Précarité. (l’édito du mercredi). Précarité. Ce mot est sur toutes les lèvres, dans les colonnes des journaux du soir et du matin, dans les discussions de comptoir ou dans les conversations feutrées des salons mondains parisiens. On évoque tour à tour la précarité de l’emploi, la précarité des conditions de travail, la précarité des sans-papiers ou encore la précarité énergétique. On parle beaucoup moins souvent de la précarité de l’art. Comme si, après tout, la précarité était consubstantielle à la condition d’artiste. Comme si, également, l’artiste était éternellement condamné à se voir coller sur le front ou dans le dos, cette affiche d’Epinal d’un être bohème, détaché des préoccupations matérielles, vivant d’amour et d’eau fraîche (ou, pour les plus subversifs d’entre eux, d’absinthe), vivant non pas par mais pour son art. A la Galerie Cavendish, nous refusons les clichés, les stéréotypes et les modèles bourgeois. Nous refusons le fatalisme aussi. Le prix des oeuvres des artistes que nous exposons, que nous accompagnons, sont certes dérisoires comparés à ceux pratiqués dans le monde de l’art contemporain. Mais pour les non-initiés, ils pourront sans doute paraître relativement élevés s’agissant d’artistes dont personne n’a jamais entendu parler. C’est que nous croyons en tous ces artistes, c’est que nous voyons en eux de futures étoiles de l’art contemporain. Mais c’est aussi que nous souhaitons que tous nos artistes, quel que soit leur rang, quelle que soit leur cote, quel que soit leur degré de célébrité, puissent vivre dans des conditions dignes et décentes. C’est pour cela que la Galerie Cavendish garantit à l’ensemble des artistes qu’elle expose le bénéfice du RSA, le Revenu Social Artistique. Mais c’est seulement avec votre aide que tous nos artistes pourront, demain, être enfin assujettis à l’ISF et dire, une fois pour toutes, adieu à la précarité!
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 16:46:23 +0000
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