Quand Dan est rentré de la mission de Colorado Springs (États-Unis), il s’est trouvé un emploi et s’est inscrit à l’université. Ses études et son travail le menaient dans la bonne direction, mais Dan a vite été découragé par sa vie sociale, surtout les sorties en couple. Il raconte : « J’essayais de trouver des personnes avec qui passer du temps et avec qui je pouvais m’entendre mais aucun n’était dans l’Église ». Les amis de Dan buvaient de l’alcool et lui aussi a fini par se mettre à boire. « Je suis arrivé à un tel point de déception que j’ai continué de boire tous les soirs… Je me sentais coupable de ce que je faisais et je me disais que je ne pouvais pas revenir ». Ken Peterson, qui a été président de la mission de Cleveland (Ohio, États-Unis) de 2006 à 2009, a dit que certains anciens missionnaires devenus non pratiquants se sentent exclus parce qu’il ont le sentiment profond qu’ils déçoivent les gens. En conséquence, ils s’éloignent de ceux qu’ils ont l’impression d’avoir déçu. Le président Peterson a ajouté que les parents, les amis et les dirigeants peuvent les aider. « Soyez un bon exemple ; ne leur faites pas de sermon. Tendez-leur la main. » C’est exactement ce qui s’est passé pour Dan quand ses camarades de chambre et lui sont allés à la soirée familiale de paroisse. Dan raconte : « [Les membres de la paroisse] nous ont tout simplement entourés. Je me sentais bien et je savais que je voulais côtoyer ces gens. Ils étaient amicaux, engageants et accueillants. » Il n’a jamais oublié l’expérience de ce soir-là. En 2012, après avoir été non pratiquant pendant cinq ans, Dan est retourné à l’Église et il vient de se marier au Temple de Salt Lake City. Josh, Jennifer, Dan et tout le monde s’accordent pour dire que les critiques ou les réprimandes à l’égard d’anciens missionnaires non pratiquants ne font que les éloigner encore plus de l’Église. Josh a dit : « Ne jugez pas un livre à sa couverture. Vous ne savez pas ce que les gens traversent dans leur vie. La chose la plus importante à faire est d’être leur ami. » Jennifer partage cet avis. Elle a dit : « On ne peut jamais savoir quelles sont les expériences que font les gens. J’ai souvent l’impression que les gens ne voient jamais ce que j’ai dans le cœur et qu’ils ne font que me juger. » Le président Peterson a vu quelques-uns de ses missionnaires s’éloigner et il partage cet avis. « Il est important que nous les aimions. Nous vivons dans un monde plutôt difficile et souvent nous ne nous rendons absolument pas compte des difficultés des gens. » Thomas S. Monson a dit : « la vie n’est parfaite pour aucun de nous. Au lieu de nous juger et de nous critiquer mutuellement, puissions-nous avoir l’amour du Christ pour nos compagnons de route dans ce voyage de la vie. Puissions-nous prendre conscience que [chacun] fait de son mieux pour faire face aux difficultés qu’[il] rencontre et puissions-nous faire nous-mêmes de notre mieux pour aider » (La charité ne périt jamais », réunion générale de la Société de Secours, septembre 2010).
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 23:22:07 +0000
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