Récapitulatif des évènements militaires Abbasside qui eurent - TopicsExpress



          

Récapitulatif des évènements militaires Abbasside qui eurent lieu au début des années Abbasside. En l’an 141 (758), avant la construction de Baghdad, al-Mansour envoya al-Mahdi à ar-Rayy pour lutter contre ‘Abdel Jabbar Ibn ‘AbderRahmane et le vainquit. Abou Ja’far ne voulut pas que les dépenses effectuées pour al-Mahdi soit gaspillées, alors il lui ordonna d’attaquer le Tabaristan, de camper à ar-Rayy et d’envoyer les troupes sous le commandement d’Abou al-Khassib et Khazim Ibn Khouzaymah contre l’Isbahbadh. Au même moment, l’Isbahbadh se querellait avec Masmoughan, le roi de Dounbawand et campait en face de lui. L’Isbahbadh fut informé que les troupes du calife étaient entrées dans son territoire et qu’Abou al-Khassib se dirigeait vers Sariyyah. Ces nouvelles successives inquiétèrent Masmoughan, qui dit à l’Isbahbadh : « Quand ils viennent contre toi, ils viennent contre moi ». Alors, ils agréèrent de lutter ensemble contre les Musulmans. L’Isbahbadh revint dans son territoire et mena de longues batailles contre les Musulmans. Le Calife envoya ‘Omar, comme Abarwiz le frère du Masmoughan le lui avait conseillé en lui disant : « O commandant des croyants, ‘Omar connaît mieux que quiconque la terre du Tabaristan, envoie-le donc ». Abarwiz connut ‘Omar durant la révolte de Sinbad et des rawandiyah. Abou Ja’far envoya Khazim Ibn Khouzaymah rejoindre ‘Omar, qui entra et conquis ar-Rouyan. Il prit alors la citadelle d’at-Taq et son contenu lors d’une bataille prolongée. At-Taq était une forteresse entourée par des montagnes infranchissables et accessibles uniquement par un long tunnel. L’entrée était fermée par une pierre si grande que cinq cent hommes ne pouvaient la déplacer et il courait un ruisseau à l’intérieur de la forteresse. En menant une guerre implacable, Khazim conquis le Tabaristan et tua beaucoup de ses habitants. Alors l’Isbahbadh retourna dans sa citadelle et demanda la clémence en échange d’abandonner la forteresse avec tous ses trésors. Al-Mahdi écrivit à Abou Ja’far pour l’informer et le calife envoya Salih, le compagnon d’al-Moussallah, avec une groupe de Musulmans qui inventorièrent le contenu de la forteresse et repartirent ensuite. L’Isbahbadh partit pour la région de Jilan[15] dans la province de Daylam[16] ou il mourut finalement. La fille de l’Isbahbadh fut capturée et devint plus tard la mère d’Ibrahim Ibn al-‘Abbas Ibn Muhammad. Les Musulmans se tournèrent alors vers Masmoughan qu’ils capturèrent à son tour avec al-Bahtariyah, qui devint la mère de Mansour Ibn al-Mahdi. La fille de Masmoughan devint l’épouse de ‘Ali Ibn Raytah. Ce fut la première conquête du Tabaristan. Quand Masmoughan mourut, les habitants des régions montagneuses redevinrent des hommes sauvages comme les animaux. En l’an 142 de l’Hégire (759), l’Isbahbadh du Tabaristan mis fin au pacte qu’il y avait entre lui et les Musulmans et tua tous ces derniers vivaient dans son pays. Il est rapporté que lorsqu’Abou Ja’far entendit les nouvelles de l’Isbahbadh et de ce qu’il fit aux Musulmans, il lui envoya Khazim Ibn Khouzaymah, Rawh Ibn Hatim et Marzouq Abou al-Khassib, le Mawlah d’Abou Ja’far. Ils assiégèrent la forteresse de l’Isbahbadh et le bloquèrent ainsi que ceux qui étaient avec lui, par un implacable et long siège. Pour venir à bout de lui, Abou al-Khassib dû recourir à un stratagème pour résoudre l’affaire. Il demanda aux Musulmans de le battre, de raser sa tête et sa barbe, ce qu’ils firent et il se sauva vers la forteresse d’Isbahbadh. Abou al-Khassib dit au commandant de la forteresse : « On m’a atrocement traité, j’ai été battu, ma tête et ma barbe ont été rasées par mes propres frères, par ce qu’il pensait que j’étais avec vous ». Abou al-Khassib parla longtemps avec l’Isbahbadh, lui affirma qu’il était sur son côté et que pour se venger, il lui montrerait les points faibles du camp musulman ». L’Isbahbadh accepta la proposition d’Abou al-Khassib, le rapprocha de son cercle d’intimes et lui accorda des faveurs spéciales. La porte de leur forteresse était un rocher contrebalancé que les hommes levaient ou baissaient en fonction de l’ouverture ou de la fermeture de la porte. L’Isbahbadh avait confié cette tâche rotative aux hommes en qui il avait le plus de confiance. Abou al-Khassib leur dit : « Il me semble que vous ne me faites pas confiance, ni acceptez ma sincérité ! » « Qu’est-ce qui te fait dire cela » demanda l’Isbahbadh ? « Par ce que, » répondit Abou al-Khassib, « vous ne me demandez pas de vous aider dans les tâches les plus sensibles et que vous ne m’autorisez pas à faire ce que vos hommes les plus sûres font ». Après cela, l’Isbahbadh chercha plus souvent l’aide d’Abou al-Khassib et fut satisfait par ce qu’il vit, pour lui confier une place dans le groupe qui était assigné à l’ouverture et la fermeture de la porte de sa forteresse. Abou al-Khassib effectua ce devoir pour l’Isbahbadh, et bientôt gagna sa pleine confiance. De ce point, Abou al-Khassib écrivit une lettre à Rawh Ibn Hatim et Khazim Ibn Khouzaymah, qu’il accrocha sur une flèche qu’il leur envoya. Il les informa que sa ruse avait réussie et il leur donna une nuit désignée où il ouvrirait la porte. Lorsque la nuit arriva, la porte fut ouverte pour les forces du calife qui pénétrèrent à l’intérieur de la forteresse et ils tuèrent les guerriers et prirent beaucoup de captif. Al-Bahtariyah fut capturée et devint la mère de Mansour Ibn al-Mahdi. Sa mère était Bakand, la fille d’un Isbahbadh connu sous le nom d’al-Assamm (le sourd) qui n’était pas un roi. C’est le frère de Bakand qui était le roi. Shaklah qui fut aussi prise, devint la mère d’Ibrahim Ibn al-Mahdi. Elle était la fille de Kharnaban, l’intendant d’al-Masmoughan. L’Isbahbadh se tua en léchant un sceau empoisonné qu’il possédait. D’autres sources ont dit que Rawh Ibn Hatim et Khazim Ibn Khouzaymah entrèrent au Tabaristan en 143 (760). Toujours cette même année, selon al-Waqidi, Abou Ja’far nomma son frère, al-‘Abbas Ibn Muhammad, gouverneur d’al-Jazirah et des frontières byzantines « ath-Thoughour[17] » et mis sous son commandement un certain nombre de commandants militaires mais il ne resta quelque temps En l’an 143 de l’Hégire (760), al-Mansour autorisa les Musulmans à attaquer le territoire de Daylam. On a rapporté que lorsqu’Abou Ja’far reçu les nouvelles que les Daylamites assaillaient et massacraient les Musulmans à grande échelle, il dépêcha Habib Ibn ‘AbdAllah Ibn Roughban à Basra alors qu’Isma’il Ibn ‘Ali en était le gouverneur. Le calife ordonna à Isma’il de faire une liste de tous les habitants de Basra qui avaient dix-mille dirhams ou plus et de leur ordonner d’aller personnellement conduire le Jihad[18] contre Daylam. Abou Ja’far envoya une autre personne à Koufa dans le même but. En l’an 144 de l’Hégire (761), Muhammad, le fils d’Abou al-‘Abbas ‘AbdAllah Ibn Muhammad Ibn ‘Ali, le fils du précédent calife, conduisit un raid contre Daylam avec les troupes levées à Koufa, Basra, Wassit, Mossoul et d’al-Jazirah. En l’an 145 de l’Hégire (762), les Turcs et les Khazars se révoltèrent à Bab al-Abwab[19] (la Porte de Portes) et tuèrent un grand nombre de Musulmans en Arménie. Cette même année, le calife Abou Ja’far al-Mansour ordonna la construction de la ville de Baghdad afin d’en faire le siège de sa résidence, d’être éloigné de Koufa et de ces gens, et de faire de la ville une forteresse pour le siège de son pouvoir afin de ne pas pouvoir être pris par surprise comme cela lui arriva précédemment avec les rawandiyah en l’an 141 de l’Hégire. Après avoir éliminé toutes les séditions qui secouèrent son règne, les personnalités les plus dangereuses, il se consacra à ses proches et particulièrement le fils de son frère ‘Issa Ibn Moussa, le futur calife. Il lui demanda de se retirer de la succession en faveur d’al-Mahdi Ibn Mansour. ‘Issa Ibn Moussa refusa et al-Mansour le pressa d’abandonner ses prétentions si bien qu’il finit par le menacer de le tuer. Puis, il lui offrit une immense somme d’argent et la succession après al-Mahdi et ‘Issa Ibn Moussa accepta en l’an 147 de l’Hégire (764). Et vous connaissez comme moi les promesses d’al-Mansour ! Après cela, al-Mansour convoqua secrètement ‘Issa Ibn Moussa, car il voulait le tuer, et lui dit : « Je pars au pèlerinage et je te confie mon oncle ‘Abdallah Ibn ‘Ali, s’il te joue des tours tue le ». Al-Mansour partit au pèlerinage et ‘Issa Ibn Moussa consulta l’un de ses proches Younous Ibn Farwah qui lui dit : « Al-Mansour t’a convoqué secrètement et t’a ordonné de tuer son oncle et lorsqu’il reviendra du pèlerinage, il te demandera lors de son conseil des nouvelles à propos de son oncle dont il t’a confié la garde. Si tu dis, je l’ai tué par ton ordre, il affirmera ne jamais t’avoir donné un tel ordre et te fera tuer. Mon avis est que tu lui remettre son oncle. Puis que tu demandes à quelqu’un d’arranger l’affaire entre toi et al-Mansour ». Il arriva exactement ce que Younous avait dit. Alors qu’il était en route pour La Mecque, al-Mansour envoyait une lettre à ‘Issa Ibn Moussa pour lui demander ce qu’il avait fait. ‘Issa Ibn Moussa lui répondit : « J’ai fait ce que tu m’as demandé ». Lorsqu’al-Mansour revint du pèlerinage, il demanda à certains de ses proches d’aller trouver ses oncles et de leur dire qu’al-Mansour leur avait pardonné et que s’il voulait intercéder pour le fils de leur oncle, ils étaient les bienvenus. Lorsque les oncles vinrent pour intercéder en sa faveur, il se tourna vers ‘Issa Ibn Moussa et lui dit : « Je t’ai confié mon oncle est maintenant je lui pardonne ramène le donc ». ‘Issa Ibn Moussa était un Abbasside clairvoyant qui avait demandé l’avis de ses proches avant d’exécuter les ordres du calife. ‘Issa Ibn Moussa dit : « Mais tu m’as ordonné de le tuer ! » Et al-Mansour de lui répondre : « Je ne t’ai pas donné de tels ordres ! Je t’ai ordonné de l’emprisonner, menteur ! » Al-Mansour se retourna vers ses oncles et leur dit : « Je n’ai pas ordonné à ‘Issa Ibn Moussa de tuer votre frère, chargez-vous de lui ». Al-Mansour salua ses oncles et les quitta tandis que ceux-ci se tournèrent vers ‘Issa Ibn Moussa pour le tuer. Après ces événements, les gens se réunirent et un de ses oncles se présenta à ‘Issa Ibn Moussa pour le tuer, il dit : « Tu veux donc me tuer ? Amène-moi chez l’émir des croyants ». Lorsqu’ils se présentèrent devant le calife, il dit : « ‘Abdallah Ibn ‘Ali est vivant. Je ne l’ai pas tué car j’étais persuadé que tu me chargerais de son assassinat si je l’avais fait ! » Al-Mansour demanda à le voir et lorsqu’ils le ramenèrent, il le fit emprisonner dans une maison dont les murs furent construits avec un mélange de sel. Puis de l’eau fut jetée sur la maison. Le sel fondit, et la maison s’effondra sur son occupant et le tua, en l’an 147 de l’Hégire (764). Récapitulatif des évènements militaires des dernières années En l’an 146 de l’Hégire (763), Ja’far Ibn Handalah al-Bahrani mena l’expédition d’été contre les Byzantins. En l’an 147 de l’Hégire (764), l’Istarkhan al-Khwarizmi, accompagné d’une armée de Turcs, attaqua les Musulmans dans une région d’Arménie et prit beaucoup de Musulmans et des « Gens de la Dimmah[20] » (ahl ad-dimmah) prisonniers avant de revenir à Tiflis[21] et de tuer Harb Ibn AbdAllah ar-Rawandi en mémoire de qui, le quartier de Harbiyah à Baghdad porte son nom. Il a été rapporté que Harb était en poste à Mossoul avec deux-mille soldats à cause des kharijites qui se trouvait à al-Jazirah. Quand Abou Ja’far entendit parler du rassemblement des Turcs dans ces régions, il envoya Jibrail Ibn Yahya pour lutter contre eux et écrivit à Harb d’aller avec lui. Harb fit ce qu’on lui demandait et rejoignit Jibrail avant d’être tué. Quant à Jibrail, il fut dérouté et s’enfuit tandis que les Musulmans (que nous avons précédemment mentionné) furent tués. En l’an 148 de l’Hégire (765), al-Mansour envoya Houmayd Ibn Qahtabah en Arménie pour combattre les Turcs qui avaient tué Harb Ibn ‘AbdAllah et détruit Tiflis. Houmayd le rejoignit en Arménie pour constater qu’il était déjà parti et ne put le rencontrer. Cette même année, il a été rapporté que Salih Ibn ‘Ali campa à Dabiq mais ne conduisit aucun raid. En l’an 149 de l’Hégire (766), al-‘Abbas Ibn Muhammad mena le raid d’été contre les terres byzantines. Il fut accompagné par al-Hassan Ibn Qahtabah et Muhammad Ibn al-Ash’ath qui devait mourir en cours de route. En l’an 150 de l’Hégire (767), Il n’y eut aucune expédition d’été contre les Byzantins. Il a été rapporté qu’Abou Ja’far confia la charge de l’expédition contre l’ennemi à Oussayd mais qu’il resta à Marj Dabiq. Toujours en l’an 150 de l’Hégire, un grand problème se posa à al-Mansour en la personne de Stansis, un homme du Khorasan qui se prétendit prophète. Il se mit à combattre les soldats du calife au Khorasan et tua des milliers d’entre eux. Le calife prépara une immense armée bien équipée qu’il envoya contre lui, sous le commandement du puissant Khazim Ibn Khouzaymah an-Nahshali ad-Darimi at-Tamimi qui mit fin à la sédition de Stansis et tua des milliers de ses partisans. Stansis était Walid Marajil al-Jariyah. Cette même année, décéda le grand Imam Abou Hanifah Nou’man Ibn Thabit né en en 82 l’Hégire (qu’Allah lui fasse miséricorde) (701). Nous parlerons un peu plus longuement de lui lors d’une autre occasion. Il refusa d’accepter le poste de Qadi (juge) sous le règne d’al-Mansour et al-Mansour lui dit : « Vis tu sur une autre terre que la nôtre ? » Abou Hanifah lui répondit : « Je ne suis pas qualifié pour ce poste ». Al-Mansour lui répondit : « Tu as menti ». Abou Hanifah lui dit : « Le commandant des croyants a déjà jugé que j’étais incompétent car si je mens je suis incompétent et si je dis la vérité, je t’ai dit que je suis incompétent pour ce poste. » Al-Mansour ordonna son emprisonnement et il a été rapporté qu’il fut empoisonné en prison et qu’il est mort six jours après, puisse Allah Exalté lui faire miséricorde. Yazid Ibn ‘Omar Ibn Houbayrah al-Fazari, qui fut le gouverneur d’Iraq sous le dernier calife omeyyade Marwan Ibn Muhammad avait aussi ordonné de frapper l’Imam Abou Hanifah par ce qu’il avait aussi refusé le poste de Juge (qadi). Quant au grand Imam Malik Ibn Anas de Dar al-Hijrah fut aussi frappé sous les ordres du calife tyran al-Mansour en 147 de l’Hégire (764) et celui qui ordonna de le frapper à Médine, fut son gouverneur Ja’far Ibn Souleyman Ibn ‘Ali Ibn ‘AbdAllah Ibn ‘Abbas. Ce misérable ordonna de dévêtir l’Imam et de le fouetter. Il fut si violemment fouetté que la peau de ses épaules se détacha et qu’il devait en souffrir jusqu’à la fin de ses jours en l’an 179 de l’Hégire (795), qu’Allah lui fasse miséricorde. Les gens l’avait consulté avant de sortir avec Muhammad Ibn ‘AbdAllah an-Nafs az-Zakiyyah lors de sa rébellion en 145 et lui avait dit : « Nous avons déjà sur les épaules l’allégeance à Abou Ja’far » l’Imam leur répondit ; « Vous avez porté allégeance sous la contrainte et les contraints ne sont pas obligés d’obéir ». Lorsque les gens entendirent cet avis juridique de l’Imam de Dar al-Hijrah, tous ceux qui voulaient sortir pour supporter Muhammad Ibn ‘AbdAllah le firent. Quant à l’Imam Malik Ibn Anas, il resta chez lui et n’en sortit plus. Quant à Abou Ja’far al-Mansour, il ne devait pas oublier cet avis juridique et lorsqu’il mit fin à la révolte de Muhammad Ibn ‘AbdAllah an-Nafs az-Zakiyyah, il ordonna à l’Imam de n’informer personne sur cette affaire afin que les gens ne se transmettent pas et ne prennent pas son avis juridique pour semer les troubles dans l’état islamique. Puis, al-Mansour voulut éprouver l’Imam sur son avis juridique (fatwah) et lui envoya un de ses espions pour le questionner à ce sujet. L’Imam Malik Ibn Anas l’informa de son avis juridique alors qu’il se trouvait parmi les gens. Cela suffit à Abou Ja’far qui attendait l’occasion de sévir, pour punir l’Imam et il ordonna au fils de son oncle, le gouverneur de Médine, de le faire fouetter. En l’an 151 de l’Hégire (767), le calife al-Mansour construisit la ville d’ar-Roussafah sur la rive est de Baghdad où il fit habiter son fils al-Mahdi. Il construisit une tranchée autour de la ville ainsi que des fortifications. Il l’a construisit sous la supervision de Ghoutham Ibn ‘Abbas Ibn ‘Oubaydillah Ibn ‘Abbas, un des Sheikhs et des personnalités des Banou ‘Abbas. Puis, le calife al-Mansour y posta une grande garnison de soldats lui étant dévoués prêts à venir aussitôt prêt de lui, à Baghdad, s’il leur ordonnait. Cette même année, Jeddah fut attaqué par la mer par les Kourk qui sont des pirates d’origine inconnue et que mentionna Muhammad Ibn ‘Omar. Cette même année, ‘Abdel Wahhab Ibn Ibrahim Ibn Muhammad mena le raid d’été contre les Byzantins. En l’an 152 de l’Hégire (768), il a été rapporté que ‘Abdel Wahhab Ibn Ibrahim mena l’expédition d’été, mais qu’il n’emprunta pas les défilés. D’autres ont dit, que Muhammad Ibn Ibrahim mena l’expédition d’été cette année. En l’an 153 de l’Hégire (769), al-Mansour, quand il arriva à Basra, alors qu’il revenait de La Mecque après avoir accompli le pèlerinage, prépara une expédition navale pour lutter contre les Kourk. Les Kourk avaient précédemment pillé Jeddah et il voulut être prêt dans le cas où ils reviendraient. Le commandant de l’expédition d’été de cette année fut Ma’youf Ibn Yahya al-Hajouri. Il attaqua de nuit une forteresse Byzantine alors que ses habitants étaient endormis. Il captura la garnison et les fit prisonniers avant de marcher sur Laodicée qu’il captura et prit six-mille prisonniers. En l’an 155 de l’Hégire (771), le commandant de l’expédition d’été cette année fut Yazid Ibn Oussayd as-Soulami. Cette même année, sous la pression des forces islamiques, l’empereur byzantin Constantin V, le fils de l’empereur Léo III, demanda à faire la paix avec al-Mansour en échange d’un tribut annuel (al-jizyah). En l’an 156 de l’Hégire (772), l’expédition d’été fut menée par Zoufar Ibn ‘Assim al-Hilali. En l’an 157 de l’Hégire (773), al-Mansour passa en revue les armées musulmanes avec leurs armes et leurs chevaux lors d’un rassemblement sur la rive ouest du Tigre près de Qatraboul. Il ordonna à sa famille, ses parents et ses courtisans de prendre leurs armes ce jour-là et il apparut habillé d’une cotte de mailles et coiffé d’une petite Qalansouwah[22] égyptienne sous son casque. L’expédition d’été de cette année fut menée par Yazid Ibn Oussayd as-Soulami. Il envoya Sinan, l’affranchi d’al-Battal contre une des forteresses qu’il captura et prit des prisonniers et du butin. Muhammad Ibn ‘Omar, quant à lui, a dit que l’expédition d’été cette année fut menée par Zoufar Ibn ‘Assim. Au moins de Dzoul Hijjah de l’année 158 de l’Hégire (774), alors qu’il se rendait à La Mecque pour le pèlerinage, le deuxième calife Abbasside Abou Ja’far al-Mansour décéda près de La Mecque alors qu’il était âgé de 63 ans. D’autres, ont rapporté qu’il mourut à l’âge de 68 ans. Au regard de toutes les personnalités politiques, les césars, les empereurs, les rois, les califes, les ministres et les généraux qui se succédèrent sur la terre, depuis l’aube de l’humanité jusqu’à ce jour, le calife abbasside Abou Ja’far al-Mansour fait partit de l’élite politique et il est considéré parmi l’un des dirigeants les plus intelligents et le plus rusés. Certains ont dit que seul le respectable Compagnon Mou’awiyyah Ibn Abi Soufyan (qu’Allah soit satisfait d’eux) fut son équivalent en matière politique. Nous nous sommes étendus assez longuement sur sa biographie car il fut un des piliers de la fondation de la dynastie des Abbassides. Voici ce qu’ont rapporté les historiens à son sujet : « C’était un homme grand, brun de peau, maigre qui avait une barbe clairsemée ». Un de ses employés a dit : « C’était un homme qui avait un excellent caractère tant qu’il restait chez lui. Quand il s’habillait pour se rendre à son travail, il changeait complètement. Ses yeux devenaient rouges ». Un jour, il dit à l’un de ses domestiques : « Si tu me vois mettre mes vêtements ou que je suis revenu de mon travail, que personne ne m’approche de peur que je ne lui fasse du mal ». Il a été rapporté qu’al-Mansour a dit : « Les piliers de l’état sont quatre et sans eux il n’y a pas de royauté. Si l’un d’entre eux manque, l’état s’effondre. Un juge ne craignant pas le blâme, un chef de police qui secours le faible sur le fort, un trésorier qui partage équitablement et un scribe qui écrit avec exactitude ». Il a aussi été rapporté, que lorsqu’al-Mansour s’asseyait dans son conseil, il était très organisé. Le matin, il s’occupait des affaires politiques, militaires et civiles. Après la prière de ‘Asr, il se réservait à sa famille et lorsqu’il priait al-‘Isha, il s’occupait de l’important courrier qu’il recevait des quatre coins de l’état islamique. Lorsque le premier tiers de la nuit était passé, il allait se coucher. Il se levait au troisième tiers, faisait ses ablutions puis allait prier dans son alcôve jusqu’à l’heure du Fajr. Alors il sortait de chez lui pour aller guider les gens dans la prière, d’où il se rendait au siège de son pouvoir. Il laissa dans son testament pour son fils al-Mahdi de très nombreux conseils. Il lui dit : - Quiconque veut être loué doit s’appliquer dans la vie et celui qui déteste la louange la néglige. - Ne prend aucune décision avant de réfléchir. - Le pouvoir n’a aucune valeur sans crainte (d’Allah Exalté) et son avis n’a aucune valeur sans obéissance. - Ne règne que par la justice. - Le pouvoir et l’obéissance au dirigeant ne peut durer sans argent. - Ne t’assois dans aucun conseil excepté en compagnie des gens de science qui peuvent t’informer. Bien que le Calife al-Mansour fût connu pour son extrême avarice, si bien qu’il fut surnommé « ad-Dawaniqi[23] », il laissa derrière lui les caisses de l’état pleines et nul calife ne laissa à sa mort autant d’argent que lui. Sa mère était une femme berbère du nom de Sallamah. Elle fut aussi la mère d’un homme fort de l’état, ‘Abdallah Ibn ‘Ali Ibn ‘Abdallah Ibn ‘Abbas et aussi du « Faucon de Qouraysh » : ‘AbderRahmane Ibn Mou’awiyyah Ibn Hisham Ibn ‘Abdel Malik Ibn Marwan appelé aussi ‘AbderRahmane ad-Dakhil, le calife et le fondateur de la dynastie omeyyade d’Andalousie. Ainsi, les Berbères un peuple fort joua un grand rôle dans l’Islam comme nous l’avons vu lors de la conquête de l’Andalousie avec le commandant musulman berbère Tariq Ibn Ziyad, le grand Moujahid (qu’Allah lui fasse miséricorde). Les Berbères furent un puissant bouclier contre les armées croisées successives qui déferlèrent sur l’Andalousie comme ils furent le fer de lance de l’armée des Mourabitine puis celui des Mouwahhidine, des Marinyine et des Hafsiyine[24]. Hélas, à la sortie de la colonisation de l’Afrique du Nord, les Français implantèrent la sédition « Amazighiyah » nationaliste afin que les Musulmans se divisent entre eux après avoir été une nation unie et se combattent pour la grande satisfaction du colonisateur. Et les Berbères oublièrent qu’ils avaient été massacrés eux-mêmes par les troupes françaises et qu’il n’avait jamais été question de « Berbérisme » pour eux avant les massacres. Lorsqu’al-Mahdi sortit pour faire ses adieux à son père qui partait au pèlerinage qu’il ne devait jamais accomplir puisqu’il est mort le 7 du mois de Dzoul Hijjah, ce dernier lui donna de nombreux conseils dont : « Prends garde à ne pas mêler les femmes à tes affaires et méfie-toi du sang illicite car il est chez Allah énorme ».
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 22:18:25 +0000

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