Sahel : des défis sans frontières (Reporters 06/11/2013 - - TopicsExpress



          

Sahel : des défis sans frontières (Reporters 06/11/2013 - 05:04) La sécurité au Sahel commence à bénéficier de l’intérêt des acteurs de la communauté internationale Le développement et la sécurité au Sahel commence à bénéficier de l’intérêt des acteurs de la communauté internationale, grandes puissances et organisations internationales. En effet, depuis hier, se tient à Bamako une réunion ministérielle sur la mise en œuvre de la stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel, qui englobe la sécurité, la gouvernance, le développement et la dimension humaine.L’Algérie est représentée à cette rencontre par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui se trouve depuis hier à Bamako. Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, la réunion qui se tient du 4 au 7 novembre au Mali, vise à « tracer les priorités régionales dans les domaines du développement des infrastructures, de la gouvernance, de la sécurité et de la résilience et à établir un mécanisme pour renforcer la coordination et mobiliser les ressources pour financer les grands projets d’infrastructure dans la région ». Cette réunion sera animée par le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, le Secrétaire général de l’ONU, la présidente de la Commission de l’Union africaine, le président de la Banque africaine de développement, le président de la Banque islamique de développement et le commissaire européen au développement et comptera la présence d’une vingtaine de ministres africains des Affaires étrangères, a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Passer de la fragilité à la viabilité L’Union européenne (UE) va consacrer cinq milliards d’euros entre 2014 et 2020 pour son programme d’aide au développement du Sahel, considéré comme la région prioritaire en Afrique. « Ce que nous allons faire pour le Sahel est sans précédent », a déclaré le commissaire au développement Andris Piebalgs à Bruxelles, cité par la presse. « Cette région est à nos yeux la plus fragile en Afrique et les besoins en termes de développement et de sécurité y sont énormes », a-t-il ajouté. Le Mali, considéré comme « le pays le plus fragile de la région », selon M. Piebalgs, recevra ainsi 615 millions d’euros jusqu’en 2020, en plus des programmes lancés récemment. « La priorité est donnée à la sécurité alimentaire, l’éducation et la réforme de l’Etat », a précisé M. Piebalgs, en saluant « la détermination de l’Etat malien à sortir de l’instabilité pour se focaliser sur le développement du pays », l’un des plus pauvres au monde. Selon la Banque mondiale, environ 17 millions de personnes ont été confrontées, cette année-là, à l’insécurité alimentaire due à la combinaison de la sécheresse, de la dégradation de l’environnement et des conflits. Soutien financier et processus politique Les défis auxquels est confronté le Sahel ne connaissent pas de frontières et les solutions à y apporter ne le devraient pas non plus, a affirmé lundi dernier le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à Bamako (Mali). Le chef de l’ONU et le président de la Banque mondiale, M. Jim Yong Kim, sont en tournée du 4 au 7 novembre à travers 4 pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), pour contribuer à répondre aux défis posés à la paix, à la sécurité et à la résilience dans la région. Au cours de ces visites, ils sont accompagnés par la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, du président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, ainsi que par le Commissaire européen au développement, Andris Piebalgs. M. Ban a rappelé que huit milliards de dollars ont été promis par des organisations internationales et régionales pour stimuler la croissance économique du Sahel. La Banque mondiale s’est engagée à consentir des investissements d’un montant de 1,5 milliard de dollars au cours des deux prochaines années, une somme qui vient s’ajouter aux programmes de pays importants déjà en place, tandis que l’Union européenne a annoncé une contribution de 6,75 milliards de dollars en faveur de six pays qui sera échelonnée au cours des sept prochaines années. L’Algérie pour un développement économique et social au Sahel L’Algérie croit qu’en dépit des avancées réalisées, la sécurité et la stabilité ne pourraient être assurées durablement au Sahel sans développement économique et social dans les pays de la région. De multiples efforts sont engagés par l’Algérie avec ses partenaires dans le cadre de la lutte contre toutes les formes d’insécurité au Sahel dans une approche globale intégrant la sécurité et le développement économique et social de la région sahélo-saharienne. L’Algérie a toujours dit que l’aide de la communauté internationale devrait s’orienter vers les besoins réels de ces pays dont essentiellement les infrastructures de base, la formation, les équipements hydrauliques et énergétiques. La sécurité et la stabilité au Sahel ne pourraient être assurées durablement que si toutes les initiatives régionales et internationales sont accompagnées par un développement économique et social des pays de la région. L’Algérie a développé toute une approche intégrée pour le développement dans le Sahel qui consiste en l’identification de la véritable menace qui met en cause sa stabilité et sa sécurité. Il s’agit du terrorisme et le crime transnational organisé, exacerbés par la circulation incontrôlée d’importantes quantités d’armes dans le sillage du conflit en Libye, et l’extrême pauvreté qui a pris, suite à la dégradation de la situation dans le nord du Mali, les dimensions d’une crise humanitaire grave. L’Algérie a toujours défendu le principe selon lequel la lutte doit être globale notamment pour ce qui est du financement des activités terroristes, dont le versement de rançons contre la libération d’otages, utilisées aussi comme moyen de pression pour obtenir des concessions de nature politique, ou la libération de terroristes condamnés ou poursuivis par la justice. De ce fait, la réponse de la communauté internationale à la situation qui prévaut au Sahel doit se manifester par une plus grande mobilisation aux côtés des pays concernés contre ces fléaux, soutient Alger. - See more at: fr.africatime/mauritanie/articles/sahel-des-defis-sans-frontieres#sthash.1dWaL5RJ.dpuf
Posted on: Wed, 06 Nov 2013 23:54:05 +0000

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