SELON LES RAISON DU CONSEIL DE MINISTRE!! Le conseil des ministres - TopicsExpress



          

SELON LES RAISON DU CONSEIL DE MINISTRE!! Le conseil des ministres du 15 août 2013 a validé la nomination du capitaine Amadou Haya Sanogo au grade de général de corps d’armée. Il n’en fallait pas plus pour provoquer une vague de protestations sur les médias sociaux et des condamnations d’ONGs de défense des droits de l’homme. Le capitaine Amadou Haya Sanogo, il est vrai, à été l’auteur d’un coup d’Etat le 22 mars 2012 qui a précipité la chute des 2/3 du Mali aux mains des séparatistes touaregs et de leurs alliés islamistes et terroristes. Cette nomination est-elle si outrageuse au point de susciter cette vague d’indignations nationales et internationales ? Je vous propose ci-dessous quelques raisons qui militent en faveur de la décision du gouvernement intérimaire d’élever le capitaine Amadou Haya Sanogo au grade de général. A la suite du putsch du 22 mars 2012, la Cedeao a actionné une procédure de restauration de l’ordre constitutionnel au Mali ayant about à la signature d’un accord cadre entre la junte malienne et la médiation ouest-africaine. Cette signature n’a été possible que par la bonne volonté du capitaine Sanogo qui, bien que détenant la réalité du pouvoir, a décidé de privilégier l’intérêt supérieur de la nation malienne à son intérêt propre ou à celui de ses camarades de la junte. N’eût-été les bonnes dispositions du capitaine Sanogo à accepter un retour à l’ordre constitutionnel, le Mali serait aujourd’hui loin de voir le bout du tunnel dans cette grave crise. En décembre 2012, alors que le gouvernement malien faisait montre d’un grand immobilisme du fait de la dualité qui régnait au sommet de l’Etat entre Dioncounda Traoré le président par intérim et Cheikh Modibo Diarra le premier ministre aux pleins pouvoirs, le capitaine Sanogo a pris ses responsabilités en poussant le premier ministre à la démission. Une démission qui d’ailleurs a été salutaire pour le Mali vu qu’elle a permis la nomination d’un autre premier ministre, Diango Cissoko plus respectueux de l’autorité du président intérimaire et mieux disposé à jouer sa partition pour aider le Mali à sortir de la crise. Depuis le retour du président Dioncounda Traoré de sa longue convalescence en France en juillet 2012, le capitaine Sanogo s’est fixé un point d’honneur à se faire discret sur la scène politique malienne. Il a réduit au strict minimum ses apparitions publiques et ses interventions dans la presse nationale et étrangère. Une discrétion qui est à saluer car ayant permis au gouvernement de transition de travailler dans la sérénité. C’est ainsi que la communauté internationale avec la France en pointe a pu être mobilisée pour intervenir au Mali et bouter les réseaux islamistes et terroristes hors du pays. Des ressources financières considérables ont été mises à la disposition du Mali pour l’organisation de l’élection présidentielle et la reconstruction du pays. Un accord préliminaire a été signé à Ouagadougou (18 juillet) instituant un cessez-le-feu entre les protagonistes de la crise du Nord Mali, garantissant l’intégrité et la laïcité du Mali et autorisant le redéploiement de l’administration à Kidal dans la perspective de l’élection présidentielle. Tous ces acquis n’auraient pas pu être engrangés sans la bonne volonté du capitaine Sanogo et de ses camarades de la junte. Le capitaine Sanogo a lui-même, lors de la cérémonie d’installation du comité militaire de suivi des reformes de l’armée, demandé pardon a peuple malien. Un pardon qu’il demande sans doute parce qu’il regrette l’acte (putsch) qu’il a posé et qui a précipité le pays dans les mains des groupes terroristes et criminels. Un geste qui vient renforcer sa volonté d’apporter sa contribution à l’œuvre de réconciliation nationale. A cette occasion, le président Dioncounda Traoré a promis la libération prochaine de tous les soldats détenus dans le cadre de l’affaire dite « du contre coup d’Etat ». Ne dit-on pas qu’une faute reconnue est à moitié pardonnée ? Le Mali d’aujourd’hui a besoin d’apaisement afin de pouvoir s’atteler aux immenses chantiers de réconciliation nationale. Il s’agit de réconcilier le Nord avec Sud, le Nord avec lui-même, l’armée avec elle-même, l’armée avec la population etc. L’élévation de Amadou Haya Sanogo est sans doute un acte qui s’inscrit dans le cadre de cette initiative de réconciliation nationale amorcée par le gouvernement de transition et qui sera poursuivi par le nouveau pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta. En conclusion la paix civile au Mali vaut bien plus qu’un grade de général décerné à un soldat. Des organisations de défense des droits de l’homme qui poussent des cris d’orfraie sont dans leur rôle en condamnant cette nomination. Mais rappelons-nous que la paix dans un pays en crise à un prix ! Et c’est aux dirigeants de le payer. D’où cette promotion de Amadou Haya Sanogo pour le Mali d’abord et le Bonheur des Maliens.
Posted on: Fri, 16 Aug 2013 18:29:36 +0000

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