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ROOM 237. De Rodney Ascher. (2/4) ROOM 237, c’est un peu le « Da Vinci Code » des geeks cinéphiles obsédés par le cinéaste Stanley Kubrick, sa filmographie atypique et plus particulièrement son œuvre horrifique The Shining, sorti en 1980 et adapté du roman de Stephen King. Rodney Ascher propose un décryptage des sens (plus ou moins) cachés du film au travers de l’analyse qui en est faite par une huitaine de fondus, simples cinéphiles, sociologues, chercheurs, tous fascinés par Shining et ses mystères. Alors on a un peu droit à tout les délires. En vrac : la dénonciation du massacre des indiens d’Amérique par les blancs, l’holocauste des Juifs d’Europe, l’affaire du tournage truqué de l’alunissage d’Apollo 11 en 1969, le mythe du Minautore etc…etc…Dan Brown, sors de ce corps !!! Ben voilà, Kubrick a gagné, à force de se la péter avec sa mise en scène au cordeau ultra symétrique, ses séquences oniriques opaques, ses symboles cachés et ses faux raccords de plan, il n’en fallait pas plus pour des foldingues y voient comme dans le mare de café des réponses aux mystères de l’Univers ! Faites entrer Jacques Pradel, Alexandre Baloud et tout le toutim. Bon, plus sérieusement, Room 237 est quand-même divertissant sur la forme, revisitant le classique de Kubrick presque image par image, exposant des hypothèses plausibles, comme la relecture du sujet (un écrivain en mal d’inspiration, angoissé par la page blanche, terrorisant sa famille en devenant fou = Kubrick en proie à sa propre psychose, la peur du manque de créativité), les petites vannes au romancier Stephen King, qui détestait l’adaptation de Kubrick. Les pistes sociologiques sur les holocaustes des Indiens et des Juifs d’Europe sont plus discutables quoiqu’intriguantes. Les clins d’œil à la fameuse affaire d’Apollo 11 (Kubrick aurait été commandité par le gouvernement américain pour tourner secrètement des plans d’alunissage au cas où la mission échouerait, et les plans mondialement télévisés en 1969 seraient ceux de Kubrick, faits en studio) sont plutôt farfelus. Au final, Room 237, qui s’est fait un peu désirer sur Orléans faute de copies France, est un petit ovni cinématographique qui démontre à quel point le cinéaste le plus « Wellsien » depuis Orson Wells himself, dans le sens où celui-ci aimait à entretenir bien des mystères sur sa personne, reste au-delà de sa mort un mythe encore bien vivant et captivant !
Posted on: Sun, 21 Jul 2013 13:27:01 +0000

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