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SOURCE : LA NATION Un mirage Depuis quatre ans, on a parlé de préparatifs des élections à Madagascar. L’élection présidentielle était censée se tenir vers fin 2009, mais il n’en fut rien. Jusqu’à présent, on continue d’évoquer ces élections qui tardent à se concrétiser. Presque à chaque discours de présentation de vœux, le chef de la Transition, Andry Nirina Rajoelina, parle d’année électorale. Mais les Malgaches ne sont pas allés aux urnes pour choisir leur dirigeant jusqu’à présent. Les élections sont à chaque fois reportées. Un véritable mirage. Les dirigeants feignent d’y croire mais, au fond, c’est un bluff. Il n’y a rien de concret. En réalité, la situation politique n’a pas évolué d’un iota depuis quatre ans et demi. La CENIT essaie de convaincre tous les acteurs politiques, la population et la Communauté Internationale de sa bonne foi, mais ce n’est pas toujours facile. Atallah Béatrice insiste sur l’indispensabilité de la résolution du problème politique. Un problème que l’on sait impossible à résoudre depuis fin 2008, compte tenu de la personnalité des deux acteurs majeurs de la crise, et en raison de la relation ambigüe qui existe entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Ce problème politique, on ne parviendra pas à le résoudre sitôt. Et quand la CENIT essaie de faire croire qu’il suffit de résoudre le problème politique pour que les élections puissent se tenir, on a tout compris. Ceux qui ont l’habitude de comprendre au second degré, du moins, savent désormais que cette histoire d’élection, pour l’année 2013, n’est toujours qu’un mirage. Le report successif des élections à Madagascar a été une grande victoire pour Andry Rajoelina et tous les autres putschistes qui rôdent autour de lui depuis 2009. Les acteurs politiques ont choisi la carte du pourrissement, et la situation est complètement bloquée depuis ces dernières années. Le camp Ravalomanana a préféré la « collaboration » au lieu de la résistance. La mouvance de l’ancien président a tout simplement offert sur un plateau d’argent un mandat entier à Andry Rajoelina. Ce dernier est l’un des rares personnalités politiques qui sont parvenues à diriger un pays censé être démocratique, pendant la durée d’un mandat entier, sans passer par les élections. Si le scrutin ne se tient pas cette année, l’actuel président de la Transition continuera à diriger le pays jusqu’en 2014. Car la mouvance Ravalomanana, qui a naïvement intégré le système, ne fera rien jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle. En attendant, le pays continuera de sombrer dans le désastre socioéconomique. Mais c’est le dernier des soucis des acteurs politiques.
Posted on: Sat, 10 Aug 2013 20:38:27 +0000

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