REVUE DE PRESSE POUR VOUS/ La question de la nationalité divise "les alliés" La réforme de la nationalité a fait récemment l’objet d’un retrait des discussions au Parlement ivoirien. Cette question de la nationalité continue d’animer les débats qui parfois deviennent très houleux. «Alassane Ouattara doit éviter de scier l’arbre sur lequel il est assis, au risque de se fragiliser», menace Louis Abonouan, un député du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). René Zoh (député de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire –UDPCI-) réclame pour sa part des explications et des éclairages; car dira-t-il : «on est dans un flou». Tels sont des propos de parlementaires membres du RHDP, la coalition au pouvoir. Concernant la réforme de la nationalité qui, visiblement, ne fait pas l’unanimité Face à de telles divergences, Nord-sud Quotidien ne manque pas de se demander : «A quel jeu jouent les alliés de Ouattara ?». Le journal n’arrive en effet pas à comprendre les amalgames qu’entretiennent les députés issus surtout du PDCI sur cette réforme de la nationalité. A en croire le journal, la suspicion se généralise sur la question; tant «l’on entretient (…) l’idée que le RDR veut profiter de sa force au Parlement pour faire passer ses réformes concernant la nationalité et le foncier». Nord-Sud Quotidien dénonce donc un «PDCI, comme une partie de l’opinion proche du Front Populaire ivoirien (FPI, ancien parti au pouvoir) … persuadé que le RDR (Rassemblement Des Républicains) et son leader (Alassane Ouattara) veulent prendre prétexte de l’application de ce pan des accords de sortie de crise, pour préparer la présidentielle de 2015». L’Expression accuse des députés du PDCI de s’adonner à la «politique politicienne». Car, dévoile le quotidien, pour ces parlementaires, «si cette loi passe, elle risque de compliquer leur réélection dans leurs zones respectives», puisqu’ils «estiment que ceux qui vont bénéficier de cette loi sont a priori favorables au RDR». C’est un «chantage» des députés PDCI qui sont même soutenus «en sourdine» par certains de leurs collègues du RDR, geint L’Expression. Cette question de la réforme de la nationalité continue de mettre aux prises des intellectuels. Cissé Bacongo charge à son tour Hubert Oulaye qui aura apporté une réplique à sa contribution sur la nationalité. Bacongo trouve «incompréhensible, sinon suspect qu’il (Hubert Oulaye) utilise des concepts d’étranger par opposition à celui de national et de nationalité d’origine, dans un sens commun qui conduit à de fâcheux amalgames», diffuse Nord-Sud Quotidien. Ainsi, soutient Bancongo : ««L’importante contribution du professeur agrégé», annoncée bruyamment par des grelots et des scories, est un véritable pavé, rédigé sur un ton pontife et savant, qui prend des raccourcis dangereux, manifestement pour les besoins de la cause et apparaît, au mieux, comme une manœuvre de diversion pour tenter de noyer le poisson et au pire comme des errements, tant où il y a à boire et à manger». Avec cette sortie de Cissé Bacongo, L’Intelligent d’Abidjan dénote de «nombreuses faiblesses» dans l’argumentaire de Hubert Oulaye; un «argumentaire qui n’a pas ébranlé les certitudes et la solidité de celui qu’il voulait contredire (Cissé Bacongo)». Le quotidien croit plutôt que c’est Hubert Oulaye qui vient d’être déboulonné par les arguments de Cissé Bacongo. Mais le débat est loin d’être terminé. De nouveaux arguments viendront certainement l’enrichir. Puisque Cissé Bacongo lui-même reste «dans l’attente qu’il (Hubert Oulaye) structure et énonce mieux sa pensée avant de s’y essayer, à nouveau», retranscrit Nord-Sud Quotidien. Ce débat qui a cours actuellement autour de la nationalité, pense Le Patriote, est un «débat (…) manifestement malsain». Ce débat, explique le journal, traduit le réveil des «vieux démons qui ont mis en pièces notre beau pays». De fait, soutient Le Patriote, «le nœud de la crise ivoirienne se trouve dans la question de la nationalité et à un moindre degré du foncier rural». «Il est donc temps, tranche Le Patriote, d’en finir avec ces polémiques inutiles qui n’apportent rien à la bonne marche du pays, encore moins au bien-être des Ivoiriens». Pour «prendre des décisions courageuses. Ici et maintenant. Dans l’intérêt supérieur de notre pays. Loin des considérations ethno-tribales d’une minorité qui veut imposer sa vision de la Côte d’Ivoire à la majorité». Ces «lois – sur l’apatridie et le foncier rural – doivent être votées», martèle Le Patriote. Et ce, explique Le Patriote, en vue de répondre «à la nécessaire rupture d’avec l’obscurantisme et les idées rétrogrades pour entrer dans le siècle présent». Car, «C’est dans la diversité que les grandes nations de ce monde se sont bâties et prospèrent aujourd’hui», indique Le Patriote.
Posted on: Tue, 23 Jul 2013 13:23:16 +0000
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