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Si l’objectif des nombreux groupes canadiens de défense des locataires est le même, leurs champs de bataille sont toutefois différents à travers le pays. Pour Geordie Dent, directeur général de la Federation of Metro Tenants’ Associations, la plus importante et la plus ancienne association de défense des locataires au Canada, Montréal et Toronto doivent apprendre de leurs différences. «Il y a beaucoup de règlements québécois intéressants que nous essayons de connaître, a-t-il indiqué au Métro lundi, lors de son passage à Montréal, pour rencontrer des groupes de défenses des locataires. Certaines règles sont meilleures au Québec et d’autres sont mieux en Ontario.» En Ontario, les contrats sont mieux structurés et les lois sont beaucoup plus efficaces pour les locataires qui veulent porter leur cause devant l’équivalent ontarien de la Régie du logement, explique le Torontois. Par exemple, un locataire ontarien doit attendre environ un mois avant d’avoir une audience, tandis qu’un Québécois peut patienter jusqu’à 20 mois, ce qui est «complètement ridicule». Il déplore par contre la problématique de l’acompte de loyer exigible en Ontario. Selon son expérience, cela mène à nombreux abus et coute des milliers de dollars à certaines personnes. «C’est presque impossible de récupérer l’argent après un acompte si quelqu’un change d’idée. Dans des scénarios cauchemardesques, des gens ont perdu des milliers de dollars ou des mois de leur temps devant les tribunaux», a-t-il affirmé. Par contre au Québec, la bataille contre l’embourgeoisement de certains quartiers est plus efficace, les baux sont plus standardisés et les locataires ont de meilleurs moyens de se défendre contre des hausses abusives, soutient-il. «Il y a ce désir, au Canada, que tous doivent posséder une maison ou un condo, mais notre groupe tente de démontrer qu’être locataire est un mode de vie viable.» - Geordie Dent Vers une stratégie nationale Le Canada devrait se doter d’une stratégie nationale pour le logement sans attendre que les locataires trainent les gouvernements devant les tribunaux afin de faire respecter leurs droits, estime M. Dent. «Le Canada est un des seuls pays développés qui n’a pas de stratégie du logement», déplore-t-il. Afin de régler le problème, il participe à l’organisation d’un Symposium pancanadien pour le droit au logement, qui se tiendra à Toronto en octobre prochain, où une journée entière sera dédiée à la mise sur pied d’une stratégie nationale. «Dans certains pays dont les représentants viendront nous parler au Symposium, les locataires peuvent forcer le gouvernement à leur trouver un logement. Ça se fait en Écosse qui a reconnu le droit au logement», précise-t-il. La politique nationale devrait inclure notamment la construction de davantage de logements sociaux à travers le pays.journalmetro/plus/immobilier/357056/logement-locatif-pour-une-strategie-nationale/
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 16:23:23 +0000

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