REACTION DU COJEP SUITE A LA CONFIRMATION DES CHARGES CONTRE 84 - TopicsExpress



          

REACTION DU COJEP SUITE A LA CONFIRMATION DES CHARGES CONTRE 84 PRO-GBAGBO I- LES FAITS La justice ivoirienne a confirmé le mercredi 10 Juillet les charges contre 84 pro-Gbagbo parmi lesquels le professeur Gilbert-Marie AKE N’GBO, Pascal AFFi N’GUESSAN et Simone GBAGBO. Ils sont accusés pour certains de crimes de guerre, crimes de sang, crimes économiques, troubles à l’ordre public, atteinte à la sureté de l’Etat, entretien de bandes armées et de génocide pour d’autres. II- NOTRE ANALYSE Le COJEP observe que le dossier de tous ces prévenus est vide. Mais ils paient tous le prix de leur fidélité au président LAURENT GBAGBO. En effet, ces accusations sans fondement et à caractère sélectif n’est rien d’autre que l’exaltation de la justice des vainqueurs où les bourreaux sont devenus les justiciers et les victimes subissent des humiliations inqualifiables et autres méthodes avilissantes sans précédent. Par ailleurs, il important de rappeler au pouvoir que depuis la détention arbitraire des pro-Gbagbo, leurs biens immobiliers et mobiliers (maisons, exploitations agricoles, voitures etc.) sont entre les mains d’individus qui n’en sont pas les propriétaires. Le gel de leurs avoirs a entrainé de conséquences très lourdes. Aujourd’hui, par manque de moyens financiers, la plupart de leurs enfants ont arrêté leurs études. Ceux de leurs parents qui ont le malheur de tomber malade décèdent dans l’indifférence totale. En outre, pour jouir d’une liberté apparente désormais en Côte d’Ivoire, il ne faut « rien dire, ne rien entendre, ne rien voir » ou à défaut chanter les louanges du régime. Est-il besoin d’indiquer que la réconciliation doit être facilitée par les actes forts posés par le pouvoir ? Car le décryptage de la logique du pouvoir suscite des interrogations au sein de la population et parmi les observateurs de la vie politique ivoirienne. Le régime veut-il vraiment la réconciliation ou s’en sert comme simple slogan à usage de communication aux fins de polir son image auprès de la communauté internationale ? A y regarder de plus près, nous pouvons affirmer, au risque de nous tromper, que le dilatoire qui est servi aux pro-Gbagbo est une volonté manifeste de refus de la réconciliation. III- NOTRE POSITION Même si le régime ne veut pas la réconciliation, tout porte à le penser, la Côte d’Ivoire et son peuple en ont besoin. Car le triomphalisme ambiant et l’aveuglement du pouvoir doivent maintenant faire place à une prise de conscience constructive. La vendetta par l’instrumentalisation de la justice ne fait qu’agrandir le fossé de division entre les ivoiriens et trahit surtout le discours qui est tenu au sommet de l’Etat. Pour le COJEP, l’humilité ne doit pas seulement être réclamée à l’opposition. Elle doit aussi habiter le pouvoir dont la responsabilité reste grande pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. L’entêtement à emprisonner les proches du président LAURENT GBAGBO crée lentement mais surement les conditions d’une implosion sociale et politique. C’est pourquoi, pendant qu’il est encore temps d’arrêter l’escalade, le COJEP exige du régime la libération pure et simple de tous les prisonniers politiques. Aussi, le COJEP sollicite- t-il l’UNION AFRICAINE en vue d’une médiation pouvant permettre la décrispation entre les acteurs politiques ivoiriens. Enfin, le COJEP réaffirme sa disponibilité et son engagement à apporter sa modeste contribution pour le retour d’une paix durable en Côte d’Ivoire. QUE DIEU BENISSE LA COTE D’IVOIRE LE PRESIDENT PAR INTERIM BLY ROSELIN 1111111111
Posted on: Fri, 12 Jul 2013 13:30:20 +0000

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