Qualification des Verts au Mondial : quel impact sur la - TopicsExpress



          

Qualification des Verts au Mondial : quel impact sur la présidentielle de 2014 ? Quel impact pourrait avoir la qualification de l’équipe nationale sur l’économie algérienne et la politique à quelques mois des élections présidentielles de 2014 ? Peu, sinon, aucun, estiment les politiques et les analystes algériens. L’économiste, le Dr Abderrahmane Mebtoul a été catégorique: « cette qualification n’apportera rien à l’économie du pays en dehors de la satisfaction morale ». « Que l’Etat s’occupe des vrais problèmes de l’Algérie qui concernent la gouvernance, le développement économique, le passage de la rente à une économie productive », ajoute-t-il. Le Dr Mebtoul estime que la confiance manque entre le pouvoir et le citoyen. « Les gens sont confrontés à la faiblesse de leur pouvoir d’achat, à l’inflation. Il y a aussi les inquiétudes exprimées par Karim Djoudi (ministre des Finances), en affirmant que l’Algérie dépense trop et ne produit rien. Mais ce que j’ai pu constater hier, c’est que si le pouvoir pouvait mobiliser toute cette jeunesse dans le sens économique, celle-ci aurait réussi des prouesses. Donc, le gros problème c’est le divorce du pouvoir avec le citoyen. Les jeunes qui sont sortis, hier et aujourd’hui dans les quatre coins du pays, l’ont fait pour l’Algérie et non pas pour le pouvoir. » Bachir Medjahed : le quatrième Mondial va servir le quatrième mandat Pour le politologue Bachir Medjahed, l’impact politique est tel que cette victoire ait pu vivifier le sentiment national. « Cette qualification est en train de ressouder les fractures internes, si tant est que l’on reconnaisse d’abord qu’il y a des fractures. Là où se sont exprimés les problèmes communautaires, je citerais Ghardaïa par exemple, l’on remarque que le football a été plus efficace que les démarches effectuées par les pouvoirs publics. Maintenant, il s’agit de maintenir cette implication et cette ferveur. Il faut maintenir ce sentiment national rénové. Cela ne doit pas rester qu’une simple rencontre de football. Superficiellement, je dirais que la qualification au quatrième Mondial va servir le quatrième mandat présidentiel de Bouteflika », argue-t-il. Ahmed Benbitour : aucun impact sur la prochaine présidentielle Pour Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement et candidat à la présidentielle de 2014, la qualification des Fennecs est une bouffée d’air pour les Algériens. « Le football joue un rôle important dans la mobilisation de la jeunesse partout dans le monde. Vous avez certainement remarqué l’expression de joie qu’il y a eu en Algérie et à l’étranger, pour l’équipe nationale, mais aussi la joie de la jeunesse des nations qui se sont qualifiées. C’est une tendance de la jeunesse d’aujourd’hui et il faut la prendre en considération. C’est une bonne bouffée d’air face à la situation maussade que traverse le pays. Mais cette qualification n’aura aucun impact sur les prochaines élections. Si les partis tentent de profiter de cela pour en faire un instrument de mobilisation, je pense qu’ils font une grave erreur. Soyez rassurés que le 6 décembre prochain quand on connaîtra les adversaires de l’équipe nationale, ce sera une autre préoccupation. Ce serait donc une erreur très grave d’utiliser le football à des fins politiques ». Sofiane Djillali : la manipulation a commencé De son côté, Sofiane Djilali, du parti Djil el Jadid et candidat à la présidentielle, a déclaré à propos de la qualification de l’EN : « je suis dubitatif. La manipulation politique a commencé et on le voit à travers la télévision. Mais, je ne pense pas que les Algériens tomberont dans le piège. D’ailleurs, nous, à Djil el Jadid, on a dit oui à un quatrième Mondial et non à un quatrième mandat pour Bouteflika ». Moussa Touati : la victoire appartient au peuple algérien Pour Moussa Touati, du Front national algérien (FNA), « la qualification des Verts appartient à tous les Algériens. Mais l’euphorie qui a gagné la rue algérienne ne changera rien à la situation sociale du pays. L’exploitation politique de cette qualification est nulle. C’est comme dans une guerre, c’est tout le peuple algérien qui défend son territoire. Le football n’appartient pas à ceux qui nous gouvernent. L’argent utilisé dans le financement du football national appartient au peuple algérien. Cette richesse sert à entretenir et à construire des infrastructures sportives. C’est l’argent du pétrole et il est destiné aux générations futures, il n’appartient ni à Bouteflika, ni au pouvoir en place, conclut le président du FNA ».
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 21:33:18 +0000

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