Shona attendait déjà en bas de son immeuble du vingtième arrondissement lorsque Jarod Barclet arrêta la C5 banalisée en double file. A la vue de la jeune femme il fut pris de tachycardie. Shona portait un jean noir moulant ses longues jambes, maintenu par un large ceinturon sobre de cuir noir d’allure assez masculine, une courte veste de cuir brossé, des baskets noires Nike Shox. Elle avait dénoué ses cheveux noirs mi-longs et bouclés qui tombaient presque sur ses épaules et étaient maintenus sur son front par un bandeau noir. Sous la veste Jarod devinait, à cette distance, un chemisier gris foncé. Pour un œil exercé, la légère asymétrie de la veste et le bombement sur la partie gauche indiquaient la présence d’un holster garni d’une arme de poing. Shona s’approcha du véhicule. Elle ne portait, comme plus tôt dans la matinée, aucun maquillage. Elle n’en avait nul besoin, pensa Jarod. Aucune parure artificielle ne pouvait accroître le charme de son teint radieux, ni enjoliver les adorables nuances de sa peau de métisse. Aucun cosmétique ne pouvait surpasser le léger assombrissement naturel des contours de ses yeux noirs un peu orientaux. Aucun ornement n’avait lieu d’accentuer la courbe de ses longs cils. Aucun masque ne devait altérer les formes angéliques de son visage… Diaboliques aussi, se dit Jarod.
Posted on: Sat, 26 Oct 2013 21:28:24 +0000
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