Ramadan à Alger Le calvaire des étrangers A moins de loger - TopicsExpress



          

Ramadan à Alger Le calvaire des étrangers A moins de loger dans un hôtel huppé où servir le petit-déjeuner ou un café durant la journée ne pose pas de problème, les étrangers non musulmans de passage ou en séjour à Alger durant le mois de Ramadan sont souvent contraints de se soumettre à la règle générale. Jeûner en raison de l’absence de choix. Alain, la trentaine, est depuis une semaine à Alger. Ce mercredi, premier jour du mois de Ramadan, tout a changé autour de lui : «Je n’ai absolument rien compris. J’avais un aperçu sur ce rituel musulman mais comme mes déplacements au Maroc et en Tunisie ont déjà coïncidé avec le Ramadan, je ne m’attendais pas à ce qu’à Alger, ce soit tellement différent. J’ai sillonné une dizaine de grands boulevards de la capitale, même pas un endroit pour casser la croûte ou prendre un café.» C’est le cas de beaucoup d’étrangers non musulmans qui, pour une raison ou une autre, se retrouvent à Alger pendant le mois sacré. Pour ceux qui logent dans les modestes hôtels de la capitale où le petit-déjeuner n’est pas servi, c’est le calvaire. «Imaginez ce que c’est pour un Européen de se réveiller le matin sans pouvoir prendre son petit-déjeuner. Il s’agit d’un repas sacré pour nous, voire le plus important et le plus nourrissant de toute la journée. Je respecte tous ceux qui font le carême, puisque c’est leur religion qui l’impose, mais je ne vois pas pourquoi, suis-je personnellement, obligé de faire de même sans la moindre conviction», ajoute-t-il. Fred, ingénieur travaillant dans un important chantier à Alger, raconte son expérience : «Ce n’est pas le premier Ramadan que je passe à Alger et personnellement, je ne suis pas confronté aux mêmes difficultés que les autres Européens de passage ici. Etant donné que j’ai un appartement à ma disposition, je peux prendre mon petit-déjeuner avant de partir travailler. Mais à midi, je suis obligé de parcourir 30 km afin de pouvoir déjeuner chez moi. Souvent, je fais ce déplacement rien que pour prendre un café tranquillement à la maison. Je me demande pourquoi n’y a-t-il pas au moins quelques restaurants et cafétérias ouverts pour répondre aux besoins de ceux qui ne font pas le carême. Je comprends par là qu’il n’y a pas de place pour les étrangers en Algérie…». Interrogé, un citoyen algérien, la cinquantaine, témoigne à son tour : «Je me souviens que durant les années 1970, mon oncle maintenait sa brasserie ouverte à Alger pendant le mois de Ramadan. Il y avait aussi le Milk Bar, le Novelty, le Cyrnos, le Coq Hardi… Il est vrai qu’on ne servait pas à boire ou à manger dans les terrasses, mais les étrangers pouvaient déjeuner en salle. Même les Algériens, quoique discrètement ». M. M. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) lesoirdalgerie/articles/2013/07/14/print-2-151428.php
Posted on: Sun, 14 Jul 2013 05:08:58 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015