Rwanda – Démocratie Kagamiste, Des Autorités De Base Entravent - TopicsExpress



          

Rwanda – Démocratie Kagamiste, Des Autorités De Base Entravent Des Candidatures D’opposants Selon des candidats aux élections législatives rwandaises de septembre, indépendants ou issus de partis d’opposition, certaines autorités de base les ont empêchés de réunir à temps les documents nécessaires à leur candidature. Une attitude condamnée par la Commission nationale électorale. Les candidats aux élections législatives au Rwanda, qui auront lieu le 16 septembre, sont désormais connus. Mi-août la Commission nationale électorale (CNE) en a publié la liste : la coalition du Front patriotique rwandais (FPR), au pouvoir, avec les quatre petits partis, présente 80 candidats, le Parti libéral (PL) 64, le Parti Social Démocrate (PSD) 76, le PS Imberakuri 45. Seuls quatre candidats indépendants prendront le départ. Les candidats d’opposition et les indépendants avaient prévu d’être plus nombreux mais la constitution de leur dossier de candidature a été entravée par certains responsables des instances de base accusés d’avoir refusé de délivrer des documents administratifs à des prétendants à la candidature. Des exigences illégales « Certaines autorités de base n’ont pas donné des documents officiels exigés à nos candidats à temps », a constaté Christine Mukabunani, présidente du parti d’opposition PS-Imberakuri. Au parquet de Ngoma à l’Est du Rwanda, les agents ont hésité à procurer aux membres de ce parti les extraits du casier judiciaire qu’ils demandaient. « Ils les leur ont carrément refusés parce qu’ils sont issus du parti d’opposition », dit-elle. En outre, continue-t- elle, pour compliquer davantage la situation, ils exigeaient qu’ils apportent une autorisation de la présidente du parti attestant qu’ils en sont membres : « Ils ont dû quitter l’Est pour venir les chercher à Kigali. » A Rubavu (Gisenyi), des candidats ont été obligés de montrer leurs cartes de mutuelle de santé, documents sans rapport avec ceux demandés : »Ils ont dû aller dans un autre secteur », poursuit-elle. A cause de ces tracasseries qui n’ont pas permis à tous de boucler leur dossier, seuls 45 des 65 candidats présentés par le PS-Imberakuri à la CNE, figurent sur la liste définitive des candidats ayant rempli les conditions exigées. Ce n’est pas le seul parti qui a eu des difficultés à trouver les documents. Un candidat indépendant dit aussi avoir été empêché de trouver les 600 signatures de personnes qui le connaissent à travers tout le pays. Selon la CNE, le candidat devait avoir au moins 12 signatures dans chaque district du pays (30 districts). « Quand j’allais expliquer mon programme aux citoyens pour obtenir leurs signatures, les autorités de base guettaient à coté en les empêchant de signer ». Ce fut, selon le candidat, le cas dans le secteur Muhanga au sud du pays. Excès de zèle Certaines autorités de base ne sont, en effet, pas au courant de la loi et veulent avoir la main sur tout ce qui se passe dans leurs entités, y compris ce qui ne les concerne pas : « Ils croient, à mon avis, qu’ils font de bonne choses pour le parti au pouvoir, ce qui n’est pas vrai. Le pluralisme politique devrait se reconnaitre dans la pratique », note ce candidat indépendant. Ladislas Ngendahimana, chargé de la communication au sein du ministère de l’Administration locale n’est pas du même avis. « Nous n’avons pas eu connaissance de cela. Et si il en a été ainsi dans certains cas, les autorités de base devraient savoir qu’obtenir n’importe quel document officiel est un droit et non une faveur. » Mais, L. Ngendahimana s’insurge aussi contre les politiciens qui s’y prennent à la dernière minute et accusent les autorités quand ils n’arrivent pas à compléter leur dossier à temps. Green Party, lui, n’a pas eu le choix. « Le jour où nous avons été autorisés à travailler officiellement au Rwanda (après quatre ans de « bataille » Ndlr), il ne nous restait que trois jours dont deux du week-end (pratiquement un jour de travail Ndlr) pour remplir les documents demandés aux candidats », explique Jean-Claude Ntezimana, secrétaire général du parti. Ce parti d’opposition s’est vu contraint de renoncer à la dernière minute à se présenter aux législatives, faute de temps pour constituer les dossiers. « Vu le nombre qu’avaient présenté d’autres partis, c’était pour nous une honte de ne présenter que les cinq personnes qui étaient alors en ordre. Nous nous préparerons aux élections prochaines. » Selon le professeur Kalisa Mbanda,
Posted on: Fri, 23 Aug 2013 16:46:59 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015