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SYRIE : 110 000 MORTS, GENOCIDE AU RWANDA : 1 000 000 MORTS. HUBERT VEDRINE CO-AUTEUR DU GENOCIDE AU RWANDA. (SOUS COUVERT DE L’ONU) Secrétaire général de l’Elysée de 1991 à 1995, Hubert Védrine est l’un des responsables politiques français à avoir rendu l’Etat français co-auteur du génocide au Rwanda dans lequel périrent plus d’un million d’innocents Hubert Védrine était l’un des plus proches de François Mitterrand. C’est sous son « règne » qu’il fut nommé secrétaire général de l’Élysée, entre 1991 et 1995. Il en a été totalement solidaire et l’est resté. En 1996 il écrit Les mondes de François Mitterrand (Fayard), une apologie de sa politique étrangère. « Ma conclusion, et ma conviction[écrit-il encore en 2004] , sont que l’action de la France, hélas seule, a retardé le génocide jusqu’en 1994. »(1). Depuis 1994, monsieur Védrine ne cesse donc de défendre bec et ongles la politique macabre menée par l’Etat français avant, pendant et après le génocide. De ses propres aveux et de son adéquation avec une part de la propagande raciste qui mena au génocide, Hubert Vedrine n’est pas un simple collaborateur, mais bien un des responsables zélés de cette politique qui rendit à nouveau notre pays complice de génocide. Depuis 2003, il préside l’Institut François Mitterrand. Quelques éléments biographiques.. dailymotion/video/k1ZPGlNWZJQ05pZ7SI?start=2 Hubert Védrine est né en juillet 1947. Son père, Jean Védrine, aurait été membre de la Cagoule(2). Pétainiste(3), il rencontre François Mitterrand au commissariat de reclassement des prisonniers de guerres, à Vichy fin 1942. Jean Védrine devient, en janvier 1947, directeur adjoint du cabinet de François Mitterrand, ministre des Anciens combattants(4). Il faut ici rappeler le passé vichyste de François Mitterrand qui sut sentir tourner le vent(5) et devint résistant mais qui, nommé ministre sous la IVe République, fit beaucoup pour atténuer les condamnations des cagoulards, pétainistes et antisémites qui sont restés ses amis(6).Un fils ne saurait être rendu responsable des actes de son père, mais cette filiation est instructive dans le cadre de la complicité de génocide que nous étudions. Sorti de l’ENA, Hubert Védrine est Chargé de mission au Ministère de la Culture de 1974 à 1979. Élu député suppléant (PS) dans la première circonscription de la Nièvre en 1978, il rejoint la Direction Générale des Relations Culturelles, Scientifiques et Techniques du ministère des affaires étrangères en 1979 Il entre à l’Élysée comme conseiller diplomatique à la présidence de la République de 1981 à 1986. Sous la première cohabitation il est nommé maître des requêtes au Conseil d’État de 1986 à 1988. Il revient à l’Élysée comme porte-parole de la présidence de la République de 1988 à 1991. Il est secrétaire général de la présidence de la République de 1991 à 1995(7). Il réapparaît en 1997 à 2002 comme Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Jospin de cohabitation. Depuis 2003, il préside l’Institut François Mitterrand. Son rôle dans le génocide des tutsi au Rwanda En tant que secrétaire général de l’Élysée,entre 1991 et 1995, Hubert Védrine recevait toutes les informations destinées au Président Mitterrand et veillait à l’exécution de toutes les décisions qu’il prenait. Lors de la cohabitation à partir d’avril 1993 jusqu’en 1995, Hubert Védrine participait en plus au comité restreint à Matignon le mardi, présidé par le Premier ministre(8). Il jouait un rôle de pivot du pouvoir exécutif dans les domaines où l’Élysée gardait ses prérogatives, c’est-à-dire, les affaires étrangères, l’ONU en particulier, l’armée et, bien sûr, le domaine réservé, les pays africains. Toutes les notes de la cellule africaine transitaient par lui et il établissait l’ordre du jour du conseil restreint(9) : Hubert Védrine a participé à tous les conseils restreints où ont été décidées les interventions militaires au Rwanda, même à celui du 4 octobre 1990 qui décide de l’opération Noroît, alors qu’il n’est à l’époque que porte-parole de la Présidence de la République. Il semblait déjà clair que son rôle réel auprès de François Mitterrand allait bien au-delà de cette fonction. En 1994, l’état de santé de François Mitterrand se dégradant(10), l’importance du rôle d’Hubert Védrine s’est encore accrue(11). Son partage de l’obsession raciale des auteurs du génocide La vision de Védrine sur le Rwanda est profondément biaisée par la pensée ethniste(12). Selon lui, la vie politique au Rwanda s’articule autour de l’opposition entre deux groupes ethniques hutu et tutsi, les Hutu majoritaires s’étant affranchis du joug des aristocrates ou féodaux Tutsi. Ainsi il déclare lors de son audition par la Mission d’information parlementaire : Le fait que M. Habyarimana fut hutu n’était pas choquant en soi, les Hutus représentant 80 % de la population. Dans ces conditions, pour quels motifs et dans quel but la France aurait-elle contribué à son remplacement ?(13) Il faudrait donc et il suffirait, selon Hubert Védrine, que le Président soit hutu pour justifier sa légitimité. Quelle conception a-t-il de la démocratie et de la légalité ? On pourrait juger là que Hubert Védrine en est resté au bon vieux temps des colonies où le Blanc n’appréhendait les indigènes que sous l’aspect de races, de tribus, d’ethnies et jouait d’un groupe contre l’autre pour perpétuer sa domination établie grâce à la supériorité de ses fusils à répétition sur les fusils à pierre. C’est ainsi d’ailleurs que les colonisateurs belges et les missionnaires opérèrent au Rwanda en persuadant leurs auxiliaires d’administration, choisis parmi les Tutsi, qu’ils constituaient une race supérieure aux autres. Mais quand le vent des idées d’indépendance et d’émancipation vis-à-vis de l’Église catholique souffla sur l’élite dirigeante du Rwanda, le colonisateur, aidé des missionnaires, se fit soudain l’allié de l’“ethnie” méprisée d’hier et se targuant de l’esprit d’égalité et de justice sociale, persuada les Hutu qu’ils étaient exploités non pas par les colonisateurs européens, mais par les Tutsi. Ils s’ensuivit une vague de massacres de 1959 à 1963 dont les Tutsi furent victimes et c’est sur la base de ces massacres des Tutsi « exploiteurs » et « aristocrates » que s’est fondée la république hutu dont les Tutsi qui n’avaient pas fui le Rwanda étaient, sinon exclus, confinés dans un rang subalterne. Hubert Védrine se réfère à cette révolution qui s’est dite « sociale » mais qui a été une suite de massacres justifiés par cette idéologie raciale exportée par les Européens. Il s’y réfère pour la considérer comme ayant fixé un ordre institutionnel normal et légal, la république hutu. L’argument que les Hutu forment 80 % de la population et l’expression « gouvernement hutu majoritaire » utilisée par Hubert Védrine font directement écho aux slogans de peuple majoritaire, rubanda nyamwinshi, diffusés par le journal Kangura et la radio des Mille Collines. Ces médias ont appelé « la nation hutu à se regrouper autour de l’idéal de l’ancien Parmehutu(14), avec pour principal objectif la défense du peuple majoritaire contre l’ethnie qui a fourni l’ancienne classe féodale »(15). Ces slogans ont été ceux du génocide. Quatre ans après et même encore aujourd’hui, Hubert Védrine y adhère toujours, c’est dire combien il est imprégné de l’idéologie des auteurs des massacres, combien lui, Mitterrand, ses collaborateurs et d’autres dirigeants français furent proches d’eux, au point qu’on peut se demander qui a influencé l’autre... C’est ainsi que Habyarimana est pour Hubert Védrine un homme de paix : La réputation de M. Habyarimana était bonne à l’époque, le Rwanda était surnommé la Suisse de l’Afrique et son Président était considéré comme ayant réussi à apaiser les tensions, même si tout n’était pas réglé.[...] Le Président Habyarimana apparaissait comme l’artisan d’un apaisement du conflit entre Hutu et Tutsi aux yeux de la communauté internationale.(16) Il est vrai qu’Habyarimana, en prenant le pouvoir, a fait cesser les massacres de Tutsi organisés par son prédécesseur, Grégoire Kayibanda, en 1973. La Mission d’information parlementaire, au contraire de Védrine, souligne le « caractère autoritaire, ethnique et raciste du régime rwandais » : M. Juvénal Habyarimana n’a rien d’un élu du peuple, puisqu’il prend le pouvoir par un coup d’Etat, en juillet 1973.[...] Tout d’abord sur un plan politique, le régime du Général Habyarimana n’a jamais été une démocratie. Le Président dirige le pays sans partage. Le caractère peu ouvert et moralisateur du pouvoir rwandais a suscité un mécontentement certain dans les villes. Chef du parti unique, Juvénal Habyarimana est aussi en même temps Chef de l’État et du Gouvernement.(17) Hubert Védrine ne fait aucune allusion au régime d’exclusion qui règne sous Habyarimana, aux immatriculations ethniques sur les cartes d’identité, aux quotas ethniques restreignant l’accès des Tutsi à l’enseignement, aux fonctions publiques et dans l’armée, aux liquidations de personnalités avant 1990, à la dictature et à la corruption dont profite l’entourage présidentiel. Et bien sûr, il omet de parler des massacres sur lesquels s’est fondée la république hutu, massacres qu’Habyarimana a repris lors de l’incursion armée des exilés à partir de novembre 1990, en exerçant une forme de chantage sur les membres du FPR par le massacre de leurs familles restées à l’intérieur. Les faits qui pourraient lui être reprochés • entente en vue de commettre un génocide – adhésion et soutien à une idéologie raciale ou ethniste qui a favorisé le génocide ; – connaissance de l’intention de commettre un génocide ; – soutien à ceux qui préparent un génocide en dépit des massacres qu’ils commettent afin de tester leur degré d’immunité au niveau international ; • complicité avec les auteurs d’un génocide – contribution à la fourniture d’armes et de munitions, à la formation militaire pour commettre le génocide ; – contribution à la mise en place du gouvernement qui a organisé le génocide ; – caution internationale apportée aux organisateurs du génocide pendant l’exécution de celui-ci ; – refus de porter secours aux personnalités politiques menacées le 7 avril dont le Premier ministre ; – refus de porter secours aux victimes des massacres alors que des militaires français sont présents sur place ; – aide pour favoriser la fuite des organisateurs du génocide et empêcher leur arrestation, sont des crimes prévus aux articles 2, 3 et 4 du statut du Tribunal pénal international sur le Rwanda. Crimes pour lesquels le TPIR n’a pas jugé bon jusqu’ici d’intenter des poursuites contre les responsables français du génocide. Sur ces bases, des victimes du génocide ou ayants droit seraient fondées d’engager des poursuites contre Monsieur Hubert Védrine devant une juridiction adéquate.(18) NDLR : Le texte que vous venez de lire résume et/ou reprend certains passages de l’enquête menée par Georges Kapler et Jacques Morel : « Hubert Vedrine , gardien de l’inavouable ». Ce texte a été publié dans le numéro d’Avril 2008 de la revue « La nuit rwandaise », nous vous invitons à le lire via : nuit.rwandaise.free.fr/revue... 1 Hubert Védrine, Rwanda : les faits, La lettre de l’Institut François Mitterrand, numéro 8, juin 2004 2 J.P. Gouteux, [Jean-Paul Gouteux : La nuit rwandaise. L’implication française dans le dernier génocide du siècle. Izuba Editions, L’Esprit frappeur, 2002, p. 503]. Fiche Jean Védrine dans “PJ 52, CSAR”, Archives de la Préfecture de police. La Cagoule ou Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), organisation anticommuniste créée par Eugène Deloncle, commit des assassinats et tenta des putschs comme celui du 16 novembre 1937. Le MSR de Deloncle fit sauter des synagogues sous l’Occupation. Cf. A. Lacroix-Riz, Le choix de la défaite, p. 298-299 ; R. Paxton, La France de Vichy p. 243. 3 P. Péan, Une jeunesse française, [Pierre Péan : Une jeunesse française. François Mitterrand 1934-1947. Fayard, septembre 1994., p. 233]. François Mitterrand invita Pierre Péan à écrire ce livre et à le publier en 1994 pour faire taire les polémiques soulevées par la francisque dont il a été décoré sous Vichy, les fleurs qu’il faisait déposer sur la tombe du maréchal Pétain et son refus de reconnaître la responsabilité de l’Etat dans la déportation des Juifs. Le livre visait aussi à étouffer la parution d’un autre livre, La main droite de Dieu d’Emmanuel Faux, Thomas Legrand, Gilles Perez (Le Seuil, Sept. 1994) sur le lancement de Le Pen par Mitterrand pour diviser la droite. 4 P. Péan, ibidem, p. 532 5 François Mitterrand est passé à la clandestinité durant l’été 1943, après le débarquement allié en Afrique du nord de novembre 1942, l’invasion de la zone libre par les Allemands et la défaite de Stalingrad le 2 février 1943. Au printemps 1943, Mitterrand était décoré de la francisque par Pétain. 6 Citons Jean Bouvyier, François Métenier, Jacques Corrèze, François Moreau, Xavier Vallat, Gabriel Jeantet, Robert Castille, Jacques-Laurent Cely, Yves Dautun, Jean Delage, Jean-Paul Martin, René Bousquet, Eugène Schueller ... Cf. Pierre Péan, Une jeunesse française, Fayard, 1994. 7 Il succède à Jean-Louis Bianco en mai 1991. 8 Audition du Général Quesnot [Paul Quilès : Enquête sur la tragédie rwandaise 1990-1994. Assemblée Nationale. Rapport n° 1271, assemblee-nationale.fr/d..., 15 décembre 1998. Mission d’information de la commission de la défense nationale et des forces armées et de la commission des affaires étrangères, sur les opérations militaires menées par la France, d’autres pays et l’ONU au Rwanda entre 1990 et 1994., Tome III, Vol 1, p. 338]. 9 Le conseil restreint ou conseil de défense est l’instance où se prennent les décisions concernant les questions militaires. Le rôle de cette instance est plus important en période de cohabitation. 10 Souffrant d’un cancer de la prostate, information gardée secrète depuis la fin 1981, François Mitterrand est opéré une nouvelle fois le 18 juillet 1994. Il semble que depuis avril 1994 jusqu’à cette date, le Président n’ait perdu aucun de ses moyens. Il voyage, fin avril en Ouzbékistan, il préside les cérémonies du cinquantenaire du débarquement le 6 juin, le 25 juin il est au Conseil européen à Corfou, début juillet en Afrique du Sud, le 10 juillet au sommet du G8 à Naples. Selon son médecin, le docteur Gubler, en novembre 1994, Mitterrand n’est plus capable d’assumer ses fonctions, ce qui ne l’empêche pas de présider le Sommet franco-africain les 8 et 9 novembre à Biarritz. Selon ce même médecin, c’est Hubert Védrine qui « faisait tourner la boutique » à cette époque. 11 Les notes des services secrets passaient-elles par lui ou par son chef de cabinet ? Nous l’ignorons. François de Grossouvre qui était chargé de dossiers sensibles, n’aurait pas dépendu du secrétaire général. Cf. Rubrique Secrétaire général de la présidence de la République française sur Wikipedia. Il est donc possible que certaines décisions concernant le Rwanda aient été prises par François Mitterrand en dehors d’Hubert Védrine. 12 Hubert Védrine utilise le terme ethnie alors que les trois groupes Hutu, Tutsi, Twa, ne se distinguent pas par ce qui constitue l’ethnie, c’est-à-dire la langue, la religion, les coutumes et d’autres critères d’ordre culturel. L’usage qu’il fait du mot ethnie est en réalité une manière policée de parler de race. Le concept de l’existence de différentes races humaines, n’a jamais été fondé scientifiquement mais il reste lourd de présupposés. 13 Audition d’Hubert Védrine par la MIP, [23, Tome III, Auditions, Vol. I, p. 201]. 14 Grégoire Kayibanda, directement soutenu par l’évêque André Perraudin, est un des signataires en 1956 du Manifeste des Bahutu inspiré par des missionnaires catholiques. Il crée le parti Parmehutu en 1959. Ce parti proclame que la masse hutue est constituée des seuls « vrais Rwandais » et veut « restituer le pays à ses propriétaires, les Bahutu ». Kayibanda devient le premier président à l’indépendance. 15 Georges Martres, ambassadeur de France, TD Kigali 9, 11 mars 1992, MIP [23, Annexes p. 166-168]. 16 Audition d’Hubert Védrine par la MIP, ibidem, pp. 198, 201. 17 Enquête sur la tragédie rwandaise 1990-1994 [23, Tome I, Rapport, pp. 340-341]. 18 La fermeture programmée du TPIR (fin des affaires en 1ère instance en 2008, en appel en 2010) ne marque pas la fin des poursuites pour un crime imprescriptible. Il existe d’autres instances devant lesquelles les présumés coupables peuvent être poursuivis. Chaque pays membre de l’ONU a été tenu d’adaptater sa législation aux dispositions de la résolution 955 du Conseil de sécurité des Nations unies instituant un tribunal international. Ainsi la France l’a fait par la loi du 22 mai 1996.
Posted on: Tue, 03 Sep 2013 00:49:06 +0000

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