Question — La Réalisation de soi est-elle le seul but dans la - TopicsExpress



          

Question — La Réalisation de soi est-elle le seul but dans la vie ? Osho — Non, même pas. Même la réalisation de soi n’est pas le but. D’une certaine manière, vous n’arrivez pas à vivre sans but. Vous êtes obsédés par les buts ; il faut un but. Maintenant, s’il n’y a pas d’autres buts, alors que ce soit la réalisation de soi. Et vous allez vous sentir bien, vous allez vous sentir très bien — au moins, il y a un but : la réalisation de soi. Encore une fois, vous vous êtes arrangé, encore une fois vous vous êtes mis à penser en termes de moyens et de fins. Encore une fois, le désir a fleuri : vous devez parvenir à la réalisation de soi. Encore une fois le futur entre en vous, encore une fois vous pouvez rêver. Avant, c’était peut-être l’argent, le pouvoir, le prestige. Cela a pu être Dieu, moksha, le nirvana, le royaume de Dieu. Maintenant, c’est la réalisation de soi. Mais il vous faut conserver un but. Et Hakuin dit "tout est ici". Vous voulez avoir quelque chose sur l’autre rive. Et Hakuin dit "c’est la seule rive". L’autre rive est cachée dans cette rive. Vous n’avez pas à aller où que ce soit, vous n’avez pas à rechercher, c’est déjà arrivé. Vous avez juste à être ici. Pour ce seul instant, soyez ici, et — ce corps même est Bouddha. Maintenant, vous êtes en train de créer un autre… Ne pouvez-vous pas vivre sans problème ? Ne pouvez-vous pas laisser tomber l’approche centrée sur les buts ? Ne pouvez-vous pas être au moment présent ? Ne pouvez-vous être que dans le futur ? — Et être dans le futur, c’est être dans l’illusion, parce que le futur n’est pas encore arrivé. Les personnes ne connaissent que deux manières d’être : soit elles sont dans le passé, soit elles sont dans le futur. Leur identité provient soit du passé soit du futur. Dans le présent, elles se sentent très fragile parce que, dans le présent, l’identité disparaît, le soi disparaît. Dans le présent, il n’existe rien de l’ego. Il suffit de le regarder, ce moment présent. Vous êtes complètement ici, pas une seule pensée ne s’agite, le silence vous entoure : où êtes-vous ? Dans ce silence, comment pouvez-vous exister ? Il vous efface, vous devenez une tabula rasa, vous redevenez un enfant. Pour conserver une identité, soit vous devez regarder vers le passé… il fournit une identité. Vous disposez d’un doctorat d’université, vous êtes un médecin ou un ingénieur, un scientifique, un poète, vous avez écrit de nombreux livres. Ou vous appartenez à une famille royale, ou ceci ou cela. Vous avez fait ces choses-ci et ces choses-là — tous ces actes accumulés deviennent la somme totale de votre être. Et vous n’êtes pas la somme totale de vos actes. Il existe un autre homme caché derrière vos actes — l’homme réel, l’homme essentiel. L’homme essentiel n’a jamais fait une chose. Il est simplement présent, il n’est pas celui qui agit. Mais vous vous accrochez à l’identité. Vous avez été apprécié, vous vous y accrochez. Même si vous avez été condamné, vous vous y accrochez. Les saints s’accrochent à leur passé, et les pécheurs tout autant. Les hommes bons s’accrochent au passé, les hommes mauvais aussi, car ils ont tous les deux besoin de l’identité. Et les gens préfèrent avoir une mauvaise identité que pas d’identité du tout. Au moins, on sait qui on est : « Je suis un prisonnier, j’ai été mis en prison pendant vingt ans, je suis un voleur ou un assassin. Au moins, je sais quelque chose à mon propos ». Et puis, une autre personne est un saint — et il a renoncé au monde — et il jeûne chaque mois — et il ne mange qu’une fois par jour. Il dort trois heures seulement, des milliers de personnes le vénèrent — pour lui le paradis est certain, il a tant de vertus. Mais les deux sont accrochés à l’identité. Et les deux sont dans le même bateau, le pécheur et le saint. Ou alors, vous commencez à construire une identité à partir du futur. Vous allez faire ceci, vous allez être cela — vous allez devenir le président d’un pays, ou vous allez devenir très célèbre, ou vous allez écrire un livre bientôt et vous allez gagner un prix Nobel. Vous ne faites que penser au futur, et cela vous donne un sentiment de qui vous êtes. Mais les deux sont faux. Le vrai n’est que le présent. Le temps ne connaît ni passé, ni futur ; le passé et le futur appartiennent au mental. Le temps ne connaît qu’un seul temps, et c’est le présent. Mais être au présent signifie détruire tous les buts, ne pas être engagé dans le futur. Sinon, votre énergie s’écoulera dans cette direction. Vous dites : "La Réalisation de soi est-elle le seul but dans la vie ?" Je répète tous les jours qu’il n’y a pas de but dans la vie, la vie est sans but. Cela participe à sa beauté. Les buts rendent tout sérieux. La vie est poésie, ce n’est pas une entreprise. Maintenant, vous avez trouvé un mot — vous avez dû penser que j’aimerais ce mot, « réalisation de soi ». Un non-sens complet —, il n’y a pas de soi à réaliser. Rien ne doit être réalisé. Le réel est réel — qu’allez-vous réaliser ! Le réel est déjà réel et l’irréel est irréel. « Réalisation » signifie quelque chose n’est pas encore vraiment réel et vous allez le rendre réel. Comment pouvez-vous faire de quelque chose qui est irréel quelque chose de réel dans le futur ? Comment pouvez-vous transformer un mensonge en vérité ? Un mensonge restera un mensonge, et la vérité a toujours été la vérité. Rien n’a besoin d’être réalisé. Alors qu’est-ce qui doit être fait ? La question se pose sans cesse dans votre mental. En fait, rien ne doit être fait — il suffit de voir la futilité du fait de faire. Dans cette vision, l’action s’arrête, le mental s’arrête. Et ce qui a été avec vous de tout temps, vous arrivez à le sentir, à le connaître. Non pas que vous le réalisiez, il vous suffit de le reconnaître — Une chose oubliée dont on se souvient à nouveau, c’est tout. - Osho This very body the Buddha
Posted on: Sun, 18 Aug 2013 15:15:36 +0000

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