René Girard, comment abordez-vous le derby de samedi contre Valenciennes ? Déjà, c’est mon premier. Dans le Sud et dans l’Ouest, j’en ai vécu mais ça va être une nouveauté. Le mot derby veut dire beaucoup de choses. Le classement est rangé dans les tiroirs. Ça se gagne ou ça se perd, c’est simple. C’est un match toujours particulier. Dans une région, ça fait toujours bouger. En raison de la ferveur et de l’intensité, ce sont des matchs très intéressants à jouer. On va essayer de jouer comme on le fait depuis le début de la saison. Eux, ils certainement dû resserrer les boulons. A Lyon (1-1, 14eme journée de Ligue 1), ils ont fait un match solide et costaud. Va-t-on assister à un match fermé ? Je ne sais pas. Ce sont des matchs âpres et disputés. Est-ce que ça peut déboucher sur quelque chose d’ouvert ? On va voir, on va essayer de faire le maximum. Je ne suis pas Madame Soleil, je n’arrive pas à avoir les prévisions à 48 heures. Vous êtes largement favori… Ce n’est pas un match comme les autres. Il y a toujours un parfum, une rivalité… Les forces s’égalisent, il faut aller au-delà du classement. Ils vont avoir des absents mais nous aussi (Mar.Martin, Ruiz et R.Mendes sont forfait). Est-ce que les joueurs sont réellement conscients de cette notion de derby ? Dans la ville, les gens n’oublient pas que c’est un derby. Ils doivent se charger de leur rappeler lorsqu’ils se baladent. Ce n’est peut-être plus les derbies à l’ancienne où la majorité des joueurs étaient du coin, mais ça reste un derby. Il faut s’y préparer en connaissance de cause et je leur ai dit. Il y a aura un changement par rapport aux autres matchs que l’on peut faire. La présentation et l’approche sont différentes. Il faudra notamment être attentif à l’entame de match. « Il ne faut pas se projeter sur Marseille » Comment expliquez-vous la solidité défensive de votre équipe ? Chedjou et Lucas (Digne) sont partis, mais la mayonnaise a bien pris. Il y a eu rapidement de la solidité. On est toujours un petit peu surpris, même si on travaille pour être solide, pour bâtir quelque chose. Tout le monde a pris confiance. Au niveau du recrutement, les priorités étaient là. Il fallait amener une assise défensive assez rapidement. Quand on est costaud, on peut bâtir là-dessus mais il ne faut pas s’enflammer. En revanche, vous êtes moins bien sur le plan offensif. Est-ce que cela vous énerve que l’on dise ça ? Non. Je ne pas indifférent mais ça ne me perturbe pas. Selon des gens qui ont un regard objectif, on a équipe qui est valeureuse, qui est courageuse, qui se bat et qui ne lâche rien. On a gagné beaucoup de matchs 1-0, il y a aura des jours meilleurs. Mais je ne pense plus aux phrases : « Girard est un casseur, il joue défensif… » Aujourd’hui, je ne peux plus attraper personne ! Avez-vous déjà un oeil sur le match de Marseille (16eme journée) ? Non, il ne faut pas se projeter. Dimanche matin, lorsqu’on se réveillera, j’espère sans la gueule de bois, Marseille viendra tout simplement dans nos têtes. Ce sont deux matchs rapprochés, mais chaque chose en son temps. Allez-vous faire tourner votre effectif avec cet enchaînement de matchs ? Il n’y a pas de calculs. Paris peut le faire, pas nous.
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 21:44:58 +0000
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