouvoir d’achat des Ivoiriens prend le sens inverse. Le banquier qui a aujourd’hui l’entièreté du territoire n’arrive pas à faire mieux que l’historien qui a géré un morceau du pays. Le pays, disons-le net, va à vau l’eau. Toutes les promesses de Ouattara ont échoué dans les eaux boueuses du « Rattrapage ethnique ». Concept nauséeux qui accorde la primauté à une partie des Ivoiriens dans la quasi-totalité des secteurs d’activité. Ironie du sort, c’est la supposée stratification de la société ivoirienne qui a servi de rampe de lancement à la déchirure en Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat lui-même s’en présente comme le porte-étendard. Contre la Constitution qui fait de lui le garant de l’unité nationale. En un mot comme en mille, Alassane Ouattara a vendu de lui une image contrefaite. Partisan des manières fortes à l’instar d’un certain Angoulvant, il a imprimé ce logiciel politique au Rdr, le parti fondé par feu Djéni Kobenan. Un parti vidé de sa sève initiale et ayant aujourd’hui pour modus operandi la violence sous toutes ses formes. Avec un tissu social en lambeaux, les observateurs de la scène politique ivoirienne ont cru de bonne foi qu’Alassane Ouattara allait donner du coffre à la réconciliation. Mais abonnés aux méthodes de Machiavel, lui et ses partisans ne sont guidés que par une et unique chose : conserver le pouvoir pour au moins 50 ans. Un secret trahi par le tristement célèbre Amadou Soumahoro. Résultat, le pays reste bloqué politiquement et économiquement. Les dettes succèdent aux dettes à un rythme effréné. La dernière en date porte sur 100 milliards de Fcfa. Et elle vient du Congo. Ironie de l’histoire, celui qui est au pouvoir est un as des théories keynésiennes. Mais, nain politique, il a oublié que lesdites théories ont besoin d’un environnement politique apaisé pour mieux s’exprimer. Ouattara l’apprend à ses dépens. Ceux qui ont cru en lui aussi. Ne dit-on pas qu’en politique, « la promesse n’engage que ceux qui y croient ? ». La propagande politique ne s’encombre pas de fioritures. Ouattara n’a rien inventé en manipulant la masse par des promesses vaseuses. Mais la politique, c’est un minimum d’éthique et de bon sens. Il devrait en prendre de la graine. A jeudi prochain pour voir d’autres mots danser. [email protected]
Posted on: Fri, 15 Nov 2013 22:46:06 +0000

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