Scandale du système de surveillance américain : le renseignement - TopicsExpress



          

Scandale du système de surveillance américain : le renseignement riposte Roman Mamonov Mardi 11 Juin 2013 Le scandale du programme de surveillance par le renseignement américain des communications des citoyens des Etats-Unis prend une tournure inattendue. La NSA (Agence de sécurité nationale) a demandé l’ouverture d’une action pénale au motif de fuites et de divulgation d’informations par les médias. La décision définitive n’a pas encore été prise, mais si des poursuites sont engagées, les journalistes du Washington Post américain et du Guardian britannique seraient les premiers visés. Ce serait une nouvelle manifestation de la confrontation entre le pouvoir et les médias aux États-Unis. Les services spéciaux américains passent à l’offensive. Après plusieurs jours d’atermoiements qui ont suivi le scandale de surveillance des Américains, la NSA a décidé de débusquer les responsables de la divulgation de l’existence de programmes de surveillance des citoyens des États-Unis. Elle a saisi le ministère de la justice et le parquet et exigé l’ouverture d’une action au pénal contre les auteurs des fuites. Les procureurs peuvent, certes, opposer un refus mais c’est peu probable. Le récent scandale a également provoqué le mécontentement du président Obama. « Je désapprouve ces fuites d’informations parce que ces programmes étaient confidentiels pour plus d’une raison. Je me rends compte que le statut confidentiel de ces programmes les rend suspects aux yeux de beaucoup de gens. Pourtant, c’est un fait que de nos jours de nombreux programmes sont confidentiels. C’est notamment le cas des programmes de lutte contre le terrorisme. Notre objectif consiste à empêcher les personnes malintentionnées de nuire à notre pays. Par conséquent, si la moindre de nos démarches était immédiatement médiatisée, les terroristes pourraient s’organiser en conséquence. C’est la raison pour laquelle ces programmes sont confidentiels. Les fuites d’informations qui se produisent mettent en danger nos programmes anti-terreur et le travail de personnes concrètes. C’est très dangereux et cela nous empêche de bien protéger nos citoyens »,a déclaré le président. Le scandale a éclaté la semaine dernière, le Guardian britannique a publié des documents prouvant que les services de renseignement américains surveillaient en temps réel les communications des Américains. Après quoi, le Washington Post a révélé l’existence d’un autre système confidentiel baptisé PRISM. Grâce lui, le renseignement américain peut surveiller le trafic internet des plus grands opérateurs. Les autorités ont dû reconnaître la réalité des deux programmes, mais ont précisé que tout était conforme à la législation. On a également découvert que les congressistes étaient au courant de cette surveillance qu’ils avaient eux-mêmes autorisée. Les mandats appropriés étaient délivrés par un tribunal secret spécial. Cette histoire a naturellement provoqué une réaction houleuse dans la société et une vague de critiques de la part des militants des droits de l’homme. Les responsables des services de renseignements sont de plus en plus souvent montrés du doigt, notamment dans la question des faux témoignages. En mars dernier, le directeur de l’ensemble des services de renseignements américain James Clapper a pris la parole devant les membres du Congrès avant d’être nommé à ce poste. Le sénateur de l’Oregon, le démocrate Ron Widen, lui a posé une question directe sur la surveillance des Américains. - Est-ce que la NSA collecte des informations sur les millions ou les centaines de millions d’Américains ? - Non. - Donc, elle ne le fait pas ? - Pas systématiquement mais, probablement, dans le cadre de certaines enquêtes. De toute façon, elle ne le fait pas intentionnellement. - Si le ministère américain de la justice décide de lancer les poursuites pénales dans le cadre du scandale actuel, les journalistes du Guardian britannique et du Washington Post américain qui ont publié ces données à sensation seront les premiers visés. Mais on peut dire dès aujourd’hui que ce scandale a terni l’image du locataire actuel de la Maison Blanche. french.ruvr.ru/2013_06_10/Les-services-speciaux-americains-passent-a-l-attaque-8285/
Posted on: Wed, 12 Jun 2013 00:31:12 +0000

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