Quand l’absurdité tient lieu de ligne politique La Tunisie pleure et gémit sur ses emplois perdus, sur sa population qui manque d’argent, qui a faim et qui a soif. Dieu n’est évidemment pas accusé de ces maux puisqu’on n’accuse pas Dieu. S’il faut trouver un coupable, on le trouve évidemment du côté de celles et ceux qui dorénavant ou pour la première fois, évitent de mettre les pieds en Tunisie et de contribuer à la prospérité touristique et économique du pays. Et pendant que son collègue le Ministre du Tourisme engage (à bon ou à mauvais escient) des millions pour promouvoir le tourisme, pendant que des hôtels se coupent en quatre pour séduire les touristes sur les marchés habituels et aux quatre coins du monde, le Ministre des Affaires religieuses décrète « la fermeture OBLIGATOIRE des restaurants pendant ramadan ». Evidemment, les Tunisiennes et les Tunisiens dont il a la responsabilité n’auront pas besoin d’argent quand ils seront au paradis d’Allah. Evidemment, en crevant de faim et de soif parce que les restaurants sont désertés pour cause de fermeture, ils arriveront plus rapidement au paradis d’Allah. Mais des attitudes aussi intransigeantes et aveugles aux réalités quotidiennes, ne peuvent que détruire le « petit » potentiel de confiance que les Tunisiens et ceux qui observent la Tunisie, accordent encore à un gouvernement capable de scier aussi bêtement la branche qui lui permet de vivre. Le ramadan est une période qui ne manque pas de charme et de plaisir, y compris en observant plus ou moins strictement, les règles et les limites qui en font partie. Mais les Tunisiens sont-ils donc des enfants, qu’on ne leur laisse pas le choix et LA LIBERTE de suivre ou non, les règles du ramadan ? Les touristes étrangers à l’islam et au ramadan, sont-ils donc quantité négligeable, qu’on les piège « ministériellement » et légalement dans les contraintes d’un jeûne qu’ils ne choisissent pas de faire ? A ces questions, le Ministre des Affaires Religieuses répond naturellement par l’absurde. Quitte à conduire son pays un peu plus loin dans l’impasse économique, touristique, sociale, politique… et même religieuse dont il sortira d’autant plus difficilement.
Posted on: Mon, 08 Jul 2013 10:08:50 +0000
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