Révision Constitutionnelle – La Classe Politique Et - TopicsExpress



          

Révision Constitutionnelle – La Classe Politique Et L’élite Congolaise Interpellées Les acteurs politiques en général, et l’Opposition en particulier, y compris les intellectuels dans leur ensemble, ont été appelés à faire désormais bonne lecture de toutes les expressions populaires des couches de la population, en canalisant leurs aspirations au lieu de se complaire dans des exhibitions théâtrales et opportunistes. Cette interpellation a été faite au cours d’une journée de réflexion organisée dernièrement, au cercle Elaeïs de Kinshasa, avec l’appui de la Fondation Konrad Adenauer. Au cours de cette journée axée essentiellement sur des questions brûlantes de l’heure, à savoir la révision constitutionnelle, l’image de la CENI et la réforme de la loi sur les partis politiques, les présidents et délégués des partis politiques se réclamant de l’Opposition parlementaire, notamment UNC, ECIDE/FAC, CDC, ABAKO, MCPR et autres, ont réfléchi sur la participation de l’Opposition politique au processus démocratique en RDC. Le représentant résidant de la Fondation Konrad Adenauer, Steffen Krueger, qui a circonscrit le contenu des travaux, a souligné le bien-fondé d’évaluer les forces et faiblesses de l’Opposition. Avant de peaufiner des stratégies novatrices et efficaces pour mener désormais une opposition plus démocratique et responsable tout au long du mandat parlementaire sur fond de défense valable de l’intérêt général de la nation. Les professeurs Paul-Gaspard Ngondankoy Nkoy, professeur de Droit public aux Universités de Kinshasa et Kisangani et coordonnateur du secrétariat technique près le Bureau du Sénat, Thierry Nlandu et Lumuna Ndubu, ont réfléchi sur la révision constitutionnelle, l’image de la CENI actuelle et la réforme de la loi relative aux partis politiques. Abordant la question relative à l’opportunité ou non de la révision constitutionnelle en ce moment où le climat politique est marqué par les suspicions et la méfiance, faute de cohésion nationale, il a indiqué que toute constitution, et spécialement celle du 18 février 2006, « est révisable et doit être révisée lorsque les nécessités impérieuses s’imposent ». Et de faire remarquer qu’en ce qui concerne les clauses qualifiées d’intangibles, elles ne sont pas douées du don d’éternité, à condition toutefois que certaines conditions soient remplies. Le discours sur le caractère révisable de la Constitution est partagé, mais il n’en est pas autant de la question des clauses intangibles de la Constitution, a-t-il fait remarquer. C’est ce qui justifie cette réflexion comme quoi, déverrouiller l’article 220 de la Constitution en la modifiant dans une de ses dispositions équivaut bien plus au changement de Constitution et non seulement à une simple révision, car cet article renvoie à l’ensemble même de la loi fondamentale. Quant au processus démocratique et électoral dont la réforme a abouti à la mise en place de l’actuelle CENI, les participants ont déploré, avec l’orateur Thierry Nlandu, la « théâtralisation » des actes et procédures généralement dans les démocraties en Afrique où les pouvoirs militaires sont facilement « civilarisés» pour se donner une légitimité, la CENI étant alors conçue comme instrument du pouvoir. L’Opposition a été appelée à arrêter son schéma actuel, en étant plus pragmatique et en refusant de participer à la théâtralisation de la vie politique en RDC. Fort de leur contribution à l’élévation du débat public, des précautions ont été prises pour qu’à la faveur de ces vacances parlementaires, les députés nationaux et sénateurs rentrés dans leurs fiefs respectifs, se doivent de fournir à leurs électeurs et opinion publique, les informations et thèses contradictoires à celles du pouvoir, mais conformes aux aspirations profondes et légitimes de leurs bases respectives.
Posted on: Thu, 25 Jul 2013 19:01:38 +0000

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