Située au centre de Brazzaville, l’Ecole de peinture de - TopicsExpress



          

Située au centre de Brazzaville, l’Ecole de peinture de Poto-Poto est l’expression même de la peinture congolaise. Elle fait partie des structures continentales qui incarnent l’art pictural traditionnel de l’Afrique. Créée en 1951, cette école conserve sa tradition grâce à la dextérité des artistes qui se sont regroupés au sein d’une coopérative présidée par Pierre Claver Gampio. Cette coopérative compte 15 peintres professionnels et environ une trentaine d’élèves peintres. L’Ecole de peinture de Poto-Poto doit sa notoriété depuis l’époque précoloniale de la qualité des œuvres des artistes. Après plus d’une demie décennie d’existence, cette école n’a pas perdu sa réputation. Les artistes ne dérogent pas aux principes édictés par le fondateur de l’école, le français Pierre Lods. Ils expriment, au jour le jour, la tradition congolaise et leur propre inspiration sur les tableaux. Ces artistes transmettent leur savoir-faire aux jeunes afin que la flamme allumée par les premiers pionniers de l’école ne soit pas éteinte. Parmi ces premiers pionniers qui ont glané des médailles figurent Ossali, Ondongo, Elenga, Iloki, Zigoma, Owassa, Bandzila, Okola, Gotène et Ikonga. Ancien militaire de l’armée française, Pierre Lods a foulé le sol congolais en 1948. Il a créé l’Ecole de peinture de Poto-Poto après avoir quitté l’armée et décidé de s’installer au Congo en qualité de peintre. Lods avait une vision particulière de la peinture africaine. Le président de la coopérative de l’Ecole de peinture de Poto-Poto, Pierre Claver Gampio a intégré cette structure en 1976. Avant que le Congo n’accède à l’indépendance, cette école recevait une subvention de la France. Depuis 1960, le Gouvernement congolais est tenu d’octroyer une enveloppe financière à cette structure qui est l’une des plus vieilles écoles d’art de la région, voire même d’Afrique. Malgré cela, les artistes de cet établissement bénéficient parfois de l’appui de la coopération française et d’autres institutions. La finesse des artistes de l’Ecole de peinture de Poto-Poto est reconnue par les institutions telles le Centre international de civilisation bantoue (CICIBA) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). En 2002, lors du 7ème biennal à Brazzaville, l’UNESCO a décerné la médaille Picasso à l’Ecole de peinture de Poto-Poto. Les œuvres de ce temple légendaire de la peinture ornent les murs des grandes galeries d’art dans le monde. Cette école dont l’histoire est liée à celle du Congo constitue un précieux héritage culturel qui devrait être conservé avec jalousie. La première femme peintre congolaise, Laurentine Ngampika a été formée à l’Ecole de peinture de Poto-Poto. Après elle, d’autres femmes ont vu leurs talents artistiques se développer au sein de l’établissement, notamment Nadine Alouna et Annie Moundzonta. Les peintres de cette structure ont participé à des expositions organisées en Afrique, Asie, Europe, Amérique et Océanie. Le bureau de la coopérative de l’Ecole de peinture de Poto-Poto se présente comme suit : président Pierre Claver Gampio ; vice-président Sylvestre Mangouandza ; secrétaire général Jacques Iloki ; le trésorier Mpo Gerly.
Posted on: Wed, 04 Sep 2013 21:29:28 +0000

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