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Se ravisant de ne plus réunir le gouvernement, le Chef de l’Etat s’est entretenu avec le Bureau politique de la Majorité Kinshasa, 05/08/2013 / Politique Sans être une fausse annonce, la réunion extraordinaire du gouvernement prévue vendredi dernier a été recalée expressément par le Chef de l’Etat lui-même qui a dû se raviser après constat de la panique qu’elle avait soulevée, pour réunir autour de lui le Bureau politique de la Majorité La réunion spéciale du gouvernement, précédemment annoncée pour le vendredi 2 août, n’a pas eu lieu. En lieu et place, le chef de l’Etat Joseph Kabila s’est plutôt entretenu dans la soirée -- loin de la ville dans sa ferme de Kingakati -- avec des chefs des partis et personnalités politiques de la Majorité. La tête de Matata était mise à prix. Mais, le chef du gouvernement s’en est sorti indemne par le bon vouloir du président de la République. La tempête tant redoutée est passée. La réunion spéciale du gouvernement, annoncée le vendredi 2 août 2013, n’a pas eu lieu - le chef de l’Etat Joseph Kabila, son initiateur, s’étant rétracté en dernière minute pour des raisons qu’on ignore encore. Mais, la journée de vendredi 2 août a été tout de même hautement politique. Car, en lieu et place de tout le gouvernement, c’est avec des chefs de partis et personnalités indépendantes de la Majorité présidentielle (MP) que Joseph Kabila s’est entretenus tard dans la soirée dans sa ferme de Kingakati. Dans la Majorité, tous étaient cependant en état d’alerte générale. Le vendredi 2 août 2013, des têtes -- et non des moindres -- devaient tomber. Le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, et tout son gouvernement étaient véritablement sur la sellette. Au finish, le chef de l’Etat en a décidé autrement. C’est tard dans la nuit du vendredi 2 août au samedi 3 août que les chefs de partis et personnalités de la MP ont pris congé de la ferme présidentielle, sans parvenir malheureusement à déboulonner le Premier ministre, ni à influer sur la composition du gouvernement. Des sources renseignent que des pressions de tous genres, dont celles des partenaires extérieurs, auraient finalement pesé sur les conclusions de cette réunion de Kingakati. Le plus évident est que Matata a tiré son épingle du jeu. N’en déplaise à ceux qui avaient juré de l’envoyer prématurément à la guillotine. Finalement, la journée du vendredi 2 août, annoncée comme celle de grands bouleversements sur la scène politique congolaise, s’est révélée tout à fait ordinaire. Ce n’est pas pour autant qu’il ne faut tirer les leçons d’une journée au cours de laquelle s’est décidé l’avenir du gouvernement. Car, pour Matata, en ce jour du vendredi 2 août, c’est sa présence à la tête du gouvernement qui était en jeu. Même s’il en est sorti gagnant, le chef du gouvernement doit néanmoins s’interroger sur non seulement son statut au sein de la MP, mais aussi sur ses rapports avec des forces politiques qui ornent la famille politique du chef de l’Etat. Sinon, rien n’aurait justifié la grande mobilisation qui a précédé la réunion spéciale du gouvernement du vendredi 2 août 2013. C’est vrai qu’aucune décision de grande envergure n’a été prise au terme de la réunion nocturne de Kingakati. Ce qui n’efface pas cependant le problème. Le chef de l’Etat a certes décidé autrement, renouvelant sa confiance au Premier ministre. Parallèlement, ceux qui ont juré de faire couler Matata n’ont pas cependant désarmé. Ils vont certainement changer de stratégies en intégrant dans leur modèle d’autres paramètres. Le Premier ministre devra donc se mettre sur ses gardes. Une chose est vraie : la Majorité veut le couler. Le bilan qui le couvre Mais, dans ce combat politique, dont les motivations premières ne sont connues que de ses seuls initiateurs, Matata part avec les faveurs des pronostics. En effet, le Premier ministre a un bilan qui joue totalement en sa faveur. Aux commandes du gouvernement, Matata est parvenu à donner un sens à la « Révolution de la modernité ». Des chantiers sont ouverts sur l’ensemble de la République. Des secteurs longtemps marginalisés, comme celui de l’agriculture, sont pratiquement relancés, consolidant davantage les bases de croissance de l’économie congolaise. Le cadre macroéconomique est soutenu comme jamais auparavant. La fonction publique a retrouvé sa dignité avec l’opération de la bancarisation. Sous el leadership du président Kabila, Matata donne chaque jour qui passe un sens à la « Révolution de la modernité ». Etait-ce alors le moment de le démettre de ses fonctions ? Contrairement au point de vue exprimé unanimement par des ténors de la Majorité, le chef de l’Etat a vu le contraire, réitérant, au terme de la dernière rencontre de Kingakati, son soutien à Matata. Le suspense n’aura été de courte durée. Matata reste. Ainsi en a décidé le président de la République. Et, il en sera ainsi, tant que la Majorité ne présentera pas de bonnes raisons de mettre brutalement fin à sa vision de « l’éveil économique de la RD Congo ». Le Potentiel
Posted on: Mon, 05 Aug 2013 18:09:29 +0000

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