Que le Rat des Villes redevienne Rat des Champs ! Le besoin incita le progrès, puis le progrès créa le besoin. La nécessité faisait loi, puis l’ambition pris le pas, Et tout ça pour quoi ? Pour un confort et un avoir plus frivole qu’appoint. Et à quel prix ! Oppression, pollution, déforestation… Est-ce ça le progrès ? Faire avancer la science et taire la morale ? Décidément, Prométhée je te hais ! On exploite, on surexploite, on transforme, Et au final s’annonce le crépuscule des hommes… Pas à court terme il est vrai, Mais à continuer de foncer tête baissée, Quelle civilisation laissera-t-on ? Où et de quoi vivront nos enfants ? Sur Mars, abreuvés de pétrole et nourris d’argent ? Pauvre Atlas, ces futiles t’ont fait Sisyphe… Rien n’a d’avance été pensé, seule la fougue l’a menée : Vouloir domestiquer l’indomptable et s’engager sans réfléchir aux effets, Auto-immune en est devenue l’humanité Car le pion elle s’est faite damer. Pourtant, rien ne change, quels que soient ses déboires, Sur la science, encore et toujours, elle fonde ses espoirs Alors que c’est des habitudes que doit venir le progrès Et ses mœurs qu’elle doit changer, Mais ça, elle ne le fera qu’une fois les dés jetés, Telle est l’humanité. Et puis regardez-vous, vous n’êtes plus bons à rien, La débrouillardise a fait place à l’achat compulsif et facile. Aliéné par l’argent, vous voilà dépendant de toute la ville… En somme, les paysans tiennent vos vies entre leurs mains Car ce sont eux qui font votre pain, Et sans eux, vous ne seriez plus rien.
Posted on: Sat, 19 Oct 2013 08:25:57 +0000
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