Publié le dimanche 29 septembre 2013 La décision du 25 septembre - TopicsExpress



          

Publié le dimanche 29 septembre 2013 La décision du 25 septembre 2013 de la Cour constitutionnelle (CC) dominicaine nous rappelle de nombreux actes historiques posés sous prétexte de “prendre le taureau par les cornes”, mais qui, en fait, représentent, davantage aujourd’hui, des actes pernicieux, inhumains et contraires à ce qui est convenable, juste et acceptable au sein des nations constituant la grande famille du monde globalisé de la planète Terre. Le verdict de la CC est déconcertant. Si, d’un côté, certains l’estiment juste et fondé, de l’autre nombreux sont ceux qui y voient la source d’une sérieuse controverse en ce qui concerne la Loi sur la migration. . La désinvolture avec laquelle la CC a abouti à cette conclusion complique, au lieu de le solutionner, le problème des dominicains nés de parents étrangers. Une telle attitude de la part des membres de la Cour pourrait découler de l’un ou de plusieurs des facteurs suivants : préjugés sociaux, intolérance sociale, antipathie, mépris de la culture de l’autre, esprit de vengeance en référence à l’histoire, nationalisme exarcerbé, propension au despotisme, inhumaine insouciance vis-à-vis de l’être, crainte ou insécurité découlant d’une perception confuse et sans fondement. Cette décision de la CC devra être “tempérée” par les dominicains et les haitiens des deux côtés de la frontière et, particulièrement, par les chefs d’Etat, les fonctionnaires, les responsables d’entreprises commerciales et industrielles, les responsables des organisations non gouvernementales ainsi que par les leaders religieux des deux pays. Nous pouvons citer des exemples bien connus d’erreurs et de calamités découlant de décisions qui, au cours de l’histoire, avaient été légalement adoptées, en conformité avec les normes en vigueur aux époques concernées : a) Les règles pharaoniques en Egypte, à l’heure des grandes constructions, reposant sur l’asservissement du peuple ; b) Les persécutions contre les chrétiens par les empereurs romains ; c) Les persécutions contre les chrétiens par des chrétiens durant le Moyen-Age ; d) Le massacre de la Saint-Barthélémy, en France, quand plus de 10.000 chrétiens protestants ont été tués dans la nuit du 23 au 24 août 1572 ; e) L’inquisition, institution judiciaire bien organisée créée par le Pontificat dans le but d’éradiquer l’hérésie ; f) L’holocauste : la persécution et le massacre des juifs par Hitler et le national-socialisme en Allemagne, sur la base du concept de supériorité raciale. L’histoire ne tarit pas d’événements dont on se souvient avec gêne, incrédulité, volonté et espoir qu’ils ne se reproduisent plus. Aujourd’hui encore, certains actes du même type continuent à se produire. L’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine relative à la nationalité s’inscrit à cette enseigne. Il s’agit d’une décision dangereuse qui affectera l’histoire de la nation dominicaine. Comme on le sait, tous les événements historiques n’ont pas été profitables à l’humanité : toutes les décisions légales n’ont pas été forcément appropriées, justes et convenables. L’exprésident américain Georges Bush (père) avait une fois déclaré : “Il existe des décisions légales qui ne sont pas forcément correctes, justes et humaines”. L’arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine présente cette caractéristique, notamment en ce qui concerne le concept d’ “étrangers en transit” auquel il se réfère et à la rétroactivité insolite et sans fondement qu’il proclame en fixant 1929 comme l’année à partir de laquelle les descendants d’haitiens alors non-résidents en RD ne seront plus considérés comme des dominicains. Mgr Telésforo Isaac Evêque émérite de l’Eglise anglicane (épiscopale) dominicaine. 27 septembre 2013
Posted on: Wed, 02 Oct 2013 13:56:48 +0000

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