Septembre 1957 : composée de diverses personnalités et nommée - TopicsExpress



          

Septembre 1957 : composée de diverses personnalités et nommée par le gouvernement français sous la pression de l’opposition de gauche, la Commission de sauvegarde des droits et des libertés individuelles constate, dans un rapport accablant, que la torture est une pratique courante en Algérie. Décembre 2000 : devant l’émoi suscité par la publication, dans Le Monde, de nouveaux témoignages sur la torture, le premier ministre estime qu’il s’agit là de « dévoiements minoritaires ». Première contrevérité. Mais il n’est pas hostile, ajoute-t-il sans rire, à ce que les historiens fassent la lumière sur ces « dévoiements » : deuxième contrevérité... Contrairement à son engagement du 27 juillet 1997, et sauf dérogation durement arrachée, les archives les plus sensibles ne sont toujours pas consultables. 1957-2001 : depuis quarante-quatre ans, de Guy Mollet à M. Lionel Jospin, la France officielle vit dans la culture du mensonge. Fait mine de vouloir s’informer et bloque le libre accès à l’information. Avoue à demi (« La France a éprouvé quelque difficulté à regarder sa propre histoire avec lucidité », dit M. Jospin), puis se rétracte. Et ne veut rien savoir. Ou le moins possible. Et, lorsqu’un général déclare au journal télévisé de 20 heures qu’il a, de sa propre main, et au mépris de toutes les lois de la guerre, exécuté froidement vingt-quatre prisonniers algériens, fait la sourde oreille. Au demeurant, sans le moindre remords. Si forte aussi est la conviction, largement partagée par les citoyens, y compris des historiens et des enseignants, que, malgré d’inévitables et « regrettables » « bavures », la France a beaucoup apporté - des routes, des hôpitaux, des écoles, comme on sait... - aux peuples qu’elle a soumis. « Oui, la colonisation a eu du positif, affirme B.D., professeur en classe préparatoire dans l’un des deux lycées parisiens où se concentre l’élite de demain. On a quand même légué à l’Algérie des infrastructures modernes, un système éducatif, des bibliothèques, des centres sociaux... Il n’y avait que 10 % d’étudiants algériens en 1962 ? C’est peu, bien sûr, mais ce n’est pas rien ! » le monde diplomatique
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 18:09:42 +0000

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