RDC : Qui jugera Joseph Kabila, une fois arrêté ? Les congolais - TopicsExpress



          

RDC : Qui jugera Joseph Kabila, une fois arrêté ? Les congolais trancheront. Le débat serait déjà relancé à New York, le 2ème rapport spécial sur l’accord cadre du 24 février qui sort bientôt sera déterminant et percutant pour l’avenir politique en RDC. La communauté internationale aurait mis ses deux mains dans la patte, la crise au Nord-Kivu tend à s’internationaliser avec des récupérations politiciennes en Syrie. Prolonger la présence de Joseph Kabila dans le pouvoir de Kinshasa équivaudrait à autoriser d’autres crimes dans le monde, aussi à pérenniser la crise dans la région avec risque d’un déclenchement de la 3ème guerre mondiale. Le délai de 14 jours imposé par la communauté internationale n’est pas un hasard, la fin du forum des concertations de Kinshasa, les pourparlers de Kampala pourraient se clôturer le 23 septembre, jour de l’ouverture du procès Bosco Tanganda à la Haye avec ses tonnes de révélations contre le régime de Kinshasa. Impossible dans ce cas de sauver le Chef de l’Etat congolais des griffes de la Justice Internationale. Les experts français et américains pensent déjà sur les opérations de son éviction, neutralisation et son arrestation. Mais la grande question est qui jugera Joseph Kabila après sa déchéance ? Les avis son partagés. Pour la communauté internationale, il faut l’acheminer à la Haye. Par contre à Kinshasa-Limete, le Président élu, Etienne Tshisekedi préconise un Nuremberg congolais. Un plan d’aménagement du site de la prison de Ndolo à Kinshasa serait sur sa table, un tribunal spécial y serait installé. Le lider Maximo argumente sur le choix de Kinshasa du fait que la Haye risque d’avoir un coût énorme, avec plus de 6 millions de victimes, on estime à plus de mille personnes qui seront interpellées et entendues. Il ajoute que la compétence temporelle de la CPI ne commence qu’après l’an 2002, les faits antérieurs contenus dans le rapport Mapping risquent d’être écartés, en plus les crimes ont été commis sur le sol congolais. Qui jugera le raïs ? Avant d’y arriver, il faudra d’abord l’arrêter, le raïs refuse de se rendre. Mais d’après ce que nous entendons à New York, la communauté internationale serai ferme, les responsables des M23, ceux qui ont commis les crimes contre l’humanité en RDC ne resteront pas impunis, il n’y aura pas d’amnistie pour eux. Dans la pratique, Washington et Paris envisagent déposer à la prochaine réunion du conseil de sécurité prévue à la fin du mois de septembre, un projet dans ce sens. La résolution 2098 donne à Martin Kobler, l’envoyé spécial de Ban Ki Moon en RDC, l’aval de mettre en exécution les mandats d’arrêt internationaux, le problème serait déjà résolu. Joseph Kabila ne serait pas le premier chef de l’Etat à répondre de ses actes devant un tribunal. Comme Laurent Gbagbo de la cote d’ivoire, l’ancien Président de la République Fédérale de la Yougoslavie s’était rendu aux autorités serbes le 1er avril 2001, après 26 heures de résistance. 66 chefs d’inculpation ont été retenues contre Milosevic, dont ceux de crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés au Kosovo. Les pressions exercées par ailleurs sur Joseph Kabila : arrêt de l’aide économique, gel de fonds, nous font penser à celles vécues par le général Noriega, ancien maître du panama et l’ancien Président Irakien Saddam Hussein. Une asphyxie de l’économie du Panama et de l’Irak avait précédé « l’opération juste cause » pour l’arrestation de Noriega, et Tempête du désert pour Saddam Hussein. Le Tribunal spécial de Ndolo, d’après certains juristes de Limete, seraient une cour mixte, constitué des juges congolais et étrangers appliquant à la fois la loi congolaise et le droit pénal international. Un tribunal sur le modèle de celui de la Sierra Léone créé par le conseil de sécurité en 2002. Ou de celui mis en place au Cambodge en 2003 pour juger les anciens Khmers rouges, Yougoslavie en 1993 et Rwanda en 1994. Jacques Vergès est mort, lui, qui aurait voulu défendre Joseph Kabila. A la réaction d’un article de Kongotimes sur Jacques Vergès, un français qui a connu le défenseur des causes perdues affirme que l’avocat du diable avait un fils, Jean Vergès. Tel père-tel fils, ce juriste français serait sur les traces de son père. Jean Vergès aurait dernièrement porté plainte contre Barack Obama pour enlèvement et homicide volontaire de son client, Ben Laden. Celui que les français surnomment déjà l’avocat de l’antéchrist se dit être prêt à défendre Joseph Kabila, à suivre. Yves Kongolo
Posted on: Thu, 12 Sep 2013 09:45:15 +0000

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