Souffrances Comme un bébé négligé, comme une femme ignorée - TopicsExpress



          

Souffrances Comme un bébé négligé, comme une femme ignorée et comme un homme blessé, mon pays souffre dans le silence des hypocrisies, dans le discours qui vantent au diable les bienfaits du paradis. Ils ont conquis la rue habituée aux dialogues incertains, ils laissent pousser leur barbes pour se déguiser en croyants et enveloppé leurs femmes dans des linceuls en couleurs pour faire croire que la vertu est leur commerce. Ils chantent la mauvaise foi comme des corbeaux déguisés en hirondelles. La sauce graisseuse qui macule leurs doigts épais rappelle le dégout vomi sur les marches dun souk transformé en mosquée. Jai honte de me dire, comme eux, citoyen du même pays. Quand je les vois triturer le mensonge comme une flèche qui sème le doute et la zizanie, jai peur pour ma rue, pour sa poussière devenue normale après le passage des éboueurs quils ont remplacés. Avant je haïssais le flic qui dormait avec son uniforme, aujourdhui, je déteste limam qui vit sans vraiment rien faire. J’exècre la femme qui se cache pour mieux voir les autres et je tremble pour la fillette déguisée en nonne sans comprendre. Ils bavent et discutent pour se convaincre que la pédophilie légale est un don divin et que... lhomme vrai ne peut se contenter dune paire de seins ! Je les vois en intellectuels avertis dessiner des discours parfaits mais quand jessaie de comprendre pourquoi oublient-ils dêtre humain, je découvre le loup qui sourit pour séduire la chèvre dans leur attitude apprise par cœur. Ils sentent lodeur des rues tachées de sang quand quelquun ose les contredire et aiguisent la menace devant le regard des prochaines victimes. Acariâtres comme une vielle femme toujours vierge, ils refusent de voir en public ce quils adorent admirer en cachette et prétendent dêtre aussi purs que le canal qui évacue nos ordures. Plus humain que le prophète, ils sinclinent avec diligence quand le maître qui les paralyse arrive pour les voir. Ils sentendent discuter dans le silence des promesses quils oublient devant le buffet garni que le peuple paie pour les réunir. Il sapplaudissent pour se donner le courage dassumer leurs mensonges et quand vient le soir, après la dernière prière, ils fomentent le discours comme on prépare une liqueur. Demain, ils devront, encore, mentir au point de se convaincre que... la vérité est un mensonge quil ne faut pas dire ! Le rituel rodé comme une vieille voiture, ils inventent des vendredi blancs comme laube de lIslam et se prétendent sains comme des saints arrivés en retard. Ils échangent entre eux, sur le chapelet qui sent lodeur du poulet aux citrons, les idées trompeuses comme on échange des adresses de coiffeur et se congratulent. Le grand homme, le visage alourdi par une barbe vaincue par la pesanteur, me toise, me juge et devant lair que jai à ignorer sa bêtise, esquisse un sourire et sincline pour me servir. Je demande le prix, pourtant affiché. Il prend larticle et fait mine de lenvelopper en me murmurant: Pour toi, donne ce que tu veux, avec un œil qui regarde ailleurs. Je ne dis rien et le regarde. Il lisse sa barbe pour me convaincre quil est musulman. Je le fixe encore. Il dépose larticle et se détourne comme un commerçant pris en flagrant délit de mensonge. Sans rien lui dire, il avait compris que lapparence ne fait pas le musulman. Pendant quelques minutes encore, je le saurais coupable. Coupable de jouer un rôle pour plaire à Dieu et dont il sait que Dieu réprouve. Triste châtiment quil se donne pour survivre en trompant les autres. me dis-je en le quittant.
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 04:22:33 +0000

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