Source: Agence Haitienne de Presse AHP 29 novembre ou la noyade - TopicsExpress



          

Source: Agence Haitienne de Presse AHP 29 novembre ou la noyade délections dans le sang Il y a aujourdhui 26 ans, cétait le 29 novembre 1987, que des élections qui étaient censé être les premières joutes libres et démocratiques dHaïti, étaient noyées dans le sang. Un massacre organisé par les autorités de lépoque et exécuté par des bandes de civils armés avec le support des Forces armées juste pour barrer la route au candidat le plus populaire de lépoque et que tous avaient pratiquement accepté comme le prochain président dHaïti, Gérard Gourgue, candidat du Front de Concertation (FN) Il est vrai que des antécédents annonçaient des jours difficiles. Il est vrai quune campagne de diffamation avait été orchestrée contre ce candidat, que des incendies avaient été allumées dans les locaux du Conseil Electoral Provisoire, que des marchés publics et des magasins avaient été incendiés, que des cadavres criblés de balles jonchaient quotidiennement les rues de la capitale et que des stations de Radio étaient sabotées, mais on ne pouvait simaginer que le cynisme et la folie du pouvoir allaient atteindre de telles extrémités. Tôt dans la matinée du 29 novembre 1987, bravant le danger et les attaques meurtrières, les électeurs étaient nombreux dans les rues. Cest la première fois quil nous est donné délire nous-même notre président, fatigués des régimes dictatoriaux et inconstitutionnels, justifiaient-ils. Mais les bandes armées navaient pas détat dâme, pas de sensibilité. Lordre reçu devait être exécuté. Il sagissait de robots programmés pour empêcher un homme de devenir président... par tous les moyens. Le bureau de vote ciblé était celui installé dans une école publique de la ruelle Vaillant en plein coeur de la capitale, lécole Argentine Bellegarde. Là, les marcenaires, avec en back-up à peu de distance, des militaires habillés, ont ouvert le feu à bout portant sur des dizaines délecteurs en ligne pour accomplir leur devoir civique. Cétait le carnage. le bain de sang Plus dune dizaine dentre eux tombèrent. Et comme pour punir les citoyens de leur obstination après des semaines de terreur, comme aussi pour les châtier de leur arrogance et de leur impertinence à vouloir décider de leur avenir à travers les urnes, les bandes armées ont criblé de balles les corps déjà inanimés, certains sont également mutilés à coups de machette. Un cameraman dominicain, Carlos Grullon, qui se trouvait dans ce bureau nétait pas épargné. Quest-ce quil était venu faire là, devaient se dire les tueurs. Après ce drame répugnant dénoncé avec vigueur par des secteurs divers, locaux et internationaux, des élections bidons allaient être organisées 1 mois et demi plus tard pour donner un président qui allait lui-même être renversé après 4 mois, ayant refusé de faire les 4 volontes des militaires et des bandes armées. Nous avons repris ce que nous avons donné, ont lancé les putschistes et cétait le retour des régimes militaires inconstitutionnels. En Haïti, lhistoire montre quune bonne catégorie de gens est plus confortable dans linformel. Au diable constitution et lois qui croient pouvoir nous faire la loi et nous donner mauvaise conscience. De fait, les élections qui suivirent les joutes avortées du 29 novembre connurent pratiquement le même sort puisquelles ont debouché prsque toutes sur des coups détat ou départs forcés. 26 ans après le massacre de la ruelle Vaillant, sil nous faut reconnaitre le devoir de nous plier aux choix de la majorité et daccepter lalternance politique, il nous faut comprendre quarrivé au pouvoir nous navons aucun mandat pour tenter de tordre le cou à la constitution et aux lois du pays et pour nous enivrer de toutes les richesses du pays au détriment de la grande majorité. Car tôt ou tard nous allons en payer les conséquences. Dautre part, pour ceux qui aspirent au pouvoir, il doivent se dépouiller de toute mégalomanie et refuser de se comporter comme des paons. La course au pouvoir cest comme un match de football. Il faut éviter que dès le coup denvoi, on se mette à courir comme un fou dans toutes les directions, à vociferer et à vouloir jouer à tous les niveaux, à la place de ses coéquipiers. Le plus important, ce nest pas de faire la grosse tête, prétendre pouvoir remplir tous les rôles, mais, au contraire de bien gérer son match, du coup éviter lessoufflement et la civière et pouvoir rester en forme les 90 minutes de la rencontre
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 17:57:23 +0000

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