Querelles stériles entre acteurs politiques de l’opposition togolaise A quoi a donc servi la prestation de serment du 27 octobre 2012 devant le monument de l’indépendance ? Les opposants togolais regroupés au sein du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et ceux de la Coalition « Arc-en-ciel » (AEC) subissent-ils l’effet d’un envoûtement qui ne dit pas son nom pour offrir au peuple togolais et au monde entier des scènes aussi ignominieuses et que honteuses? La question mérite d’être posée au regard de la guerre médiatique qui a été lancée les uns contre les autres provoquant des querelles stériles entre les acteurs de ces deux regroupements, à la suite de la proclamation des résultats tronqués sinon falsifiés par le laboratoire du parti au pouvoir des élections législatives du 25 juillet dernier. Une querelle stérile et vaine qui n’a aucun sens en ce sens qu’elle n’apporte rien de concret, avant tout à leurs auteurs puis aux Togolais, si ce n’est pour renforcer les positions des pilleurs de la République à continuer allègrement à mettre sous leur joug un peuple enquête de sa liberté confisquée par une minorité qui s’accapare des richesses du pays. Pourquoi donc se lancer des invectives quand on sait qu’il y a quelques mois, ces mêmes acteurs politiques de l’opposition ont convié devant le monument de l’indépendance du Togo, nombre de leurs concitoyens devant qui, ils ont prêté serment pour mener main dans la main la lutte jusqu’à la victoire finale et ceci, pour leur bonheur. Doit-on comprendre, au regard de tout ce qui se passe au sein de cette classe politique de l’opposition aujourd’hui, que cette prestation de serment a été opérée dans le but juste de flouer les populations pour leur offrir au finish ce spectacle désolant auquel ils assistent éberlués? Aucune raison ni argument ne peut donc légitimer cette honteuse et ignominieuse guerre ou querelle à laquelle se livrent ces acteurs de l’opposition qui n’ont cessé d’affirmer haut et fort à qui veut les entendre qu’ils portent à cœur les aspirations profondes des populations togolaises. « C’est comme cela porte-t-on les aspirations profondes d’un peuple avide d’alternance ? », se demande un observateur de la politique togolaise très intrigué par ces scènes. Les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et ceux de la Coalition « Arc-en-ciel » (AEC) ont vite oublié qu’ils se sont offerts en spectacle devant une partie du peuple togolais le 27 octobre 2012 et ont vite oublié aussi que le peuple tout entier a ses yeux rivés sur leurs faits et gestes, bref sur les actes qu’ils posent et en tirera les conclusions au moment opportun. L’idée de se choisir un ou des leaders, de véritables hommes et femmes responsables au sens premier du mot, n’est pas exclu quand on se fie aux investigations réalisées sur le terrain depuis le début de ces querelles et intrigues. Pourquoi ne peuvent-ils pas accorder leurs violons, ces hommes et femmes de l’opposition togolaise après l’échec de la candidature commune, à défendre ensemble au moins les résultats issus des dernières élections qu’ils savent tous qu’ils sont l’œuvre d’une falsification, que de se donner honteusement des coups sur des médias ? En s’illustrant si négativement au nez et à la barbe du peuple togolais, savent-ils qu’ils se décrédibilisent devant cette opinion nationale qui en a ras-le-bol et devant une communauté internationale qui observe ces jeux malsains ? La classe politique de l’opposition doit arrêter ce jeu malsain et enfantin et se comporter en hommes et femmes responsables qui ont vraiment à cœur la lutte pour la satisfaction des aspirations d’un peuple avide d’alternance. Au lieu de se donner des coups bâts et de se faire ridiculiser aux yeux du monde entier. Les acteurs politiques togolais s’ils ont vraiment à cœur l’intérêt de ce peuple au nom de qui ils parlent, doivent mettre fin à ces scènes qui ne les honorent pas et œuvrer pour la reconquête de sa liberté confisquée un groupe archi-oligarchique. Les uns et les autres doivent aussi comprendre que dans tous les pays qui aspirent à une démocratie, à part le parti au pouvoir qui gouverne, il y a toujours une principale formation de l’opposition. Nier cette réalité, c’est faire preuve de myopie politique ou d’immaturité politique. Puisque ces exemples sont légion dans la sous-région ouest africaine et doivent normalement inspirer les opposants togolais afin qu’ils prennent la mesure de la chose et mettent fin à ces jeux enfantins qui n’apportent rien au peuple togolais, sinon l’accentuation de la crise et une caution à la conservation du pouvoir par les ennemis du peuples, rejetés et vomis sur toute l’étendue du territoire national par la majorité des fils et filles togolais. Si l’on doit accepter le principe selon lequel dans tous les pays démocratiques au monde ou en voie de démocratie, il y est reconnu une principale formation politique qui incarne aussi l’opposition, ceux qui sont les responsables de cette formation doivent être des modèles pour les autres. Ils doivent renoncer à toutes attaques et accepter les critiques d’où qu’elles viennent. En le faisant ainsi, ils prouveront à la face du monde, leur maturité politique. Mais le contraire les rabaisserait parce qu’ils doivent éviter de se trouver dans la logique de ce penseur qui a dit : « On ne poursuit pas à polis un fou qui vient vous volez vos vêtements dans la salle de bain. » Autrement dit, vous serez identifié vous aussi à ce fou. Vivement donc que la raison, la compréhension, l’humilité et la recherche de l’intérêt général prennent le pas sur toutes autres considérations afin que cesse cette guerre entre acteurs politiques de l’opposition prenne fin pour le bonheur des populations togolaises. Que Dieu veille sur le Togo et les Togolais.
Posted on: Mon, 19 Aug 2013 11:33:02 +0000
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