Résumé rapide de l’histoire : des gros monstres aliens - TopicsExpress



          

Résumé rapide de l’histoire : des gros monstres aliens attaquent la Terre pour l’envahir, et des humains la défendent avec des robots tout aussi gigantesques. Oui, c’est bien un équivalent filmique de Goldorak. Ou, pour les connaisseurs, un Evangelion live ; mais dépouillé des personnages complexes et torturés, et de toutes les digressions métaphysico-philosophiques qui en avaient fait un classique. De l’aventure pure, du spectacle XXL, voilà un digne successeur de Transformers, heureusement sans la niaiserie des personnages de Michael Bay. Mais la mise en scène adroite masque à peine les faiblesses d’un scénario bien creux. Les quelques originalités (comme la particularité d’un pilotage en binôme ou le trafic d’organes aliens) ne sont en réalité que des gimmicks, et les enjeux personnels des humains servent surtout à passer le temps entre les gros combats. Charlie Hunnam campe un honnête héros de film d’action, mais nous ressert un peu le personnage de gros dur qu’il a développé ces dernières années dans Sons of anarchy. Son étonnante prestation de Hooligans est un lointain souvenir. Idris Elba fait un directeur des opérations fort convaincant, même monodimensionnel. Ron Perlman a un petit rôle très amusant (ne ratez pas la scène post-générique !). Mais les véritables héros du film restent les effets spéciaux magnifiques (merci ILM !). Visuellement, le spectacle est très très impressionnant, et seul le grand écran d’une salle obscure peut lui rendre justice. Il faut voir l’attaque de Hong-Kong (pour une fois que ce n’est pas Los Angeles…) au milieu du film. Ce n’est pas innocent que le film soit dédié (c’est à la fin du générique) à deux maîtres des effets spéciaux : Ray Harryhausen (la trilogie Sinbad, Jason et les Argonautes, Le choc des titans, etc) et Ishiro Honda (les Godzilla). Pacific rim est à la fois un hommage doublé d’une leçon d’effets spéciaux de 2h10. L’histoire, les personnages, les péripéties ne sont que des prétextes. En résumé, c’est un film de geek. Le réalisateur Guillermo Del Toro a donc jeté l’éponge du Hobbit pour revenir à ses marottes habituelles (univers parallèles, combat manichéen Bien vs Mal) et ses visuels, riches et colorés (Hellboy, Labyrinthe de Pan, Blade 2). Il nous livre ici une de ses œuvres les plus sages, sans personnage malsain ni visuel horrifique, et probablement la plus grand public qu’il ait réalisée jusqu’ici. C’est comme un grand cornet de pop-corn : moelleux, assez creux, régressif et sans saveur particulière, mais accessible à tous et qu’on ne peut pas s’empêcher de terminer une fois commencé. Si c’est votre tasse de thé, alors vous allez vous régaler. Dans le cas contraire, vous passerez un moment pas désagréable mais sans plus.
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 17:36:33 +0000

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