Sous Yayi Boni:Danger sur les valeurs du Bénin Beaucoup se - TopicsExpress



          

Sous Yayi Boni:Danger sur les valeurs du Bénin Beaucoup se demandent si le chef de l’Etat sait ce qui se passe dans le pays. Cette question provient de nombreux citoyens béninois qui, faute de solution à leurs problèmes, et en l’absence de réactions à leurs cris de détresse, se tournent vers le président de la République, pour lui poser cette question : est-ce qu’il est à l’écoute du peuple qui l’a élu ? Il faut se rendre à l’évidence : la tranquillité du pays s’effondre de plus en plus et le tissu social se trouve davantage en décomposition. Cette image que renvoie le Bénin d’aujourd’hui est inadmissible. Elle marque la rupture d’une époque où le pays était cité comme exemple de cohésion parfaite, de solidarité agissante, de bonne pratique démocratique et de progrès socioéconomique. Ce pays n’est plus ce qu’il était hier. Face à la misère grandissante dans laquelle croupissent les populations et reconnue par le chef de l’Etat lui-même dans sa réponse à la Conférence épiscopale, le gouvernement en place nous expose des chiffres qualifiés de bons résultats en complicité avec certaines institutions internationales. Il parle d’une croissance accélérée établie en 2012 à 5,4 %, tirée par le secteur agricole et le commerce. Comment ne pas se demander qui profite de ces bons résultats, s’ils sont effectifs ? Que sont devenues les promesses faites par le chef de l’Etat aux enseignants à qui il a promis des appuis déterminants dès que la croissance va reprendre ? Depuis que le gouvernement annonce que les caisses de l’Etat sont en bon état, les représentants des travailleurs attendent toujours. A tel point qu’ils ne s’empêchent de fustiger l’insensibilité du régime aux attentes du monde du travail, ses faux-semblants dans la satisfaction des revendications des agents de l’Etat et surtout sa propension à la désinformation de l’opinion. Certes il n’y a pas que les enseignants qui doivent partager la prospérité. Le problème, c’est qu’au niveau des autres couches socioprofessionnelles, le panier de la ménagère s’est amenuisé complètement. Selon plusieurs chefs de ménages, ce panier n’existe même plus. Il faut que le gouvernement arrête de verser dans la désinformation. Et ce n’est pas que ce terrain. Comment servir à l’opinion que la croissance de 5,4 % est tirée de l’agriculture et du commerce ? Tout le monde sait que ces deux secteurs se portent si mal qu’au niveau du premier, le gouvernement s’ingénie à restructurer le département ministériel qui l’a en charge. C’est sans doute craignant de voir le ministère de l’Agriculture frapper par une crise structurelle, que lors du Conseil des ministres du 28 août 2013, de nouvelles décisions ont été prises. Et puis quel accueil réserve-t-on désormais à l’étranger à notre principale culture d’exportation, le coton ? L’or blanc béninois n’est plus prisé sur le marché international. Sa qualité a été détériorée par les mauvais choix opérés par le gouvernement en place, qui s’est substitué aux professionnels de cette culture. Sa qualité s’est surtout détériorée à cause de l’incohérence et l’amateurisme du régime qui a voulu montrer qu’il a la science infuse. Et alors, comment montrer que le commerce a participé à l’accélération de la croissance dans un pays où les produits locaux sont en souffrance face à aux articles importés, en l’occurrence ceux provenant de la Chine ou encore du Nigéria voisin ? Comment parler de croissance alors que les opérateurs économiques nationaux sont harcelés et que les investisseurs étrangers sont introuvables sur le bord à cause du climat insoutenable qui règne dans le monde des affaires ? Le traitement infligé à Patrice Talon, Sébastien Ajavon, le musèlement de Issa Salifou, l’indifférence de ce régime face aux conclusions de la table ronde secteur public secteur privé tenue en octobre 2012 sont très éloquents. Ce serait un fait rarissime d’entendre un opérateur économique témoigner sa sympathie au Pouvoir en place, si ce n’est pas ceux qu’il a fabriqués lui-même. Comme on peut le constater, plusieurs pans de la société sont touchés par le "suivisme" du gouvernement. La marginalisation Actuellement au Bénin, au sein de l’armée, on estime que la cohésion nationale est éprouvée. Une situation qui marque la rupture avec cette légendaire notoriété de la Grande muette où de telles fissures n’ont jamais apparu. Et, puis la propension du chef suprême des armées à nommer à chaque saison des généraux, affaiblit cette distinction. L’Armée n’est plus ce qu’elle était, c’est pourquoi les militaires quittent les casernes pour s’occuper d’apparentes opérations de sécurisation des personnes et de lutte contre le banditisme. Ce machin de « Djakpata » créé n’est qu’une arme pour permettre aux militaires de commettre des bavures. Depuis que l’opération a été lancée, qu’on nous dise un seul exploit réussi contre le grand banditisme. Ce n’est que de petits voyous que les militaires font souffrir. L’homme en treillis n’est plus craint, parce que les populations se rendent compte qu’il ne fait que les arnaquer, même si elles sont en règle. Le respect mutuel entre les religions Sous le couvert de l’aide de l’Etat aux confessions religieuses, celles-ci sont manipulées et téléguidées. Heureusement qu’il y a quelques exceptions. Inutile de s’attarder sur de vrais dignitaires qui continuent de garder le temple sans aller se prosterner devant le patron de la Marina. Des dignitaires religieux qui n’ont heureusement jamais connu la couleur de l’argent versé par le gouvernement pour s’attirer leur sympathie. Malheureusement ceux-là sont diabolisés et accusés de tous les noms. Allusion faite aux prélats qui continuent non seulement de veiller sur l’enracinement des doctrines de l’Eglise catholique, mais aussi sur les fondements de la démocratie béninoise. Quand on se souvient de cet appel pressant de la Conférence épiscopale aux fils et filles du Bénin afin qu’ils aient la foi face à la crise sociopolitique et qu’ils se mettent sur le chemin de l’espérance, il y a lieu de les féliciter pour l’œuvre salutaire et républicaine. Sous l’égide de l’Archevêque de Cotonou et président de la Conférence épiscopale, Antoine Ganyê, Ils ont invité au calme le peuple de plus en plus frustré parce que croupissant dans la misère. Et face à la misère, ils ont dit qu’une révision de la Constitution ne servira à personne. De même, ils estiment que le doute est de mise dans les affaires d’empoisonnement et de coup d’Etat, parce que les faits n’ont pas été confirmés par le juge d’instruction encore moins par la Cour d’Appel. Où est le péché, monsieur le ministre des Affaires étrangères, Nassirou Arifari-Bako ? Monsieur le président de la République, qu’ont-ils fait de mal ? Les Evêques et l’Eglise catholique n’ont rien inventé pour que vous les diabolisez. Tout comme les Béninois, ils ont constaté que la situation va de mal en pis. L’appel de l’Eglise invite les uns et les autres, pas seulement Yayi Boni et ses ministres, à ne pas mettre en danger les principes fondamentaux de la Conférence nationale de février 1990. Cet appel n’a pas ému l’Union islamique du Bénin (Uib), qui a cru devoir servir le chef de l’Etat au lieu de servir la cause nationale et républicaine. La réaction de l’Uib a été de répondre à l’Eglise catholique. On passe là-dessus, puisque la Conférence épiscopale a évité de se prêter au jeu de ces dignitaires musulmans. Fort heureusement que la réponse qu’ils méritent a été servie par les vrais musulmans. Au regard de ces éléments comment ne pas se rendre à l’évidence que c’est le gouvernement qui tente d’opposer les religions ? Ce faisant, il met à l’épreuve la cohabitation légendaire entre les confessions religieuses. Yayi Boni est vraiment passé maître dans l’art de diviser pour régner. Le déni des libertés fondamentales Aujourd’hui et pire que sous le premier quinquennat du chef de l’Etat Yayi Boni, des exemples de violation des libertés sont fréquents. La conviction que tous les citoyens ont des droits de réunion et de manifestation dans un pays démocratique n’existe pas au sein du gouvernement de Yayi Boni. En fait, l’égalité des différents groupes aux opinions variées face à ces droits n’existe plus actuellement. Dans ce même pays, ceux qui sont favorables à la révision de la Constitution sont libres de manifester en faveur du projet de Yayi Boni. Un peu partout dans le pays, on a enregistré des marches de soutien à la révision de la Constitution. Au sud comme au Nord. Paradoxalement, ceux qui cherchent à exercer les mêmes droits pour dire non à la révision, voient leurs libertés confisquées. Différentes formations politiques, syndicales et celles de la Société civile s’estiment brimer par les autorités en place, si bien que la tension est permanente. Face à de telles agitations sociopolitiques, comment ne pas prévenir des dangers qui guettent ce pays ? Comment ne pas s’alarmer face à de telles dérives du Pouvoir ? Si le chef de l’Etat veut sincèrement trouver une solution à la crise actuelle, il devra retourner aux valeurs qui ont fait du Bénin, un pays très envié à l’étranger. A défaut, cette page ne sera jamais définitivement tournée.
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 15:41:10 +0000

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