Quand Michel Djotodia fricote, les anti-Balaka triccotent La - TopicsExpress



          

Quand Michel Djotodia fricote, les anti-Balaka triccotent La question sécuritaire est devenue une marelle où le chat et la souris s’affrontent en plein jour. Ce qui est contraire aux lois de la nature. La RCA est plus que jamais un pays à craindre de la planète tant il y existe toutes les sortes de bandes armées pour la transformer en une tanière de terroristes. Les anti-balaka ne sont-ils pas aussi des anti-Seleka ? Finalement, les erreurs de Michel Djotodia ont fait que la transition ne sera plus menée sans opposition. Ne dit-on pas que « l’erreur est humaine mais la persévérance dans le mal est diabolique » ? Le phénomène anti-balaka : Ces archers, ces jeunes qui ne se battaient qu’avec des machettes et autres armes traditionnelles, ont existé depuis longtemps dans l’arrière pays et collaboraient avec les autorités locales dans la traque des coupeurs de route et autres bandits de grand chemin. Les anti-balaka sont des groupes d’auto-défense répondant aux besoins du peuple face à la faillite du pouvoir de l’Etat. A un moment où la Centrafrique était encore un Etat, lors des célébrations des fêtes de 1er Décembre, les anti-balaka défilaient avec aisance comme tous les fils du pays. Aujourd’hui, il y a comme un revirement de situation. Les anti-balaka qui, jadis, combattaient les coupeurs de route, les voleurs de bétails et autre désordonnés de la R&publique, ont tourné leurs canons contre les SELEKA, coalition encore sous la présidence de Michel Djotodia. Ce qui ne devait pas surprendre. La dissolution fallacieuse de la SELEKA s’est suivie de l’abandon total du pays entre les mains d’autres ouailles. D’une part, ce sont ces commandants de région militaires dont certains ne connaissent même pas le Président de la transition qui, assoiffés des rapts, sont obligés d’employer le langage des armes pour survivre. Eux aussi ont faim comme le reste de la population. De l’autre côté, Michel Djotodia n’a pas sauté plus haut que François Bozizé. A preuve son pouvoir n’est limité qu’à Bangui. Le reste du pays est un véritable no man’s land. Pour vue qu’on ait une arme blanche ou à canon pour régner. La RCA est une jungle où le plus fort triomphe où le loup peut dévorer l’agneau. C’est ainsi que les armes distribuées patatras au moment de la prise de la capitale, ont fini par se retrouver dans les campagnes. Il suffit aux anti-balaka, après les quelques succès rencontrés sur les bandes incontrôlés de la SELEKA, de claquer les doigts pour avoir des armes modernes. Désormais, ce ne sont plus les anti-balaka mais plutôt les anti-seleka puisque celle-ci aspire maintenir la RCA dans un flou total où tous les filous du Tchad, du Soudan et du Darfour peuvent profiter du trouble pour prospérer. Être anti-seleka n’est pas être antimusulman. Seuls les seleka de mauvaise foi, caressés encore par leurs chefs sont visés par les anti-balaka. Michel Djotodia entre le marteau et l’enclume : C’est maintenant que Michel Djotodia doit faire la différence entre un Chef rebelle et un Chef d’Etat. Depuis son arrivée au pouvoir, il n’a jamais voulu divorcer des mercenaires de la SELEKA grâce à qui il a renversé François Bozizé. Il est vrai qu’il doit leur être redevable surtout qu’on ne sait comment la question de leurs primes de guerres a été traitée par la présidence. Mais à vouloir leur offrir la vache, le lait, le beurre et l’argent du beurre, Michel Djotodia s’est mis à dos tout le peuple Centrafricain qui ne peut accepter de laisser son histoire falsifiée par des avortons politiques. Plus de huit mois à la tête de l’Etat Michel Djotodia a excédé dans la prise des décrets nommant ici, dissolvant là-bas, confirmant devant. Mais en aucun moment, il a interdit le port d’armes sur tout l’ensemble du territoire par les sbires de la SELEKA qui regorge une ribambelle d’enfants soldats. Tout porte à croire que Michel Djotodia voudrait confier la gestion de ses éléments à tout le peuple Centrafricain. Ce sera alors une gestion populiste. Il est persuadé que le peuple ne peut pas demeurer longtemps dans les affres de la misère. Si devant lui, les SELEKA appliquent la règle de « loi du plus fort est toujours la meilleure » ou « qui paie, commande », le peuple n’en a que faire et se dit « Trop, c’est trop ». C’est maintenant que Djotodia doit faire le pas vers la refondation et le redéploiement de l’armée nationale. Car tant que les SELEKA continuera de sévir, il y aura toujours de la résistance. Les droits de l’homme sont clairs, la résistance fait partie des libertés publiques auxquelles les Nations Unies attachent une grande valeur. Ou Michel Djotodia continue d’accumuler les erreurs ou il les corrige et la suite… Odilon Maurice OUAKPO
Posted on: Tue, 12 Nov 2013 20:14:12 +0000

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