SOLANGE PITROIPA: UNE «INTÈGRE» À LA QUÊTE D’UN SIÈGE AU PARLEMENT DE BRUXELLES Deuxième enfant d’une famille qui en compte quatre, Solange Pitroipa soufflera sous peu ses trente-cinq bougies. Agile comme une gazelle, l’enfant de Samandin, l’un des quartiers populaires de Ouagadougou, la capitale du Burkina-Faso, est candidate pour un siège au Parlement de Bruxelles. Militante du Front Démocratique des Francophones (FDF), elle compte sur la liste du Mouvement Réformateur (MR). Après avoir fait ses preuves comme fonctionnaire à la Commune d’Ixelles, l’une de la vingtaine que compte la ville de Bruxelles, Solange Pitroipa, cette Belge d’origine burkinabé, a bien l’intention d’ajouter une autre corde à son arc. Ancienne élève des lycées Saint Joseph et Bogodogo , passe pour la première représentante de l’Afrique de l’Ouest à se lancer un grand défi, celui de devenir député au Parlement de Bruxelles.. Inscrite à la 51e place sur la liste MR dont son parti, le FDF est membre fondateur, l’enfant de Samandin croit fermement en ses chances et capacités à réussir en politique. La candidate – député tient à renter dans l’histoire, elle qui s’est installée depuis 1993 en Belgique. En plus d’une décennie de séjour au pays du Roi Léopold, Solange la gazelle , a merveilleusement fait ses preuves de femme intègre, battante. Indépendante de nature, c’est avec brio qu’elle décrocha son baccalauréat 2e partie avant d’entreprendre une formation en maintenance informatique dans un institut de la ville de Ouagadougou. Pour mieux se parfaire, elle se décida d’aller en Europe, mais elle déclina contre toute attente l’offre que lui fit un parent d’aller en Italie.Elle préféra alors le Royaume de Belgique, où elle débarqua sans savoir que ce pays est bilingue et qu’à la langue française, on y parle le néerlandais. Avec une volonté de réussir, Solange Pitroipa s’inscrit alors à l’école régionale d’administration publique belge. Au bout de près de cinq années d’études, elle en sort nantie du diplôme de management communal. Depuis 1998, elle travaille à l’Administration communale d’Ixelles où elle a été pendant quatre ans responsable du Recouvrement des taxes et des poursuites.Sa passion pour le travail, ne laissa pas indifférents ses supérieurs hiérarchiques.C’est ainsi que depuis mai 2002, elle remplie de nouvelles fonctions, celles de responsable de gestion du Service de la Culture au sein de la même commune. Parallèlement à ses occupations professionnelles, Solange Pitroipa qui est la mère de Andy, un charmant garçonnet de deux ans, a préparé et obtenu un diplôme en expertise –comptable. L’ « intègre» fille du Burkina, qui trouve ses centres d’intérêt dans le sport, la musique, la danse et le théâtre, n’ a pas échappée au filet des hommes politiques. C’est ainsi que Olivier Maingnin , le président du FDF, lui proposa de militer au sein de son parti .Aussitôt son adhésion, suivie de sa participation aux actions de ce parti, la fonctionnaire communale, s’était vue proposer le rôle de Déléguée aux relations avec les secteurs professionnels.Chemin faisant, elle accepta d’être candidate du FDF sur la liste du MR pour les élections régionales du 13 juin 2004. L’enfant de Samandin , une candidate de l’espoir Bien avant Solange Pitroipa, le parlement bruxellois a connu des députés d’origine immigrée. Pour la législature sortante, il y a en a huit qui se répartissent de la façon suivante; six socialistes, un Ecolo et un issu du MR. Pour le scrutin du scrutin du dimanche 13 juin 2004, pour les quatre principaux partis francophones, on en comte plus de vingt cinq au PS, une vingtaine chez Ecolo et au CDH et moins d’une dizaine au MR du ministre Louis Michel des Affaires étrangères. Au nombre, Solange Pitroipa, qui se peut se targuer d’être la première candidate venant de la partie Ouest du continent africain., sachant selon une étude menée par le politologue Pascal Delwit de l’Université libre de Bruxelles, que les candidats d’origine étrangère sont apparus il y a une dizaine d’années d’abord pour les communales et ensuite pour les régionales. Pour avoir recueillis un nombre de voix non négligeable, les partis politiques belges ont ainsi pris conscience que loin d’être un handicap électoral, la présence des candidats d’origine immigrée, correspond à une nouvelle réalité socio- démographique. En faisant valoir ses motivations, la candidate belgo- burkinabé, comte sur le soutien des membres de sa communauté d’appartenance et espère gagner son pari. J’incarne l’espoir, ne cesse d’affirmer au cours de sa campagne que ce soit à Ixelles, Matongé, Anderlecht, Jette, Molenbeek… Votez pour moi et en m’élisant, je lutterai en votre nom contre la précarité, l’exclusion sociale et la maltraitance des faibles. Mes défis sont l’emploi, l’accès au logement, la diversité culturelle. Faites-moi confiance, je suis intègre, persévérante et créative et ensemble, on fera du bon travail à la satisfaction de tous. L’élection de la première candidate de l’Afrique de l’Ouest à une place de député au Parlement de Bruxelles, fera sans nul doute des émules. Des valeurs, des capacités à promouvoir, il en existe assez au sein de la communauté immigrée noire en Belgique. En élisant Solange Pitroipa , venue de Ouagadougou, ses potentiels ne feront baliser la voie à d’autres candidates venant de l’Afrique noire, qui aujourd’hui dans l’ombre, apparaîtront demain au grand jour, pour aider la ville de Bruxelles à remplir avec dignité ses triples fonctions de capitale fédérale, européenne et internationale. XL, cette commune de la ville de Bruxelles aura été aussi grande et large, Solange Pitroipa l’a su supporter avec bravoure et persévérance. Son irruption au sein de l’hémicycle bruxellois, lui fera gagner certainement d’autres paris. Paris, France, 11 juin 2004 Remy Fred Akouété
Posted on: Tue, 02 Jul 2013 18:03:48 +0000
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