SOMMET DE LA DIASPORA HAITIENNE EN RD/DIALOGUE POUR UN NOUVEAU - TopicsExpress



          

SOMMET DE LA DIASPORA HAITIENNE EN RD/DIALOGUE POUR UN NOUVEAU DEPART. Dans le cadre de lorganisation de la première édition du Sommet de la Diaspora Haïtienne en République Dominicaine qui est une initiative de Fundacion ZILE, Edwin Paraison (Président FZ) et Roudy Joseph (secrétaire général du sommet) répondent à nos questions: R.O: Quest-ce qui poussez-vous à Prendre cette initiative? Edwin: Merci Ronald de nous avoir accordé ce grand privilège, J’en profite à saluer tous les lecteurs qui vont lire votre article. - Évoquer la question haïtienne en République Dominicaine pendant les dernières décennies, c’est parler de la situation des coupeurs de canne dans les bateys et de travailleurs migrants vivant généralement dans des conditions précaires. Cette problématique, avec des avancées et de profondes difficultés, est aujourd’hui plus large et plus complexe. À cet égard, la première enquête nationale d’immigrants de l’Office National des Statistiques (ONE de la RD) réalisée avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en mai 2013, offre des données qui devraient être prises en compte pour une analyse objective de la situation afin de mieux appréhender la réalité et redéfinir les objectifs de travail dans la communauté haïtienne. L’élément le plus important en est l’estimation de près de 670 000 personnes [1] en rapport avec l’amplitude de la diaspora dans ce pays. Il est évident que la majorité de ces migrants se retrouvent dans une situation migratoire irrégulière. Cependant, ils ont été traditionnellement embauchés dans les usines sucrières publiques et privées et travaillent fréquemment sur des chantiers de l’État dominicain. Du côté haïtien, ils constituent la plus grande communauté de la diaspora après celle des États-Unis et l’unique dans un pays frontalier avec Haïti. Cependant, malgré leurs apports à l’économie insulaire [2], ils ont toujours été traités en parents pauvres pour ne pas dire délaissés par l’État haïtien. Aussi, l’actuelle conjoncture est dominée par le récent arrêt de la Cour Constitutionnelle dominicaine ordonnant une révision de l’État civil, de 1929 à date, mettant en jeu la nationalité acquise de milliers de dominicains d’origine haïtienne, sur 4 générations. R.O: Quels sont les facteurs qui justifient ces différents problèmes? Edwin: La gestion des relations de chacun des États de l’ile avec la diaspora haïtienne en RD est d’emblée un thème de débats. Dans ce sens, il importe de souligner que labsence dun canal de communication entre le gouvernement dominicain et la communauté est la source de sérieuses difficultés. Il est à noter, sauf la récente rencontre au Palais avec le président Medina de représentants des dominicains d’origine haïtienne affectes par l’arrêt 168-13, aucun rapprochement réel entre les autorités dominicaines et les organisations de la diaspora haïtienne n’a jamais eu lieu, ce qui a mené, entre autres, à lutilisation de moyens juridiques internationaux et d’autres recours dans le domaine des droits de lhomme. Ces démarches sont qualifiées de campagne de dénigrement en République Dominicaine. Du côté dHaïti, le manque dintérêt pour lintégration de la diaspora haïtienne en République dominicaine aux centres de décisions nationaux sur la situation globale des Haïtiens et leurs descendants vivant à létranger et leur contribution au développement du pays est évident. Les déficiences en termes d’encadrement consulaire aux ressortissants se retrouvant sur le territoire dominicain, proviennent d’une absence de politique qui devrait être adressée. R.O: Quels sont les objectifs fixés dans le cadre de cette initiative, Mr. le Secrétaire Général? Roudy Joseph: avant tout, merci pour votre interview, - les objectifs fixés dans le cadre de lorganisation Le SDHRD est une rencontre sans précédent, conçue et gérée par les membres et les dirigeants de la communauté haïtienne, en coordination avec le Groupe de Travail de la Diaspora (Sigle anglais : HDWG) et des entités dominicaines et d’Haïti. Cet événement s’inscrit dans la mise en œuvre par les organisations de la communauté, d’une nouvelle stratégie intégrée d’encadrement des migrants en raison de l’influence grandissante d’un secteur hostile à la présence haïtienne. Malgré la dépendance de la main d’œuvre haïtienne dans des secteurs clefs de l’économie dominicaine, cette situation est alimentée par trois facteurs principaux : - Le premier : un déplacement des coupeurs de canne et habitants des bateys vers les centres urbains, dû au déclin de l’industrie sucrière et au changement du modèle économique dominicain dans la décennie des années 80, donnant lieu à une plus grande visibilité de la présence haïtienne, phénomène face auquel aucun programme officiel pour la cohabitation, la tolérance ou l’inter-culturalité n’a été mis en place afin d’éviter des conflits entre haïtiens et dominicains. - Le deuxième : Les problèmes de gouvernance en Haïti durant les deux dernières décennies ont contribué, d’un côté, à la croissance continue des flux migratoires vers la partie orientale de l’île et, de l’autre, ont affecté grandement les services consulaires à la communauté haïtienne. - Le troisième se réfère à l’action des ONG, essentiellement articulée autour des violations des droits humains. Ainsi, nous avons fixé ces objectifs suivant: - Définir une nouvelle stratégie de travail à partir d’un état des lieux de la situation générale des haïtiens et leurs descendants vivant en RD. - Mettre en évidence la contribution de la diaspora haïtienne en faveur des deux nations de l’île. - Analyser les répercussions de l’arrêt 168-13 de la cour constitutionnelle - Créer un espace de dialogue secteur officiel insulaire-communauté haïtienne. - Passer en revue les questions globales de la diaspora haïtienne. R.O: quels sont les dates, Lieux et activités prévues pour cet évènement? Roudy Joseph: cest du 6 au 8 décembre 2013, au club Libanés, Sirio Palestino qui se situe à ladresse suivante, Autopista 30 de Mayo, Esquina Hernan Suarez, Santo Domingo.RD. - le 6 décembre, à partir du 6h00 PM, on aura la cérémonie douverture officielle avec les représentants de différents secteurs de la vie nationale et internationale. Les représentants des gouvernements (Haïti / RD), la société civile de la diaspora haïtienne un peu partout, des diasporas des autres pays et les différents secteurs, composants la communauté haïtienne en RD. Et la soirée terminera avec lAnimation culturelle des jeunes artistes haïtiens et dominicains. - pour la journée du 7 décembre, à partir de 7h30 - 8h00 AM, on démarra avec les quatre panels prévus - 1. Présence haïtienne en République dominicaine (par UNFPA). - 2. Arrêt de la Cour Constitutionnelle 168-13 - 3. Diaspora : Réalités et expériences diverses - 4. Dialogue ouvert avec les autorités des deux pays Ensuite, ces panels seront suivis de quatre ateliers de travail: - Réingénierie (pour une meilleure organisation, valorisation et responsabilisation - Plan de renforcement des liens entre les deux peuples - Arrêt 168-13/Mécanisme d’échanges permanents avec les autorités - Questions globales de la diaspora Et, Dimanche 8 décembre, on aura une visite de solidarité dans lun des Bateys. RO: Combien de personnes Espérez- vous accueillir pour cet évènement? - pour les soirées 6 et 7, on a fait prévision pour 200 participants et la journée du Dimanche reste ouverte à tous ceux et celles qui aimeraient visiter un Bateys. R.O: quel est le budget total de cet évènement: Edwin: Pour notre budget prévisionnel, jusquà Présent, on a le support de la FOKAL (Fondasyon Konesans ak Libète), le groupe CEMLA. Mais on reste à lattente de tous ceux et celles qui nous ont promis leurs supports. R.O: Comment une personne aura aces à cet évènement? Roudy Joseph: Bien entendu par notre invitation, on peut nous contacter par ce courriel électronique: cumbrediaspora@gmail ou visiter notre page de facebook/cumbrediaspora R.O: vos derniers mots? Edwin: nous profitons de cette occasion pour adresser une salutation spéciale au comité de Coordination de cet évènement, tels que: Professeur Harold Joseph, politologue et économiste (NAPSA), Hogla Betiza Enecia/Journaliste (CEDESO), Dr Jean Lemeck (Association des médecins), Gladys Adrien, femme d’affaires, Jean Baptiste Constant, entrepreneur - Roudy Joseph, technicien - animateur communautaire, Ronald Osias – communication et culture, Fritzner Cedon, coordonnateur artistique, Antonio Pol Emile, directeur Centro Cultural dominico haitiano, Edwin Paraison/ Fundacion Zile. Merci encore à vous et aux lecteurs du monde entier. Propos recueillis par : Ronald Osias ronaldosias20176@gmail
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 17:38:51 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015