Realpolitik Les Concertations ont vidé le dialogue national de - TopicsExpress



          

Realpolitik Les Concertations ont vidé le dialogue national de toute sa substance Du déjà entendu, du déjà vu, rien de nouveau etc. : ces bouts de phrases vagues, prononcés par dépit ou par dérision, senchaînent dans les réactions des anti-Concertations nationales au nombre desquels, on sen doute, les pro-Dialogue national qui continuent de se revendiquer, eux, de la Résolution du Conseil de sécurité de lOnu. Le même conseil qui a pourtant rehaussé de sa présence la cérémonie de clôture des Concertations le 5 octobre 2013, comme pour traduire son soutien à ces assises. Et voilà que la très kamerhiste Coalition pour le vrai dialogue préconise une tripartite Kabila-Tshisekedi-Kamerhe... Lhistoire va se faire le devoir de retenir deux dates pour les Concertations nationales : 7 septembre 2013 pour la cérémonie douverture et celle, encore attendue, du congrès au cours duquel le Président Joseph Kabila rendra compte des conclusions et recommandations à la Nation devant l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en Congrès, en présence des Chefs des Corps Constitués et des Invités, selon de lordonnance n°13/078 du 26 juin 2013 portant création, organisation et fonctionnement des Concertations nationales. Depuis le 9 octobre 2013, Steve Mbikayi - ci-devant porte-parole de la Coalition pour le vrai dialogue, Cvd en sigle, est en train de réintroduire le concept triangle nucléaire lancé par Vital Kamerhe dans le cadre des élections de novembre 2011. « Il y a eu dans ce pays trois grandes opinions qui se sont dégagées après 2011. Il y a l’opinion tshisekediste, il y a l’opinion kabiliste, il y a l’opinion kamerhiste », a-t-il déclaré à Radio Okapi avant dajouter : « Nous pensons que pour qu’il y ait harmonie, cohésion nationale, il faut une table ronde autour de laquelle seront assis la nouvelle majorité présidentielle actuelle, l’opposition congolaise, mais aussi les groupes pour qu’on puisse tirer de ces groupes, les Congolais qui sont là-bas pour qu’on puisse faire un front commun du pays contre l’agression étrangère ». Il est davis qu Au palais du Peuple, aux concertations, il n’y avait qu’une seule opinion, celle de Kabila et qui est contestée par l’opinion de Tshisekedi et celle de Kamerhe. Donc, c’est une minorité qui était là-bas. Il faudra absolument qu’on puisse se rencontrer, discuter, nous mettre d’accord pour regarder dans la même direction ». Dans sa logique, la cohésion nationale nest donc réalisable quau travers dune tripartite comprenant Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi et Vital Kamerhe ! Vital Kamerhe a eu trois opinions différentes Cest justement ici que survient la problématique des matières abordées au cours des 17 conférences nationales tenues jusquà ce jour. Car, sil faut aller à une 18ème conférence nationale (tripartite suggérée par la Cvd), on devrait se demander quelles sont les nouvelles matières à aborder ! Déjà, au regard des recommandations issues des Concertations nationales - et dont la mise à exécution commence dès la clôture du congrès - on nen voit vraiment aucune. Manifestement, ces assises ont vidé de sa substance le dialogue que réclame la Cvd. A moins que ça ne soit la matière de la balkanisation qui ne dit pas son nom, une balkanisation faisant, selon le schéma de la coalition kamerhiste, quune partie du pays se reconnaisse en Joseph Kabila, une autre en Etienne Tshisekedi et une autre en Vital Kamerhe. Heureusement pour le Congo que lors de la campagne électorale, Etienne Tshisekedi avait refusé de voir sa personnalité réduite au Kasaï oriental et au Kasaï occidental et Jean-Pierre Bemba avait flairé le piège de voir la sienne réduite à lOuest. Depuis, le président de lUnc peine à confirmer son leadership à lEst. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cest au moment où la Communauté internationale se solidarise autour de la RDC à la suite de laventure du M.23 que Vital Kamerhe revient, par le canal de Stève Mbikayi, sur la République à trois têtes ! Et il a, en plus, le culot de sappuyer sur une résolution du Conseil de sécurité de lOnu ! Manifestement, lhomme a encore beaucoup à apprendre du fonctionnement de cette communauté. Et dans son cas, pour avoir été du processus de Lusaka ayant débouché sur le Dialogue intercongolais, il sagit dune bavure que de dénier au Président de la République Démocratique du Congo le droit de convoquer un dialogue au motif que cest une compétence des Nations Unies. Quelle que soit lopinion que lon peut avoir des élections de 2011, on ne doit pas perdre de vue quil y avait dabord eu des élections en 2006 desquels était issu lordre institutionnel en place jusquen novembre 2011. Des dernières échéances électorales est issu partiellement lordre institutionnel actuel, en loccurrence le Président de la République, lAssemblée nationale et le Gouvernement. Pour rappel, Vital Kamerhe a eu à lui seul trois opinions différentes sur la dernière présidentielle. Premièrement en proclamant, décembre 2011, la victoire électorale dEtienne Tshisekedi. Deuxièmement en préconisant, février 2012, le recomptage des voix lors de létape éthiopienne de sa tournée en Occident et en Afrique; ce qui signifie remise en cause de sa déclaration précédente. Troisièmement en en appelant, janvier 2013, à la poursuite du processus électoral avec les élections urbaines, municipales et locales; ce qui implique la reconnaissance de la victoire de Joseph Kabila. Partant, cest un non sens de sa part que de réclamer de la communauté internationale la convocation du dialogue national - même si linitiative vient des Nations Unies - alors que le pays a un Chef dEtat détenteur à la fois de la légitimité des urnes et de la légalité constitutionnelle, ce qui nétait pas le cas par rapport au processus de Lusaka. Curieux que de voir et dentendre Joseph Kabila davant 2006 nest pas Joseph Kabila daprès 2006. La Constitution lui confère, aux termes de larticle 69, les prérogatives dêtre le Chef de lEtat, le Représentant de la Nation et le Symbole de lunité nationale. Veillant au respect de la Constitution, Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux, poursuit cet article. Lordonnance relative aux Concertations nationales en fait la première référence. Cest alors curieux que de voir et dentendre des légalistes dénier au Représentant de la Nation le droit dinitier ces assises et, surtout, de suggestionner quune tripartite Kabila-Tshisekedi-Kamerhe a plus dimportance que les recommandations émises. Décidément, Vital Kamerhe continue de corser son sérieux problème dorientation et de fixation. Omer Nsongo die Lema
Posted on: Wed, 16 Oct 2013 13:27:53 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015